De Nantes à Turin, nous sommes avec celles et ceux qui bravent leurs contrôles judiciaires

Dans le Piémont italien, une vague de refus de contrôles judiciaires déferle. Entretien avec un insoumis No TAV. Pour ce week-end de rentrée, nous publions un nouvel entretien avec un Valsusain : « Pepi, insoumis des Alpes ». Réalisé à la fin du mois d’août, il vise avant tout à donner des nouvelles fraîches de la vallée.

De Nantes à Turin, nous sommes avec celles et ceux qui bravent leurs contrôles judiciaires.

#iostoconchiresiste

Pepi fait partie de ces nombreux militants italiens actuellement frappés par des contrôles judiciaires punitifs que le parquet de Turin délivre à la pelle pour étouffer toute velléité de résistance, que cela soit en ce qui concerne le No TAV, le soutien au peuple kurde ou encore la lutte contre les Centres de Rétention Administrative.

Cette situation fait écho à ce qui pourrait advenir en France cet automne en cas de reprise du mouvement contre la loi travail ou d’expulsion de la zad : une multiplication des interdictions de manifestation et autres assignations à résidence extra-judiciaires. La ville de Nantes a été particulièrement visée par ces interdictions de manifester, du fait, assurément, de l’intensité et de la fréquence des débordements qui s’y sont déroulés lors du mouvement de ce printemps. C’est dans cette ville que se tenait ce week-end l’initiative « À l’abordage », un rassemblement qui ambitionnait initialement d’empêcher la tenue de l’université d’été du Parti Socialiste, puis qui s’est mué, une fois son but atteint, en une université des luttes, en un coup de semonce des révoltés à quelques jours de la rentrée.

S’il nous semblait important de rendre publique l’histoire de Pepi à cette occasion, c’est qu’avec d’autre victimes des contrôles judiciaires, dont Nicoletta (voir brochure n°11), ils refusent collectivement et publiquement de se soumettre aux mesures restrictives qui sont prononcées à leur encontre. Ils s’exposent ce faisant à l’aggravation de ces mesures et in fine à la prison. C’est un véritable bras de fer qui a commencé avec le parquet de Turin. L’histoire de Pepi a pour vocation d’étendre la solidarité avec les insoumis au-delà des frontières, tout en nourrissant les gestes et les imaginaires à même de faire face à la répression, de repousser la peur et l’abattement. Nous encourageons chacun et chacune à la faire connaître largement autour de soi, dans la rue et sur internet. Le 2 septembre, un recours demandant la suspension des mesures restrictives de Pepi et de ses camarades sera examiné par le tribunal de Turin.

Vous trouverez l’entretien de Pepi sur le site du collectif mauvaise troupe, à cette adresse.

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