Coronavirus : fil d’info et revue de presse

Notre cher paternaliste en chef nous invite à lire, et bien écrivons ! Voici un article qui recense quelques brèves et infos sur l’évolution de la situation d’urgence liée au Covid-19 et des répressions. Vous pouvez nous aider à mettre cet article à jour en partageant vos brèves, infos, guides pratiques, témoignages, coups de gueules et analyses sur la crise actuelle, et surtout sur les luttes qui vont y faire suite. Car quand une fois « l’état d’urgence sanitaire » passé, il faudra lutter de plus belle pour que ce ne soient pas nous qui en payons la note !

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Jeudi 26 mars

12h40 : Ca bouge dans d’autres pays par rapport à la situation créée par le coronavirus : En Iran, des prisonniers politiques ont entamé une grève de la faim pour protester contre leur détention pendant l’épidémie de coronavirus qui a durement touché l’Iran. La grève de la faim fait suite aux revendications des familles des prisonniers politiques pour que le pouvoir judiciaire libère temporairement les prisonniers pour limiter la propagation de COVID-19. Au cours des deux dernières semaines, Téhéran a annoncé un plan de libération provisoire de plus de 50.000 prisonniers, puis de 85.000. Or non seulement il reste de nombreux prisonniers politiques en Iran, mais ceux-ci suggèrent que des mesures ont été prises pour rendre certains types de détenus particulièrement vulnérables.

Par ailleurs, l’organisation de guérilla NPA (Nouvelle Armée Populaire) aux Philippines a annoncé un cessez-le-feu unilatéral afin "d’assurer et de faciliter l’assistance médicale, sanitaire et économique nécessaire à lutte contre la pandémie."

Enfin, en Grèce aussi, des mouvements ont lieu dans les prisons pour femmes de Korydallos pour contrer les mesures restrictives liées au coronavirus, et notamment en soutien aux militant-e-s de Lutte Révolutionnaire.
(Source : Secours Rouge.)

12h : L’UD CNT 31 appelle les travailleurs et travailleuses d’Airbus à ne pas reprendre le travail cette semaine, comme leur demande l’entreprise : « pourquoi les travailleur·euses devraient-ils continuer à produire des avions qui vont être stockés ? ». Arrêt des productions non essentielles ! (Source : IAATA.info)

11h30 : L’ordonnance du 25 mars 2020 « portant adaptation de règles de procédure pénale […] d’urgence pour faire face à l’épidémie de covid-19 » va permettre d’allonger la détention provisoire et de prolonger automatiquement les gardes à vue. (Source : Legi France)

11h : En Guadeloupe, des habitants ont lancé une initiative pour défendre la culture locale. Tous les soirs, à 21h, le rythme du Gwoka résonne. L’idée a « vite remporté l’adhésion de nombreux Tambouyés, toutes générations confondues, confirmés et débutants ». (Source : France Tv Info)

10h30  : Une « Manifestation du confinement » est appelée pour le mardi 31 mars. À l’origine, cette date devait être celle d’une journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites. À vos banderoles, projections et slogans depuis les balcons ! (Source : Paris Luttes Info)

10h : Il y a quelques jours, un soignant du CHU de Nantes a été placé en réanimation après avoir contracté le Covid-19 lors de l’exercice de ses fonctions. Il est sorti de l’hôpital. Encore une fois, le manque de moyens de protection en est probablement la cause. (Source : Ouest France)

9h30 :
Trois communes du Finistère ont été obligées de restreindre la consommation d’eau potable. L’arrivée massive de résidents secondaires en serait la cause. Rappelons que 20 % des (bourgeois) parisiens ont quitté la capitale. (Source : France Info)

9h22 : Trente-et-un détenus du sud de la France portent plainte contre le gouvernement pour "non-assistance à personne en danger" : ne s’estimant pas assez bien protégés contre le Covid-19. Les plaignants, détenus notamment dans les Bouches-du-Rhône, le Gard ou le Var, dénoncent des "conditions sanitaires déplorables, les conditions de détention inhumaines et dégradantes (...) auxquelles s’ajoutent les détenus fragilisés par leurs états de santé physique et psychologique, (...) des cellules de 9 m2 en moyenne, où sont détenus deux à trois personnes". Ils estiment aussi que "les fonctionnaires de la pénitentiaire, sans protection, qui escortent au Palais de Justice de Nîmes, les prévenus, sont autant de facteurs facilitant la contamination, avec potentiellement une issue fatale pour les plus fragilisés". (Source : Maritima)

9h :
Le mot d’ordre « Grève des loyers » semble être partagé de plus en plus largement et devrait débuter au début du mois d’avril. Dans un appel publié chez nos camarades de PLI, des confinés l’expriment en ces termes : « Ne payons pas nos loyers, ne payons plus pour l’État. » (Source : Paris Luttes Info)

8h32 : Un premier gendarme est décédé des suites de l’épidémie de Covid-19, hier dans sa caserne de Maisons-Alfort (Val-de-Marne), a annoncé la gendarmerie nationale. Pour une fois que y’a une bonne nouvelle ! (La Provence)

8h30 : À Marseille, un communiqué intersyndical de libraires demande de ne pas rouvrir les librairies, comme Bruno Lemaire en a évoqué la possibilité. Ils demandent notamment la fermeture d’Amazon et des grande surfaces culturelles, l’arrêt de la chaîne du livre, que le personnel en chômage partiel ou gardant ses enfants n’ait pas de perte de rémunération, et le respect du droit de retrait. (Source : mars-info).

8h23 : Une procédure en référé pour la fermeture des Centres de Rétention administrative sera examinée aujourd’hui par le Conseil d’État. À Marseille, cinq personnes étaient encore retenues hier dans celui du Canet, dont une personne entrée lundi. Malgré les beaux discours l’industrie de l’enfermement n’est pas non plus au chômage technique. Dommage. (Source : La Provence)
8h : Un maton de la prison de Perpignan explique que trois détenus ont été testés positifs au Covid-19, deux femmes et un homme, et que quatre personnels auraient également des symptômes. L’absence de masques pour les surveillants expliqueraient en grande partie la circulation du virus. (Source : Made In Perpignan)

Mercredi 25 mars

23h : L’état d’urgence sanitaire voté dimanche soir va permettre aux autorités de pratiquer légalement la géolocalisation et le traçage des téléphones mobiles de la population, afin de contrôler les déplacement des personnes potentiellement infectées sans passer les voies judiciaire et administrative. Les dépistages n’étant pas massivement pratiqués en France, la suspicion de contamination et de transmission potentielle peut être évidemment appliquée à tout le monde. Ce type de surveillance de masse, déjà rendue possible dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, est déjà utilisé en Chine, en Corée du Sud, au Japon, en Israël, en Lombardie et en Pologne pour enrayer la propagation du COVID-19. (Source : Le Parisien, La Croix, France 24.)

22h30 : Deux syndicats d’infirmiers et de médecins saisissent le Conseil d’État au nom du « droit à la vie » pour contraindre le gouvernement à réquisitionner du matériel de protection. Ils réclament également davantage d’accès au dépistage et de permettre aux soignants d’utiliser la chloroquine. (Source : 20 minutes)

22h : Alors que de nombreux agents ont exercé leur droit de retrait face à des mesures de réorganisation insuffisante des activités, la fédération Sud PTT a assigné la Poste en référé afin d’obtenir un bilan sanitaire, une évaluation des risques professionnels liés à l’épidémie et la redéfinition de ses missions essentielles. L’audience est fixée au 3 avril. (Source : Courrier Picard)

21h30 : L’Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG) a saisi le tribunal administratif afin que l’ARS et le CHU de l’île commandent 200 000 tests pour le coronavirus ainsi que de la chloroquine. (Source : Ouest France)

21h :
L’Ohio et le Texas ont suspendu, au nom de la lutte contre le coronavirus, les IVG, considérées comme « pas immédiatement nécessaires sur un plan médical ». Deux cliniques gérées par le Planned Parenthood (Planning Familial) ont déjà fait savoir par communiqué qu’elles considéraient que « les avortements sont des procédures médicales essentielles et urgentes » et qu’elles continueront à les pratiquer. En France, le Parlement a refusé un amendement visant à augmenter de deux semaines le délai légal pour avorter. Le Planning familial, dans un communiqué, s’inquiète en effet que l’accès à l’IVG soit compliqué en raison de l’engorgement des hôpitaux et du fait que beaucoup de centres réduisent leurs activités. Le Planning familial, qui a par ailleurs fermé ses permanences locales, reste cependant joignable, soit via ses fédérations locales, soit au numéro vert d’information Sexualités, Contraceptions, IVG au 0800 08 11 11. (Sources : Les Inrocks et site du Planning Familial)

19h52 : Profitant de l’excuse du rush de clients qui font des réserves face au confinement, les stups de la brigade Nord ont organisé des opérations massives de contrôle d’attestation dans les quartiers Nord. Le contrôle d’attestation : nouveau visage du contrôle d’identité au faciès ?
(Source : La Provence)

19h50 :
Plusieurs centaines de résidents âgés de foyers de travailleurs immigrés sont confinés, livrés à eux-mêmes, dans des conditions inquiétantes dans des conteneurs d’Adoma à la Belle de mai à Marseille et dans tout le département. Abdelhaïd, « 76 ans et trois mois » survit dans un de ses conteneurs du bas. « Ils nous disent de nous confiner. Mais je suis confiné depuis presque un an là-dedans. » Il paie 226 euros par mois. Adoma a consenti une ristourne de 100 euros le temps de la transition. « C’est pas le prix qui nous intéresse, c’est la vie. Je préfère payer plus et être dans 24 m2. C’est tellement petit que je suis obligé de sortir la nuit pour faire quelques pas et respirer. Moi j’appelle ça de l’exploitation humaine, je le dis, j’ai pas peur. Ceux qui sont de leurs familles, leurs copains, ils leur donnent de bons logements et nous comme on n’a rien et qu’on est vieux on se débarrasse de nous comme ça. » (Source : La Marseillaise)

19h : À Maripasoula, commune guyanaise enclavée sur le Haut Maroni, le confinement suscite des grandes inquiétudes et des soucis d’approvisionnement. « Nous vivons dans la peur car en cas de complications, ça va être problématique pour nous vu la médiocrité des offres de soin. » témoigne un habitant. Déjà deux personnes ont été contaminées. (Source : Mail)

18h : En Italie, la grève des métallurgistes qui était appelée pour aujourd’hui (voir plus bas) a été très suivie : entre 60 et 90% des salariés l’ont suivie, revendiquant ainsi le respect de l’arrêt de toutes les activités productives non essentielles. (Source : Ansa.it)

17h30 : Lundi 23 mars, au centre de détention de Nantes, un détenu de 37 ans a été découvert mort d’un arrêt cardio-respiratoire dans sa cellule. D’après Ouest France, les « circonstances de son décès restent a déterminer ». (Source : Actu Penit)

17h : Lundi 23 mars, à la maison d’arrêt d’Angers, une bagarre a éclaté entre un détenu et un maton. Selon la directrice, les tensions sont décuplées face aux mesures de confinement et d’éloignement entre les détenus et leurs proches. Malgré cette analyse perspicace, le détenu a été placé au Quartier Disciplinaire. (Source : Actu Penit)

17h00  : L’UD CGT 13 demande : « L’arrêt immédiat de toutes les activités non essentielles à la lutte contre le virus et à l’approvisionnement de produits de première nécessité durant cette période de crise sanitaire ». Elle appelle « tous les salariés exerçant une activité non indispensable à cesser le travail par tous les moyens : DGI, droit de retrait, télétravail, appel à la grève ». Mais aussi pour les travailleurs en première ligne : « L’attribution de l’ensemble du matériel de protection : gants, blouses, masques… (à réquisitionner dans les secteurs d’activités non essentiels). » Et, plus globalement, « la réquisition et l’intégration au plan blanc des secteurs privé et libéral ». (Source : La Marseillaise)

16h30 : Un détenu de la prison d’Aiton a été testé positif au Covid-19. Il est auxiliaire d’étage et a été en contact avec la quasi-totalité des détenus et du personnel pénitentiaire. Ces derniers sont « inquiets » et attendent des réponses sur les mesures à prendre. (source : Actu Penit)

16h : Lundi 23 mars, la maison d’arrêt de Nanterre a transféré un détenu diagnostiqué positif au Covid-19 à l’hôpital pénitentiaire de Fresnes. Il a été en contact avec 5 détenus, qui sont confinés dans leurs cellules. Cependant, les matons qui ont été en contact avec le détenu contaminés sont toujours en contact avec le reste des détenus. (Source : Le Parisien)

15h30 : À Berlin, la municipalité autorise les locataires en difficulté à suspendre le paiement des loyers pendant l’épidémie. En France, toute idée de moratoire a été rejetée par la ministre chargé de la ville et du logement, donnant raison aux bailleurs. (Source : @federationdal sur Twitter)

15h : Une grève de loyer s’organise pour le mois d’avril : « L’épidémie du covid-19 provoque actuellement une crise sanitaire qui a un impact à l’échelle nationale. Durant cette dépression, une grande partie des français.es sera dans l’incapacité de payer tout ou partie de son logement, du fait de la réduction de nos revenus. » (Source : darckcrystale)

14h30 : Sofiane, 19 ans, a été tabassé par des policiers à Strasbourg, le 18 mars dernier : « Doigts dans les yeux, coups de poing, coups de rangers dans la tête, insultes racistes ». Les violences se sont poursuivies jusque dans le commissariat. (Source : @s_assbague sur Twitter)

14h : C., un détenu incarcéré à la maison de Grasse se demande : « Est-ce qu’on va tous nous laisser crever comme des chiens ? Que les fins de peine soient libérées au moins, que les règles d’hygiène de base soient respectées. » Il précise également : « [qu’en] prison, les gens tiennent grâce à deux choses : en numéro un, les parloirs, et en numéro deux, le tabac. Ou l’inverse. Depuis une semaine nous n’avons plus de parloir et il va bientôt y avoir une rupture de tabac. » (Source : Nouvel Observateur)

13h30 : En Suisse, le principal opérateur de téléphonie mobile Swisscom a annoncé qu’il acceptait de fournir aux autorités les données permettant de repérer le non-respect de l’interdiction de rassemblement de plus de 5 personnes dans les espaces publics. Pour ce faire, l’opérateur identifiera les zones comptant au moins 20 cartes sim dans une superficie de 100m sur 100. Un autre exemple de la participation active des grosses entreprises privées au renforcement sécuritaire au nom de l’impératif sanitaire. (Source : Le Temps)

13h : Hier, le Conseil des ministres italiens a approuvé l’augmentation des sanctions en cas de violation des normes anti-contagion. Pour qui ne respecte pas les mesures de distanciation sociale, l’amende pourra être de 400 à 3000€. (Source Radio Onda d’urto, reçu par mail)

12h30 : Ce sont désormais 628 soignants de l’AP-HP qui sont positifs au covid-19, dont 4 en réanimation. Alors que les soignants ne cessent un peu partout de dénoncer le manque de moyens de protection qui les expose, ainsi que leurs patients, à davantage de risques de contamination, Martin Hirsch, directeur de l’AP-HP, tente de désamorcer la polémique en expliquant qu’ « une proportion importante a été infectée en dehors de l’hôpital ». (Source : BFM TV)

12h : Nouvelle illustration du traitement des prévenus et prisonniers au temps de la pandémie : au Tribunal de Paris, les prévenus sont entassés dans des box sans moyens de protection. Les juges ont tout de même procédé systématiquement à des libérations, malgré les réquisitions du parquet qui voudrait continuer à remplir les prisons. Dans ces prisons où aucun moyen sanitaire n’a été mis en place et où la révolte gagne chaque jour une nouvelle maison d’arrêt. (Source : Le Canard Enchainé)

11h : Dans une tribune, l’avocat Raphaël Kempf analyse l’état d’urgence sanitaire et l’inscrit dans la continuité des lois scélérates : « présentée comme étant d’exception, elle a vocation à être durable. Faite uniquement contre la crise sanitaire, elle pourrait se normaliser. En donnant des pouvoirs démesurés à la police et à l’administration, en institutionnalisant une justice secrète et écrite, elle signe l’abandon de l’Etat de droit ». (Source : Libération. À lire également : Raphaël Kempf, Ennemis d’État, Les lois scélérates, des anarchistes aux terroristes, La Fabrique, 2019)

10h30 : Dans un entretien, Philippe Martinez dénonce le gouvernement « qui a d’un côté un discours qui dit “tout le monde à la maison” et de l’autre un discours qui dit “tout le monde au travail” ». Il demande que soit décrété un état de catastrophe sanitaire, « afin que les entreprises et les salariés puissent avoir recours aux assurances et ainsi financer le salaire intégral des salariés ». Il demande également au gouvernement « d’inciter les Français à se plonger dans les livres de recettes plutôt que de commander des repas tout prêts qui mettent en danger les livreurs » (Source : le Huffington Post)

10h  : Un infirmier 44 ans, travaillant à l’unité de psychiatrie pour adolescents de l’hôpital André-Grégoire de Montreuil, est mort du Coronavirus jeudi dernier. Son service était confronté, comme tant d’autres, à un manque de masques et de gants. (Source : Le Parisien) 

9h45 : Le gouvernement a annoncé un prochain décret ou arrêté afin de permettre des dérogations à la durée légale de travail dans certains secteurs comme l’énergie, la logistique ou encore l’agroalimentaire. Ces mesures permettront d’augmenter la durée hebdomadaire jusqu’à 60 heures (au lieu de 48), et 46 heures (au lieu de 44) sur 12 semaines consécutives. Le repos entre deux période de travail pourrait quant à lui être raccourci de 11 heures à 9 heures (Source : La Tribune)

9h30 : En Italie, 400 infirmières appellent à rejoindre l’appel à la grève générale initié par l’Union Syndicale de Base pour ce mercredi 25 mars : « Il est temps de faire grève. La santé et la sécurité avant tout ! Bien que notre [participation] à grève ne soit que symbolique – une minute de rotation entre le personnel de garde entre 13h30 et 14h30 – nous vous demandons de faire grève. [Faites] grève pour nous aussi. Nous ne voulons pas être des anges ou des héros, nous sommes des agents de santé. » (Source : Unité CGT)

9h15 :
Sur les 120 000 masques fournis par l’Agence Régionale de Santé à la Réunion, une bonne partie est moisie. Comme de coutume, certains territoires souffrent encore plus du manque de matériel fourni par l’Etat. (Source : France Info Réunion)

9h : Dans une tribune, un psychologue de l’hôpital de Mulhouse exprime sa colère face aux responsables de la crise actuelle, et plus généralement face à la situation terrible à laquelle il est confronté en tant que personnel soignant : « Vous croyez vraiment que nous allons oublier qui nous a mis dans cette situation ? Que nous allons oublier qui a vidé les stocks de masques, de tests, de lunettes de sécurité, de solutions hydroalcooliques, de surchaussures, de blouses, de gants, de charlottes, de respirateurs (de putain de respirateurs tellement primordiaux aujourd’hui) ? » (Source : Libération). À lire également : Lettre d’un soignant à ceux qui nous gouvernent.

8h30 : Après les divers appels syndicaux à cesser toute activité non nécessaire et à user de son droit de retrait, c’est au tour de Britney Spears d’appeler à une redistribution des richesses et à la grève. La chanteuse a en effet relayé un post appelant à ne pas nous laisser nous isoler les uns des autres en ces temps d’isolement, à redistribuer les richesses et à se mettre en grève. « La communion traverse les murs » a-t-elle également noté, suivi de 3 roses rouges, symbole des socialistes américains. Face à la crise sanitaire, avec Britney, stronger than yesterday. (Source : The Week)

7h28 :
Le gouvernement a dévoilé, mardi 24 mars, un plan de soutien pour l’agriculture, en pleine épidémie de coronavirus. L’éxécutif appelle les chômeurs partiels à aller travailler dans les champs pour maintenir une forte production. Pour que vive la France, viens quelques semaines au champs faire ton service civique !
(Source : France Bleue Provence)

mardi 24 mars

20h30 : Une trentaine de détenus ont refusé de rentrer dans leurs cellules cet après-midi à la prison de Tarascon, en réclamant des masques, du gel hydroalcoolique et leur libération. (Source : France bleu Bouches-du-Rhône)

20h : Le syndicat des avocats de France (SAF) dénonce le texte instaurant l’état d’urgence sanitaire qui autorise le gouvernement à prendre par ordonnance des mesures spéciales en matière pénales. Les dispositions du texte annoncent en effet des mesures d’exception au détriment des droits de la défense. (Source : Syndicat des Avocats de France)

15h50
 : La police marseillaise a mis en service un drone parlant pour demander à la population de rester chez elle. Il a été testé mardi à midi sur la Canebière et le marché de Noailles.
(Source : La Marseillaise)

15h :
A Nantes, les éboueurs dénoncent l’absence de protections : « Nous sommes des bons petits soldats qui travaillons dans une ambiance poubelle pleine de bactéries et de potentielle épidémie du Coronavirus et la seule protection que l’on nous a donné pour l’instant, c’est une lingette. » (Source : Ouest France)

14h45 : Depuis la mise en place des mesures de confinement pour faire face à l’épidémie de Covid-19, les équipes du parc national des Calanques observent des regroupements de dauphins, de thons, ou encore de puffins.
(Source : France Bleue Provence)

12h :
Une tribune « pour le boycott d’Amazon ! Pour un soutien massif au secteur du livre ! » a été publiée hier. Elle pointe la concurrence du géant Amazon, les conditions de travail des salariés et l’absence d’aide de l’État. (Source : Libération)

11h14
 : Liste des villes des Bouches-du-Rhône ayant instauré le couvre feu : Villeneuve-lez-Avignon, Carpentras, Chateaurenard, Beaucaire, Tarascon, Arles, Istre, Pelissane, Berre-l’Etant, Rognac, Marignane, Gignac-la-Nerthe, Meyreuil, Pourrière.
(Source : la Provence)

8h42 :
Des policiers contrôlés par des gendarmes au péage de Lançon
"Sur le coup, je pensais à une plaisanterie vu les circonstances. (...) Le gendarme qui s’était avancé vers nous nous a rétorqués : "Quel est le but de votre présence sur la route ?". "J’ai été surpris une seconde et je m’attendais à ce qu’il esquisse un sourire de plaisanterie, mais non ! Il resté sérieux et, du coup, je lui ai répondu : "Eh bien, comme toi, je travaille, pourquoi tu fais quoi ?" Les policiers ont démarré et ont continué leur mission. S’ils pouvaient s’en tenir à des contrôles entre eux...
(Source : La Provence)

7h56 : Dans le Prahda de Gémenos, des dizaines de migrants sont confinés dans un même bâtiment avec des chambres, des cuisines et des douches communes. Les gérants du foyer Adoma refusent de s’exprimer sur la question.
(Source : la Provence)


Lundi 23 mars

heure indéterminée : depuis quelques jours, une tribune émanant de personnes détenues circule, appelant les prisonniers à « bloquer les prisons » mais alertant aussi et surtout sur leurs conditions de vie et le contexte anxiogène qui règne derrière les murs, en pleine crise du coronavirus.
(Source : OIP)

21h : Alors que le gouvernement prévoyait de permettre aux entreprises d’imposer 6 jours de congés à leurs salariés pendant le confinement, la mobilisation des syndicats les a fait reculer. Un accord d’entreprise ou de branche sera nécessaire. (Source : BFM TV)

20h :
Édouard Philippe annonce des mesures plus strictes pour le confinement. Les courses et les activités physiques vont être limitées à un rayon d’un kilomètre du domicile. Les marchés vont être fermés, sauf si c’est le seul moyen pour acheter à manger. Un couvre feu de 20h à 6h est autorisé et la décision dépendra des situations locales. (Source : Le Monde)

20h : Couvre feu instauré à Marignane et à Istres de 20 heures à 5 heures du matin. Les seules dérogations concernent « des personnes qui se déplaceraient pour des raisons de santé ou professionnelles ».
(Source : Marsactu)

20h : Couvre feu instauré à Pelissanne et à Berre l’Etant de 21h à 5h du matin. A Berre l’Etant, l’accès aux parcs, jardins publics, aires de jeux et de détente, aires de sport (type city-stades) de plein air sont désormais interdit. La promenade, le jogging doivent se faire impérativement seul et à moins d’un kilomètre de son domicile. (Source : Maritima)

19h : La cour d’appel de Toulouse a remis en liberté 11 détenus du centre de rétention administrative de Cornebarrieu. Ces personnes ne seront pas renvoyées chez-elles suite à la fermeture des frontières. Liberté pour tous ! (Source : France 3)

18h40 : Couvre-feu instauré à Tarascon. L’arrêté municipal temporaire interdit la circulation des véhicules et le déplacements des personnes hors du domicile (sauf pour des raisons justifiées de santé ou professionnelles) de 22h à 5h du matin. Il entre en vigueur dès ce soir, jusqu’au 14 avril.
(Source : La Provence)

16h50 : Couvre-feu instauré à Villeneuve-lez-Avignon à partir de mardi soir, entre 20 heures et 5 heures du matin.
(Source : La Provence)

16h44 :
Les transports régionaux gratuits pour les soignants dans toute la région PACA. Il suffit de présenter une carte professionnelle, ou une attestation de l’employeur.
(Source : la Provence)

16h :
Le ministère de la Justice va autoriser la libération d’environ 5000 détenus en fin de peine. La décision a été actée lors d’une réunion aujourd’hui entre la chancellerie et les syndicats des surveillants pénitentiaires, dans le but de désengorger les prisons en période de confinement.
(Source : France Info)

15h40  : "Afin d’assurer la sécurité et la protection des Marignanais. D’éviter les vols, pillages ou autres incivilités, le maire de Marignane, met en place, à partir de lundi 23 mars, un couvre feu allant de 20 h à 5 h du matin, pour une durée indéterminée."
(Source : Maritima)

15h16 : Lundi dernier le personnel de nettoyage du site Airbus Marignane avait invoqué son droit de retrait face au manque de protection sanitaire en pleine crise du Covid-19. La société qui emploie les femmes de ménage, Atalian, avait jugé cette menace de droit de retrait "illégale". Ce matin, les employé.e.s ont pris les devants et ont décidé de quitter le site. Atalian s’est retrouvé au pied du mur. Bien fait pour eux !
(Source la Marseillaise)

15h :
La CGT Unité BTP fait circuler un exemple de document de « décharge de responsabilité ». Les employeurs cherchent à se dédouaner pour éviter des éventuelles poursuites si un ouvrier était amené à décéder du Covid-19. Droit de retrait et maintien des salaires pour tous ! (Source : Unité BTP sur Facebook)

14h30 : Alors que partout ailleurs les indicateurs des grandes entreprises s’effondrent, Amazon a pris 12% en bourse et prévoit de recruter 100.000 salariés, qui travailleront pour la plupart dans des conditions difficiles et ce malgré le Covid-19. (Source : Reporterre)

14h  : Hier soir, à Clichy-sous-Bois, des voitures ont été incendiées. La police aurait ensuite été la cible de jets de pomme de terre selon le maire ou de boules de pétanques selon d’autres sources anonymes. Face aux contrôles policiers, souvent violents et racistes, des habitants semblent déterminés à riposter. (Source : Le Parisien)

13h30  : Un salarié de l’usine Renault d’Elbeuf (Seine-Maritime), âgé de 56 ans, est décédé du coronavirus. Les délégués CGT locaux dénoncent des conditions de travail qui ne protégeaient pas assez les travailleurs : « Il n’y avait pas de gel hydro-alcooliques, pas de masque, pas assez de gants et, surtout, aucune possibilité d’espacement suffisant entre les salariés présents ». La section syndicale avait également lancé une procédure de « danger grave et imminent » dès le 16 mars, à la suite de laquelle l’usine avait été en grande partie fermée, mais plusieurs dizaines de salariés sont toujours contraints de travailler. (Source : France 3 Normandie)

13h  : Après le médecin urgentiste de Compiègne, c’est un médecin généraliste de Moselle, et un gynécologue de Mulhouse dont on apprend aujourd’hui la mort du Covid-19. Il est urgent que le personnel soignant soit suffisamment doté en matériel de protection. (Sources : France Bleu et Le Parisien)

12h30 : Les trois principaux syndicats italiens de la métallurgie appellent à la grève et contestent la liste, jugée trop longue, qui détermine le maintien de certaines activités économiques considérées comme essentielles par le gouvernement. (Source : Le Figaro)

12h15  : Un détenu témoigne : « Il y en a, ça fait une semaine, dix jours qu’ils sont dans leur cellule, ils sont malades, ils toussent, ils ont des vertiges, de la fièvre ». Il précise également : « Je sais, on est des taulards, on est les dernières roues du carrosse, mais ça va être très compliqué : ils savent qu’il n’y a pas que des enfants de chœur en prison… Pour l’instant ici c’est calme mais… qu’en apparence. Quand ça va dégénérer, ça dégénèrera, ce sont des choses qui ne seront plus sous contrôle. » (Source : Europe 1)

12h : Solidarité populaire : la Cantine des Pyrénées a distribué 30 000 masques FFP2 à des structures de soin et du personnel soignant. Elle continue également à proposer des repas, chaque midi, à venir chercher, pour les personnes n’ayant pas d’autres possibilités. (Source : page Facebook La Cantine des Pyrénées)

11h  : Après l’instauration de l’Etat d’urgence sanitaire pour une durée de deux mois (minimum), le Conseil scientifique doit rendre aujourd’hui un avis sur le confinement : prolongement et/ou durcissement ? Les deux sont envisagés, voire probables. Dans plusieurs villes, des couvre-feu sont déjà mis en place. (Source : Le Monde)

10h20 : L’Italie a annoncé avoir arrêté toutes les activités non-essentielles. En pratique, l’application de cette règle varie selon les régions : plusieurs ont interdit tout jogging ; la ville d’Angri autorise les courses une fois par semaine par ordre alphabétique. La Vénétie réfléchit quant à elle à généraliser le traçage à travers les téléphones pour voir qui respecte ou non le confinement. (Source : Corriere della Sera)

10h : À Montpellier, le syndicat FO des TAM, le réseau de transport en commun, demande l’arrêt des services de bus et de tram, avec le maintien d’un service à la demande pour assurer notamment le transport des personnels hospitaliers. (Source : Midi Libre)

10h : Plus d’une dizaine de personnes contaminées au Covid-19 dans l’équipe de campagne de Martine Vassal dont la candidate, le candidat LREM Yvon Berland lui aussi testé positif : les politiques en campagne ont été surexposés et ont exposé ceux qu’ils rencontraient.
(Source Marsactu)

9h30  : Le Centre de Rétention Administrative (CRA) Félix Eboué en Guyane est vide : tous les détenus ont été libérés. Cependant, la CIMADE dénonce qu’il reste ouvert. Stop aux enfermements et aux expulsions (Source : France Info Guyane)

9h15 : Au centre hospitalier de Marseille, tous les malades fébriles seront testés au Covid-19 et un traitement par l’association hydroxychloroquine et Azithromycine, dans le cadre de précaution d’usage de cette association, afin de soigner les lésions pulmonaires. Cette décision va à l’encontre de l’orientation gouvernementale. (Source : Communiqué relayé par Ariane Walter sur Facebook)

9h : L’ancienne ministre de la santé Agnès Buzyn, et Frédérique Vidal l’actuelle ministre de l’enseignement supérieur ont pris la décision d’appeler au report d’un appel à projet pour créer de nouveaux instituts hospitalo-universitaires, tout en précisant qu’ils ne bénéficieraient plus du statut de fondation indépendante. Cette demande émanait d’Yves Lévy, le mari d’Agnès Buzyn, qui y a des intérêts économiques. (Source : Marianne)

8h45
 : Au CHU de Strasbourg, 238 soignants ont été testés positifs au Covid-19. Encore une fois, le manque de moyen expliquerait la rapidité de la propagation du virus. (Source : Le Monde)

8h30  : Les cliniques privés demandent à être réquisitionnées par l’État. Cela permettrait d’avoir 4000 lits de plus pour soigner les malades du Covid-19. L’État porte chaque jour davantage le stigmate du désastre à venir. (Source : Huffingtonpost)

8h : Les Gilets Jaunes de Carcassonne ont donné 140 masques FPP2 à l’hôpital. Il déclare : « les Gilets Jaunes, c’est aussi le monde du travail et de la solidarité. Toujours là pour l’honneur des travailleurs et pour un monde meilleur. Populaires et solidaires, ils ne lâchent rien ».
(Source : L’indépendant)

Dimanche 22 mars

22h15 : Une trentaine de salariés de la plateforme de livraison Amazon de Bouc Bel Air ont cessé le travail et se sont réunis devant le site ce dimanche soir à 21h après un cas avéré de coronavirus annoncé parmi leurs équipes.La semaine dernière, une employée du site déclarait : « On nous demande de garder les distances d’un mètre entre nous mais c’est impossible vu le nombre qu’on est. La direction a dû nous fournir une dizaine de masques pour tout le monde, il n’y a pas de gel, il n’y a rien »
(Source : La Marseillaise)

21h45 : Un Cavaillonnais criculant sans lumière en vélo et sans son attestation, a été interpellé par la police nationale dimanche soir. Présenté à un magistrat, hier, il a été jugé pour ces faits de rébellion et de violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique, et condamné à 12 mois de prison, dont 8 ferme. Il a été écroué à la maison d’arrêt du Pontet à l’issue de son audition.
(Source : La Provence)

PS :

Fil d’info repris du suivi en continu de ACTA ainsi que des médias locaux (Provence, Marseillaise, Marsactu...)

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