En tant que chercheur·euse·s et membres de la société civile, du Sud et du Nord, nous affirmons prendre collectivement position contre le « Mémorandum d’entente sur un partenariat stratégique et global entre l’Union Européenne (UE) et la Tunisie », signé le 16 juillet 2023, et contre les politiques d’externalisation des frontières de l’UE.
Nous nous opposons également aux différentes interventions publiques du président Kaïs Saïed, du Ministère de l’Intérieur, du Ministère des Affaires Etrangères, et de plusieurs membres de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) ciblant les populations migrantes depuis février 2023.
Alors que l’alignement de la Tunisie sur les politiques d’externalisation européennes a été établi de longue date, nous dénonçons un tournant dangereux dans l’acceptation de ces politiques et des présupposés racistes qui les sous-tendent. La Tunisie affiche désormais une volonté propre de maintenir un système d’exclusion et d’exploitation des ressortissant.e.s de pays d’Afrique subsaharienne.
Au lieu de dénoncer cette escalade raciste, fondée sur un discours populiste et conspirationniste, dans un contexte de dérive autoritaire, les responsables européens instrumentalisent l’immigration dite irrégulière en la présentant comme un « fléau commun ». De manière opportuniste et irresponsable, l’UE consolide le discours présidentiel et alimente la phobie anti-migrant·e·s et anti-noir·e·s, tout en véhiculant l’idée que l’UE aide la Tunisie à protéger ses frontières, et non les frontières européennes.
Nous exprimons notre pleine solidarité avec toutes les personnes migrantes et notre rejet des discours de haine de part et d’autre de la Méditerranée. En tant qu’universitair.e.s et membres de la société civile travaillant sur ces thèmes, nous souhaitons aussi contraster la désinformation diffusée en Tunisie par certain·e·s responsables politiques, journalistes et des individus se présentant comme universitaires, qui fabriquent des argumentaires racistes dépourvus de tout fondement factuel. Il est urgent de s’interroger sur les raisons pour lesquelles des populations vulnérables sont utilisées comme boucs-émissaires afin de masquer l’échec des politiques publiques en Tunisie.
Non, les ressortissant·e·s de pays d’Afrique subsaharienne ne sont pas un « fléau » pour la Tunisie
C’est bien le communiqué de la Présidence du 21 février, faisant référence à « des hordes de migrants subsahariens » menaçant la « composition démographique » du pays, qui déclenche de violentes attaques ciblant les personnes noires, ainsi que des arrestations arbitraires, expulsions de domicile et licenciements abrupts. Alors que plusieurs ambassades ont organisé des rapatriements, beaucoup ont fui par la mer - le nombre de naufrages ainsi que le nombre de décès ou disparitions au large des côtes tunisiennes a drastiquement augmenté pendant cette période.
Quelques centaines de personnes dorment encore devant les bureaux de l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM) et du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (UNHCR) à Tunis, demandant une réinstallation ou évacuation vers des pays sûrs.
Début juillet à Sfax, ces attaques s’intensifient à nouveau après le décès d’un citoyen tunisien imputé à un ressortissant subsaharien, précédé du décès d’un Béninois poignardé à mort. Dans un contexte de diffusion de discours de haine décomplexés, les forces de sécurité tunisiennes procèdent à des rafles à Sfax, déportant au moins 1200 ressortissant·e·s subsaharien·ne·s aux frontières avec la Libye et l’Algérie, dans des zones désertiques militarisées non accessibles. Sans eau, sans nourriture, souvent violenté·e·s, beaucoup ont fait parvenir leurs images de détresse - une réalité niée par le Ministère de l’Intérieur. Au moins 20 morts ont été confirmés par diverses sources à ce jour, un nombre probablement fortement sous-estimé.
Derrière les catégorisations racialisantes de « subsaharien·ne·s », « africain·ne·s » ou de « migrant·e·s irrégulier·ère·s », on retrouve des étudiant·e·s, des travailleur·euse·s, des réfugié·e·s et demandeur·euse·s d’asile, des personnes venues pour raisons médicales, des personnes qui attendent leurs cartes de séjour depuis des années, ainsi que des personnes qui n’ont pas pu sortir du territoire afin de renouveler leurs visas.
La diversité des parcours et des statuts, et l’humanité des personnes se retrouvent invisibilisées. Nombre de ces personnes n’arrivent pas à se régulariser du fait d’un cadre législatif obsolète et incohérent, et de procédures administratives lentes et complexes. De la même façon que pour les ressortissant.e.s tunisien·ne·s en Europe, leur migration est rendue irrégulière par des lois et pratiques qui classifient les populations du continent Africain en migrant·e·s « désirables » et « indésirables » et qui criminalisent une grande partie de sa jeunesse. À l’opposé, le séjour irrégulier des migrant·e·s occidentaux - assez répandu en Tunisie dû aux mêmes dysfonctionnements - n’est pas vu comme un problème sécuritaire.
De surcroît, rien ne permet d’affirmer que les travailleur·euse·s migrant·e·s sont responsables de la dégradation de l’économie tunisienne, tel que le suggèrent les discours xénophobes. A l’instar de nombreux tunisien·ne·s, ils et elles sont en réalité exploité·e·s, exposé·e·s à la précarité et à la vulnérabilité alimentaire. La crise économique actuelle trouve plutôt sa source dans le manque de perspectives économiques, les politiques d’austérité soutenues à l’international, la gestion de la dette publique, ou encore l’incapacité de l’État à remédier aux inégalités socio-économiques.
Non, le Mémorandum avec l’UE ne protège pas la souveraineté tunisienne
Dans ses interventions publiques, le président Kaïs Saïed semble défendre la souveraineté de la Tunisie, déclarant que le pays n’accepterait pas de devenir « un pays de réinstallation » pour les migrant·e·s expulsé·e·s d’Europe, un « pays de transit, ou un lieu d’établissement », ou d’être réduit au rôle de gendarme de l’UE.
Or, le Mémorandum, dans lequel l’UE s’engage à fournir un appui financier pour la gestion des frontières, démontre pourtant que le gouvernement continue d’intégrer des objectifs de politiques européennes en s’engageant pleinement dans la sécurisation des frontières de l’UE. Le président maintient ainsi le même cours d’actions que ses prédécesseurs, et pourrait même aller plus loin dans l’externalisation, puisque l’accord mentionne un « système d’identification et de retour des migrants irréguliers déjà présents en Tunisie vers leurs pays d’origine ». Cela suggérerait le développement de l’approche « hotspot », selon laquelle les flux migratoires sont gérés aux frontières extérieures de l’UE, dans des pays comme la Tunisie, en empêchant tout accès au continent européen. Alors que le gouvernement affirme refuser l’établissement des migrant·e·s subsaharien·e·s, la fermeture des frontières participe à leur confinement en Tunisie.
Non, ni les populations tunisiennes ni européennes n’y trouveront leur compte
Dans la continuité des accords migratoires conclus avant et après 2011, ce Mémorandum a été signé de façon non transparente, sans consultation des parlementaires, des syndicats ou de la société civile. Il n’inclut ni de garanties précises quant au respect des droits fondamentaux, ni de mesures de suivi sur l’utilisation des dons alloués aux forces de sécurité tunisiennes.
L’UE persiste ainsi dans la volonté de donner un blanc-seing à la Tunisie, une stratégie d’autant plus irresponsable qu’elle est inefficace. Tant que les causes socio-économiques structurelles de la migration dite irrégulière ne sont pas impactées, et que l’accès à la mobilité n’est pas radicalement repensé, l’approche sécuritaire ne fait que rendre les traversées plus meurtrières et renforcer les passeurs.
Le Mémorandum va amplifier l’asymétrie dans l’accès à la mobilité et aux opportunités entre l’UE et la Tunisie, notamment en contribuant à ce que l’on appelle la « fuite des cerveaux », et à des modèles économiques qui nourrissent les causes de la migration et des inégalités. Les vagues contreparties proposées par l’UE, telles que la facilitation des visas et les “partenariats de talents”, ont déjà été promises à la Tunisie sans jamais se concrétiser. L’externalisation des frontières européennes affecte ainsi l’ensemble des migrant·e·.s « non désirables » du continent, les tunisien·e·s tout comme les ressortissant·e·s d’autres pays africains.
Par ailleurs, la volonté affichée du Mémorandum de « préserver la vie humaine » est peu crédible alors que près de 27.000 personnes sont mortes ou disparues en Méditerranée depuis 2014, du fait même des politiques européennes de retrait et de criminalisation du sauvetage en mer.
La seule façon de véritablement mettre les intérêts et la dignité des tunisien·ne·s et des ressortissant·e·s du continent Africain en avant est d’établir une écoute et un dialogue constructif avec les populations tunisiennes et non-tunisiennes directement concernées, les diverses associations qui les représentent, les acteur·trice·s sociaux, et la communauté scientifique.
Ces dialogues devraient faire émerger une réflexion collective sur les solutions politiques face à l’actuel régime meurtrier des frontières, en abordant les migrations comme un droit et une richesse pour tou·te·s.
Signataires :
Waed Abbas, Amnesty International, Palestine
Ahmed Abbes, directeur de recherche au CNRS, France
Maha Abdallah, chercheur et défenseur des droits de l’homme, Palestine
Ahmad Abdelfattah, défenseur des droits humains, Égypte
Maha Abdelhamid, Chercheuse associée, CAREP, Fondatrice de VFTN, France/Tunisie
Héla Abdeljaoued, médecin, militante de la société civile, Tunisie
Hichem Abdessamad, Historien et traducteur, membre de l’Association Nachaz-Dissonances, Tunisie/France
Razakou Aboubakari, AEI, Section Togo, Togo,
Bayan Abubakr, doctorant, Université de Yale, États-Unis
Dorina Achelaritei, Mediterranea Berlin e.V., Allemagne
Fatna Afid, Chercheuse en sociologie des migrations, Maroc
Michel Agier, directeur d’études, EHESS, France
Hala Ahed, avocate et défenseure des droits de l’homme, Jordanie
Lotfi Aïssa, professeur d’enseignement supérieur, Université de Tunis, Tunisie
Nadia Leïla Aissaoui, sociologue et militante féministe, France
Ismahan Ait, Messaoud, doctorante et chargée de cours en droits des femmes et justice de genre, Algérie
Firat Ak, opérateur de services juridiques en matière de migration, Italie
Yasmine Akrimi, doctorante en sciences politiques, Belgique/Tunisie
Solenn Al Majali, doctorante en anthropologie, Jordanie
Muhammad al-Kashef, Migreurop, Allemagne
Ali Alaspli, chercheur, Libye
Hilal Alkan, chercheur, Leibniz Zentrum Moderner Orient, Allemagne
Tewfik Allal, militant associatif de l’émigration algérienne en France, France
Ali Alzein, Abeilles et réfugiés, Royaume-Uni
Hayet Amamou, Université de Tunis, Tunisie
Anne-Laure Amilhat Szary, Professeur, Université Grenoble Alpes, France
Hassane Ammari, Association des migrants en situation de vulnérabilité, AMSV, Oujda/Maroc
Haifa Aousji, étudiante, Tunisie
Najet Araari, chercheur, Tunisie
Arthur Asseraf, Université de Cambridge, Royaume-Uni
Nada Awad, coordinatrice du plaidoyer, Suisse
Mohamed Wajdi Aydi, Avocat à la Cour de Cassation, Expert en Gouvernance Locale et Migration, Sfax/Tunisie
Habib Ayeb, Professeur émérite, Université Paris 8, Fondateur de l’Observatoire de la souveraineté alimentaire et de l’environnement, OSAE et réalisateur, Tunisie
Valentina Azarova, Centre autonome de recherche féministe, collectif de:border//migration justice, Grèce
Alexandra Azua, Avocats pour la justice en Libye, Royaume-Uni
Lisa Baggris, étudiante, Sciences Po Bordeaux, France
Wafa Bahri, Université du Colorado à Denver, États-Unis
Viviane Baladi, directrice de recherche, CNRS, France
Mounira Balghouthi, chercheur en philosophie, Tunisie
Marie Pierre Ballarin, Directrice de recherche, Institut de recherche pour le développement, France
Sami Bargaoui, Université La Manouba, Association Sentiers-Massarib, Tunisie
Hafsi Bedhioufi, maître de conférences, Université La Manouba, Tunisie
Jihene Belgasmi, Amnesty International, Tunisie, Tunisie,
Sara Bellezza, doctorante, Université libre de Berlin, Allemagne
Mahamadou Bello, Adamou, Doctorant, Université Abdou Moumouni de Niamey, Niger
Romdhane Ben Amor, FTDES, Tunisie
Slim Ben Arfa, militant politique et civique, Tunisie
Mohamed Ben Ghazi, Libya Crimes Watch, Libye
Asma Ben Hadj Hassen, doctorante, Université de Bayreuth, Tunisie
Fathi Ben Haj Yahia, Ecrivain et traducteur, membre de l’Association Nachaz-Dissonances, Tunisie
Rim Ben Ismail, Institut Supérieur de Gestion de Tunis, Tunisie
Monia Ben Jemia, Académicien, Tunisie
Asrar Ben Jouira, président de l’association Intersection pour les droits et libertés, Tunisie
Riadh Amine Ben Mami, Doctorant, Université d’Aix-Marseille, Tunisie/France
Rim Ben Said, scientifique des données, Japon
Sarra Ben Said, Association Aswat Nissa, Tunisie
Raja Ben Slama, professeur dans l’enseignement supérieur, Tunisie
Mohamed Slim Ben Youssef, Université de Lille, Tunisie
Fayçal Benabdallah, Président de la FTCR, France
Malika Benarab Attou, ex-eurodéputée, France
Daniel Bendix, professeur, Université adventiste de Friedensau, Allemagne
Yohanan Benhaïm, Résident scientifique en charge des études contemporaines, Institut Français d’Études Anatoliennes (IFEA), France/Turquie
Omar Berrada, écrivain et universitaire, Maroc
Sophie Bessis, Historienne, Tunisie/France
Juliette Billiet, Université de Gand, Belgique
Sophie-Anne Bisiaux, Migreurop, France
Azizou Chehou, Coordonnateur, Alarm Phone Sahara, Agadez Niger
Daniela Cornelia Bodini, associée chez Todo Cambia, Italie
Souad Bouattour, ATFD-Association tunisienne des femmes démocrates, Tunisie
Hassen Boubakri, CeTuMA, Tunisie
Hanene Bouchoucha, Nawazi Organization for Gender Studies, Libye
Hajer Bouden, Traductrice, membre de l’Association Sentiers-Massarib, Tunisie
Ismahen Bourugaa, responsable du plaidoyer, Tunisie
Catey Boyle, doctorante, Harvard University, États-Unis
Richard Braude, Arci, Porco Rosso, Italie
Xavier Bresnu, Actif dans diverses ONG tunisiennes et internationales, Tunisie
Michel Broué, Professeur émérite, Université Paris Cité et Institut Universitaire de France, France
Mellouki Cadat-Lampe, chercheur principal, Movisie, Pays-Bas
Claude Calame, directeur d’études, EHESS, Paris, France
Riccardo Campochiaro, avocat, Italie
Clara Capelli, économiste, Université de Bethléem, Palestine
Marco Capriata, avocat, ASGI, Italie
Anna Carastathis, co-directrice, Centre autonome de recherche féministe, Grèce
Julie Carlier, Université de Gand, Ghent Center for Global Studies, Belgique
Caterina Carmassi, avocate, Italie
Fanélie Carrey-Conte, Secrétaire générale, La Cimade, France
Marlies Casier , Professeur invité, Université de Gand, Belgique
Jean-Pierre Cassarino, Collège d’Europe, Pologne
Yerko Castro Neira, Université ibéro-américaine, Mexique
Delphine Cavallo, Ingénieur Conception, Université d’Aix-Marseille, France
Rula Chadid, Directrice, Suède
Taoufik Chairi, Association, ADAM, Tunisie
Monique Chastanet, Historienne, CNRS, France
Hanen Chebbi, Université de Sfax, Tunisie
Henda Chennaoui, chercheuse en sociologie et militante féministe, Tunisie
Mouhieddine Cherbib, Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie, CRLDHT, France
Hazem Chikhaoui, professeur de philosophie, Tunisie
Yves Chilliard, directeur de recherche, INRAE, retraité, France
Yacine Chitour, Professeur, Université Paris-Saclay, France
Kaddour Chouicha, enseignant, universitaire, syndicaliste et militant des droits de l’homme, Algérie
Sofiane Chouiter, Centre Justitia pour la protection juridique des droits humains en Algérie, Canada
Paola Colasanto, avocate, Italie
Petros Constantinou, KEERFA-Mouvement uni contre le racisme et la menace fasciste, Grèce
Edgar Córdova, Anthropologue, CIESAS-Mexico, membre du réseau MADAR, Mexique
Francesco Correale, Historien, CNRS, Tours, France
Adriana Costa Santos, Chercheuse, Université Saint-Louis, Bruxelles, Belgique
Paolo Cuttitta, Université de Gênes, Italie
Ahmed Dahmani, universitaire retraité, Algérie
Leïla Dakhli, CNRS, France
Jocelyne Dakhlia, Historienne, EHESS, France
Dalal Daoud, Université de Waterloo, Canada
Sonia Dayan-Herzbrun, Professeur émérite, Université Paris Cité, France
Nicholas De Genova, Université de Houston, États-Unis
Herman De Ley, professeur émérite, Université de Gand, Belgique
Armando Maria De Nicola, Avocat, ASGI, Italie
Cristina Del Biaggio, Université, Grenoble Alpes, France
Monique Dental, Présidente, fondatrice du réseau féministe "Ruptures", France
James Dickins, Université de Leeds, Royaume-Uni
Karima Direche, directrice de recherche, CNRS, France
Hüseyin Dişli, doctorant, Université du Kent, Turquie/Royaume-Uni
Mohsen Dridi, militant associatif, France
Emna Drissi, Pacte de solidarité des entreprises, Tunisie
Victor Dupont, IREMAM, France
Hans-Georg Eberl, Afrique-Europe Interact, Vienne
Imane Echchkkhi, Alarmphone, Maroc
Meriam El ayeb, militante, chercheuse en droit de l’environnement, Tunisie
Nadia El Fani, réalisatrice cinématographique, France
Amel El Fargi, enseignante universitaire, Tunisie
Chouki El Hamel, professeur, Arizona State University, États-Unis
Salma El Hosseiny, défenseuse des droits humains et avocate, Égypte
Mahdi Elleuch, Legal Agenda – Tunisie, Tunisie
Mohamed Elsayeh, doctorant, France
Philippe Enclos, enseignant-chercheur de droit retraité, Université de Lille, syndicaliste, France
Sonia Fayman, sociologue indépendante, France
Sahar Fdhila, Université de Sfax, Tunisie
Lorenzo Feltrin, chercheur, Université de Birmingham, Royaume-Uni, Royaume-Uni
Wahid Ferchichi, professeur de droit, Université de Carthage, Tunisie
Valeria Ferraris, Université de Turin, Italie
Veronica Ferreri, boursière Marie Curie, Université Ca’ Foscari, Venise, Italie
Abdelouhab Fersaoui, militant politique, Algérie
Chérif Fetjani, Professeur honoraire, Université Lyon 2, France
Ornella Fiore, avocate, Turin, Italie
Mostafa Fouad, HuMENA pour les droits humains et l’engagement civique, Belgique
Yosra Frawes, féministe et ancienne présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates, Tunisie
Michèle Frigerio, Chercheur, CNRS France
Dorra Frihi, Étudiante en Master Recherche, Université Ca’ Foscari de Venise et Université Paul-Valey Montpellier 3, Tunisie/Italie
Filippo Furri, Mimétis, France
Nouran Gad, doctorant, Université d’Aix-Marseille, France
Ahmed Galai, Pdt, Solidarité Laïcs-Méditerranée, Tunis Tunisie
Alejandro Gamez Selma, Cabinet d’avocats Red Jurídica, Espagne
Paola Gandolfi, Université de Bergame, Italie
Reem Garfi, Association Mnemty, Tunisie
Wael Garnaoui, Enseignant-chercheur, Groupe de recherche en études frontalières, Université de Sousse, Tunisie
Naïké Garny, doctorante, KU, Louvain, Belgique
Jean-Luc Gauthero, Université Côte d’Azur, France
Vincent Geisser, Président du Centre d’études et d’information sur les migrations internationales, France
Marco Gerbaudo, doctorant, Université Bocconi, Italie
Ilaria Giglioli, Université de San Francisco, États-Unis
Stefano Giovannelli, Étudiant, Master, Droit, Italie
Katja Girr, chercheuse, Université de Bonn, Allemagne
Caterina Giusa, Sociologue, Université de Bretagne Occidentale, France
Martina Giusti, avocate, Italie
Michael Gomez, Université de New York, États-Unis
Shyla Gonzalez-Dogan, Université d’État de l’Arizona, États-Unis
Neve Gordon, Université Queen Mary de Londres, Royaume-Uni
Isabelle Grangaud, directrice de recherche, CNRS, France
Sharan Grewal, professeur, William & Mary, États-Unis
Alessandra Grisoni, Sociologue, Coopération internationale, Italie
Leslie Gross-Wyrtzen, chargée de cours, Université de Yale, États-Unis
Katharina Grüneisl, Université de Nottingham, Royaume-Uni
Zeineb Guéhiss, militante féministe et associative, Tunisie
Mouldi Guessoumi, Sociologue, professeur et chercheur, Université de Tunis, Tunisie
Asma Guezmir, maître de conférences, Université de Tunis, Tunisie
Jeanne Guien, Chercheuse, indépendante, France
Huda Haider, P2P, Achat Tui, Tunisie
Ahlem Hajaji, Université La Manouba, Tunisie
Salah Hamdoun, candidat au doctorat, Arizona State University, États-Unis
Mohamed-Dhia Hammami, doctorant, Université de Syracuse, États-Unis
Cyrine Hammami, Association pour la promotion du droit à la différence, Tunisie
Naoufel Hammouda, Association pour la Protection des Zones Humides du Sud Tunisien, Tunisie
Shahd Hammouri, maître de conférences en droit, Université du Kent, Royaume-Uni
Maher Hamoud, Université de Louvain (KUL), Belgique
Abdulsalam Hamtoun, Assemblée de rédaction de la Constitution Libye, Libye
Nabila Hamza, Sociologue, Tunisie
Maher Hanin, chercheur, Forum tunisien des droits économiques et sociaux), Tunisie
Fouad Hassam, Défenseur des droits humains, LADDH, Algérie
Samuel Hayat, Chercheur, CNRS, Sciences Po, France
Abderrahmane Hedhili, Président du FTDES, Forum tunisien des droits économiques et sociaux, Tunisie
Sonja Hegasy, ZMO, Allemagne
Helena Heuckmann, citoyenne indépendante, Allemagne
Roua Hkiri, Étudiante en Master Recherche en Histoire Contemporaine, Coordinatrice de projet à la Fédération des Tunisiens pour la Citoyenneté des Deux Rives, Tunisie
Hanelore Hubert, Citoyenne indépendante, Belgique
Rachid Idir, militant du PST, Algérie
Omar Jabary, Salamanque, ULB, Belgique
Astrid Jamar Senior Postdoctoral Fellow, Université d’Anvers, Belgique
Noureddine Jebnoun, Fellow, Center for Contemporary Arab Studies, Walsh School of Foreign Service, Georgetown University, Washington, D.C., États-Unis
Ahmed Jemaa, chercheur et militant indépendant, Tunisie
Kamel Jendoubi, Président honoraire, EuroMed droits, Tunisie/France
Alagie Jinkang, Dr., Université de Bologne, Italie
Emna Jla, ville tunisienne, Tunisie
Chris Jones, Statewatch, Royaume-Uni
Balint Josa, Directeur, UNITED for Intercultural Action, Hongrie
Jeanette Jouili, Université de Syracuse, États-Unis
Eberhard Jungfer, Dr., Migration-Control.Info Project, Allemagne
Mahmoud Kaba, Etudiant-chercheur, Université Centrale de Tunis, Guinée
Yasmine Kacha, chercheuse en droits humains, Algérie
Hassan Kadano, Aman Against Discrimination (AAD), Libye
Barak Kalir, Université d’Amsterdam, Pays-Bas
David Karvala, auteur, militant antiraciste et membre de Marx21.net, Espagne
Mehdi Kassou, directeur général, Belrefugees, Belgique
Assaf Kfoury, professeur d’informatique, Université de Boston, États-Unis
Nour Khalil, consultante et chercheuse sur les politiques migratoires et frontalières, Égypte
Samiha Khelifa, Université La Manouba, Tunisie
Mohamed Khenissi, Militant, association, Tunisie
Stephen King, professeur de gouvernement, Université de Georgetown, États-Unis
Enrique Klaus, maître de conférences, Université Côte d’Azur, France
Malte Kleinschmidt, Dr., assistant de recherche, Université Leibniz, Hanovre, Allemagne
Ali Kniss, Activiste et chercheur, Tunisie
Ermira Kola, assistante sociale, Italie
Monica Komer, candidate au doctorat, Université du Wisconsin, États-Unis
Mousa Kouri, Aman contre la discrimination, Libye
Christian Kwongang, AESAT-Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie), Tunisie
Ville Laakkonen, doctorante, Université de Tampere, Finlande
Souad Labbize, auteur, traductrice, France
Perrine Lachenal, CNRS, France
Daniela Lafratta, avocate, ASGI, Italie
Nadège Lahmar, chercheuse en droits humains, France/Tunisie
Thomas Langlois, Lest, France
Chokri Latif, président, Organisation contre la torture en Tunisie, Tunisie
Chiraz Latiri, Enseignant-Chercheur, Université La Manouba, Tunisie
Loïc Le Pape, MCF, Université Paris 1, Panthéon-Sorbonne, France
Michèle Leclerc-Olive, chercheuse retraitée, CNRS, France
Philippe Leclercq, Secrétaire LDH Saint-Dié-des-Vosges, France
M’hamed Limam, Médecin, dentiste, Tunisie
Chiara Loschi, Chercheuse, postdoc, Université de Bologne, Italie
Tigs Louis-Puttick, directeur, Reclaim The Sea, Royaume-Uni
Marta Luceno Moreno, Chercheuse, associée, Gender&Feminist Lab, Université de Liège, Tunisie/Belgique/Espagne
Sara M., chercheuse et défenseure des droits de l’homme, Égypte
Asher M. Dinanga, directeur commercial, République démocratique du Congo
Sihem Mabrouk, avocate, Tunisie
Insaf Machta, Académicien, critique de cinéma et président de l’Association Sentiers-Massarib, Tunisie
Andrea Maestri, avocate des droits de l’homme, Italie,
Noemi Magugliani, chargée de cours en droit, Kent Law School, de:border//migration justice collective, Royaume-Uni
Jasmin Mahazi, Dr., Leibniz-Zentrum, Moderner Orient, Allemagne
Corine Maitte, professeur d’histoire moderne, présidente de l’Association française d’histoire des mondes du travail, France
Ziad Majed, politologue, professeur d’université, Université américaine de Paris, France
Patrizia Mancini, militante et blogueuse, Tunisie
Souad Mani, Assistante, Université de Sousse, artiste plasticienne et présidente de l’association Delta, Tunisie
Carol Mann, Chercheuse, Associée, Université de Paris 8, France
Farouk Mardam Bey, Editeur, France
Faycal Marjane, Responsable RH, Pologne
Khaoula Matri, Faculté des Lettres et Sciences Humaines de Sousse, Tunisie
Federica Mazzara, chercheuse titulaire en études culturelles, Université de Westminster, Royaume-Uni
Emmanuel Mbolela, ARCOM - association des réfugiés et des communautés migrantes au Maroc, Maroc
Oumayma Mehdi, Agenda Juridique-Tunisie, Tunisie
Maler Meister, Points d’action pour le climat, Allemagne
Ihsan Mejdi, Université d’Exeter, Tunisie
Imed Melliti, Professeur de Sociologie à l’Université de Tunis El Manar, Tunisie
Aziz Messaoudi, Transparence Maroc, Maroc
Sandro Mezzadra, Université de Bologne, Italie
Michel Mietton, Professeur émérite, Université de Lyon, France
Jamal Mimouni, Professeur, Université de Constantine 1, Constantine, Algérie
Mostafa Minawi, professeur associé, Cornell University, États-Unis
Giorgia Mirto, doctorante, département d’anthropologie, Columbia University, Italie
Khadija Mohsen-Finan , enseignante universitaire et chercheuse, France
Ismael Montana, Université du nord de l’Illinois, États-Unis
Mathilde Montpetit, étudiante à la maîtrise, New York University, États-Unis
Mariana Mora, professeure associée et chercheuse, CIESAS, Mexique
Idrissou Mora-Kpai, Ithaca College, États-Unis
Scott Morgan, Red Eagle Enterprises, États-Unis
Laura Morreale, doctorante, Université de Pérouse, Italie
Basma Mostafa, journaliste, Allemagne
Inès Mrad Dali, Chercheur, Tunisie
Beth Munro, Organisation, Tunisie
Fuad Musallam, chercheur, London School of Economics, LSE, Royaume-Uni
Ahmed Mustafa, Libya Crimes Watch, Libye
Huda Mzioudet, Université de Toronto, Canada
El Idrissi Nacer, Président, Association des travailleurs maghrébins de France, France
Sofian Philip Naceur , Journaliste, Tunisie
Falestin Naïli, Historien, France
Zahra Nakhli, ATFD, Association tunisienne des femmes démocrates, Sousse, Tunisie
Noura Nasser, doctorante en sociologie, London School of Economics, Royaume-Uni/Liban
Mamadou Niang, Chef du Service Migration, CGTM, Mauritanie
Firas Njah, chercheur en études sur la migration, militant des droits de l’homme, Tunisie
Joël Noret Professeur, Université Libre de Bruxelles, Belgique
Rashid Novaire, Auteur, Ambo-Anthos Pays-Bas, Pays-Bas
Laura Odasso, Maître de conférences temporaire, Université Paris Cité URMIS, ICM, Collège de France, France
Fatma Omar, Organisation, El-Tahalof for Legal Aid, Libye
Mohamed Omran, Centre d’Appui à la Transition Démocratique et aux Droits Humains), DAAM, Egypte/Tunisie
M’hamed Oualdi, Professeur, Sciences Po, France
Ergün Özgür, Dr., Université libre de Berlin, Allemagne
Selim Ozkan, Arizona State, University et Yildiz Technical University, Türkiye
Chiara Pagano, Université de Graz, Italie/Autriche
Christine Pagnoulle, Université de Liège, Belgique
Arthur Paillet, Étudiant, Université Paris-Dauphine-EHESS, France
Shreya Parikh, Sciences Po Paris et UNC-Chapel Hill, France/Inde
Christopher Parker, Université de Gand, Belgique
Alberto Pasquero, avocat, Italie
Marie-Anne Paveau, Professeur, Sorbonne Université Paris Nord, France
Clément Perarnaud, VUB, Belgique
Gerhild Perl, professeur auxiliaire, Université de Trèves, Allemagne
Delphine Perrin, chercheuse à l’IRD, France
Lorenzo Pezzani, professeur associé, Université de Bologne, Italie
Mariette Pfister, Université Sorbonne Nouvelle, Paris, France
Donato Pianoforte, avocat, Italie
Jakob Plaschke, Journaliste et chercheur, Tunisie/Danemark
Olivier Pliez, directeur de recherche, CNRS, France
Audrey Pluta, IREMAM, France
Chanda Prescod-Weinstein, professeure associée, Université du New Hampshire, États-Unis
Dominique Prochasson, Professeur associé retraité, Université Paris Cité, France
Anna Proserpio, avocate, Italie
Christelle Rabier, EHESS, France
Aissa Rahmoune, FIDH, Algérie
Ali Raiss-Tousi, Université Birkbeck de Londres, Royaume-Uni
Luca Ramello, OnBorders, Italie
Vaughn Rasberry, professeur agrégé d’anglais, Université de Stanford, États-Unis
Carina Ray, professeure associée, Université du Michigan, États-Unis
Hamadi Redissi, Professeur, Université de Tunis, Tunisie
Peter Rees, Goldsmiths College, Université de Londres, Royaume-Uni
Paola Rivetti, Université, Dublin, Irlande
Eric Ross, Université Al Akhawayn, Ifrane, Maroc
Ahlem Rouatbi, militante des droits de l’homme, France
Betty Rouland, Institut Convergences Migrations, France
Rasha Saba, responsable des programmes Moyen-Orient et Afrique du Nord, Royaume-Uni
Salam Said, chercheur, Allemagne
Abdallah Said, président d’association, Tunisie
Karim Salama, militant des droits de l’homme, Libye
Mariam Salehi, chercheuse, Université libre de Berlin, Allemagne
Stefan Salomon, Université d’Amsterdam, Pays-Bas
Simone Santorso, chargée de cours, Université du Sussex, Royaume-Uni
Emily Sarsam, Indépendante, Tunisie
Leandros Savvides, KISA - Égalité, soutien, antiracisme, Chypre
Marta Scaglioni, chercheuse postdoctorale, Université Cà Foscari, Venise, Italie
Albert Scherr, professeur, Université de l’éducation, Fribourg, Allemagne
Benedetta Schiavone, assistante sociale, Italie
Moya Schiller, Seebrücke, Allemagne
Sherene Seikaly, UCSB, États-Unis
Mahder Serekberhan, doctorant, Syracuse, Université, États-Unis
Jonathan Shannon, professeur, Université de New York, États-Unis
Rachel Sieder, CIESAS, Mexico, Mexique
Arthemis Snijders, Université de Gand, Belgique
Federica Sossi, Université de Bergame, Italie
Lokman Soua, Flahm, Tunisie,
Claire Speiser, Ingénieur, France
Manon Sprumont, Ville indépendante, Belgique
Ulrich Stege, avocat/membre du corps professoral, Collège universitaire international de Turin (IUC), Italie
Pouessel Stéphanie, Chercheuse et militante, Tunisie
Maurice Stierl, Dr., Université d’Osnabrück, Allemagne
Andreas Stoiber, Université d’Amsterdam, Pays-Bas
Jocelyne Streiff-Fénart, directrice de recherche émérite, CNRS, France
David Suber, candidat au doctorat, University College London, UCL, Italie/Royaume-Uni
Khaled Tabbabi, Chercheur en Sociologie, Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis, Tunisie
Alaa Talbi, chercheur en histoire, Tunisie
Ikram Tebai, étudiant en master en études migratoires, Institut supérieur des sciences humaines de Tunis, Tunisie
Adrien Thibault, Chercheur postdoctoral en science politique, Université de Strasbourg/IRMC, Tunis, France
Alexis Thiry, conseiller juridique, MENA Rights Group, Suisse
Jalel Tlili, Universitaire, Université Tunis El Manar, Tunisie
Merzoug Touati, Journaliste, Algérie
Julien Truddaiu, Citoyen Solidaire, Belgique
Lewis Turner, chargé de cours en politique internationale, Université de Newcastle, Royaume-Uni
Gert Van Hecken, professeur associé, Université d’Anvers, Belgique
Sixtine Van Outryve, doctorante en droit, UCLouvain, Belgique
Eric Verdeil, Professeur, Sciences Po Paris, France
Giulia Vicari, avocate des droits de l’homme, ASGI, Italie
Izabela Wagner, professeur de sociologie, Université Paris-Ville, URMIS, France
Khaled Wahli, Aman contre la discrimination, Libye
Carole Wenger, Université de Liège, Belgique
Lilia Weslaty, Adala For All, Tunisie
Souad Yacoubi, militante, Amnesty International, Tunisie
David Yambio, Réfugiés en Libye, Libye/Tunisie,
Franck Yotedje, directeur exécutif, Afrique Intelligence, Tunisie
Valentina Zagaria, Anthropologue, Université de Manchester, Tunisie/Royaume-Uni
Cecilia Zagaria, chercheuse postdoctorale, Université de Wageningen, Pays-Bas
Ikbal Zalila, Université La Manouba, Tunis, Tunisie
Najet Zammouri, Professeur, Première Vice-Présidente de la LTDH-Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme, Tunisie
Sami Zemni, Professeur, Université de Gand, Département d’études sur les conflits et le développement, Belgique
Nessim Znaien, professeur junior, Université de Marburg, Allemagne
Nazzarena Zorzella, avocate, ASGI, Italie
Hamadi Zribi, militant, Tunisie