2003, 2010, 2016… De mobilisation en mobilisation, de mouvement social en mouvement social, nous courrons de défaite en défaite, soumis aux contraintes d’un agenda fixé par d’autres que nous, et seulement destiné à assurer la dispersion et l’éparpillement de nos luttes. Qu’ils soient cheminots, ouvriers, postiers, infirmières ou caissières, tous ceux qui n’ont pas d’autre choix pour vivre que de se soumettre à la volonté d’un patron ou d’une entreprise (qu’elle soit privée ou d’État), tous ceux qui triment et qui rament, qui galèrent pour le salaire, qu’on exploite, qu’on stresse et qu’on presse, bref les prolos, comme on disait avant, subissent les coups et attendent la victoire qui ne vient jamais. Ceux qui n’ont pas de travail ou très peu, les chômeurs, les précaires... sont des prolétaires comme les autres et subissent l’arrogance de l’État et de ses organismes (Pôle Emploi, CAF). Sans parler de ceux qui échappent encore par leurs études à l’exploitation, mais qui y sont promis, ceux qui ont fini de travailler, et qu’on condamne à des retraites de misère…
Contrôlés par l’État, exploités par les patrons, égarés par leurs syndicats, c’est toute une classe qui se résigne peu à peu et qui défile faute de mieux. Jusqu’à quand ? Jusqu’à quand nous contenterons nous de subir et quand commencerons-nous à agir ? Jusqu’à quand nous satisferons-nous d’obéir ? Les organisations politiques n’ont d’autre objectif que le pouvoir. Les syndicats se contentent de gérer la régression. Maintenant, c’est à nous, à notre classe, d’agir en toute autonomie.
Discutons-en, parlons-en.
Collectif pour l’Autonomie de Classe
autonomiedeclasse chez openmailbox.org