Des nouvelles de la ZAD de Mazaugues (83)

En juin dernier, les « humain.es de la mine » de Mazaugues (83) se sont fait connaître internationalement pour avoir lancé la première ZAD souterraine. La ZAD de Mazaugues a bénéficié d’une large couverture médiatique, puis cette couverture médiatique est retombée. Pourtant, ses militant.es n’ont pas lâché le combat et sont encore en lutte contre un projet absurde et destructeur. Qu’en est-il aujourd’hui ?

La ZAD de Mazaugues, c’est l’aboutissement de dix ans de lutte contre un projet de carrière de calcaire sur une ancienne mine de bauxite. Ce projet est dangereux pour plusieurs raisons. D’une part, il représente un risque sérieux d’effondrement généralisé de la mine, qui mettrait en péril la masse d’eau stratégique sous-jacente alimentant 800 000 personnes en eau potable. D’autre part, il est réalisé à proximité d’un dépôt d’explosif classé Seveso 2. En outre, une grande partie de cette petite commune du Var est classée site Natura 2000, et la présence de plusieurs espèces protégées a été constatée sur le site, comme le lézard ocellé et plusieurs espèces rares de chauves-souris.

L’été dernier, alors que tous les recours contre le projet ont échoué, des personnes entreprennent d’occuper la mine pour stopper les travaux. La ZAD de Mazaugues, première ZAD souterraine, est créée. Et cela fonctionne ! En juillet, toutes les machines sont évacuées du site. L’entreprise Provence Granulat reconnaît le risque l’effondrement et la présence des mines, ce qu’elle niait auparavant.

Aujourd’hui, même si le projet est en pause, les militant.es restent vigilant.es. En effet, il n’est pas rare que des projet industriels de cette nature se relancent après un certain temps, une fois que les mobilisations se font plus rares et que les énergies militantes se sont dissipées. Endormir l’opposition avant de relancer la machine est une stratégie courante. Plusieurs hypothèses peuvent expliquer une mise en pause aussi longue du projet : l’attente d’une ordonnance d’évacuation, la recherche de l’intégralité des entrées de la mine pour les boucher, ou encore l’attente de la fin de l’enquête en cours de l’Office français de la biodiversité, pour n’en citer que quelques-unes.

Les « humain.es de la mine » ont besoin d’aide pour organiser et préparer la suite de la lutte ! Parce que les travaux peuvent recommencer d’un jour à l’autre, il est nécessaire de préparer des bases arrières et de continuer à faire de la veille sur le projet. N’hésitez pas à venir à leur rencontre pour découvrir leur lutte ! Vous pouvez aussi vous tenir informé.e sur :

Sources :

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