Ephéméride des luttes : 26 février

L’éphéméride des luttes du 26 février est résolument antifasciste et anticapitaliste, et elle le prouve en prenant la rue et en la tenant contre les flics et autres réactionnaires. Dans le même temps, elle lutte contre les prisons et le nucléaire, en bref, tout ce qui cherche à nous rendre prisonniers de nos vies.

1920 : A Milan, parution du premier numéro de "Umanità Nova", journal anarchiste fondé par Errico Malatesta et qui existe toujours de nos jours.

1971 : Dans la zone d’Ardoyne à Belfast, l’IRA abat deux officiers du RUC (Royal Ulster Constabulary), un organe de la police irlandaise liés à l’Angleterre.

1975 : A Londres, la police tue un membre de l’IRA puis découvre un local de fabrication d’explosifs à Hammersmith.

1980 : A Trogor en Bretagne, nouveaux affrontements contre l’installation d’une centrale nucléaire à Plogoff, après que les entrées du village aient de nouveau été bloquées par du lisier, comme presque tous les jours, que doivent ramasser les gendarmes.

1986 : A Paris, les ’Travailleurs du Négatif’ sabotent six lignes de métro en soutien aux détenus Courtois, Khalki et Thiolet, incarcérés à la suite de leur action au palais de justice de Nantes.

1993 : A Warrington en Angleterre, l’IRA fait sauter trois bombes dans une station de gaz, faisant d’énormes dégâts.

2011 : A Cuneo en Italie, le mouvement néofasciste Casapound cherche à inaugurer un nouveau local. Contre cet événement, une manifestation antifasciste est organisée. Pendant deux heures, les antifascistes se battent pour empêcher cette ouverture : le centre-ville est en état de siège. Le cortège antifasciste avance vers le local en lançant des petites charges d’explosifs artisanaux ("bombe-carta") et des pavés, tout en se défendant physiquement avec casques et barres des attaques de la police. Un fasciste est touché à la tête et finit à l’hôpital, tout comme un carabinier.

2013 : A Montreal, une manifestation étudiante pour réclamer la gratuité scolaire tourne à l’émeute contre la police, prise à partie à coups de boules de neiges (mais pas seulement).

2014 : A Cuzco au Pérou, des manifestant-e-s contre les projets de restructuration urbaine dressent des barricades et tentent de s’emparer de l’aéroport de la ville.

2015 : A Madrid, des affrontements ont lieu sur la Plaza del Sol lors dans le cadre du conflit universitaire, qui voyait plus de 40 manifestations étudiantes se dérouler dans le pays ce jour-là contre le décret dit "3+2".

  • A Athènes, c’est contre l’austérité que se déroulent de grande émeutes, parmi les premières auxquelles doit se confronter le nouveau gouvernement de Syriza.

2016 : A Marseille, incendie de deux voitures de luxe en solidarité avec des personnes mises en examen dans la lutte contre la maxi-prison en Belgique.

  • A Berlin, le bâtiment abritant les locaux de l’antiterrorisme est attaqué au cocktail molotov

2017 : A Athènes, dans la matinée, des anarchistes attaquent une patrouille de police au cocktail molotov. Plus tard dans la soirée, l’Institut Français d’Athènes est la cible de deux attaques incendiaires différentes, séparées d’environ une heure.

  • Près de Nantes, des barricades enflammées sont dressées sur la N137 afin de bloquer des cars de militants du Front National qui devaient se rendre au meeting de Marine le Pen dans la ville. Une fois bloqués, une cinquantaine de personnes attaquent le bus avec de la peinture et des barres de fer.
    Le communiqué : "Aujourd’hui, dimanche 26 février, pour perturber la tenue du meeting de Marine Le Pen à Nantes et en réponse à l’appel à blocage lancé par l’assemblée nantaise « A l’abordage », nous avons réservé une petite surprise aux militants frontistes entassés dans les bus en provenance de Rennes.

Dans le calme, la bonne humeur et sans aucun heurt, nous avons bloqué deux bus sur la 4 voies, qui furent au passage copieusement repeints parce que dans la vie, il y a bien d’autres couleurs que le bleu marine.

Comme à son habitude, le Front National ne manquera pas de se poser en victime, invoquant la « démocratie » et la « liberté d’expression ». Nous le répétons, dans une France sous état d’urgence, où la police ratonne dans les banlieues et rafle les migrants, nous ne laisserons pas fleurir le racisme et la xénophobie au prétexte de « liberté ». Nous n’avons pas oublié comment les régimes fascistes d’hier furent institués par des voies parfaitement démocratiques et légales (élection d’Adolf Hitler au suffrage universel, vote massif des pleins pouvoirs à Pétain par le parlement…).

A travers le Front National, c’est à la politique classique dans son ensemble que nous nous attaquons, à tous les partis de gauche comme de droite qui font mine de combattre l’extrême droite tout en pillant ses idées et appliquant son programme sécuritaire.

Aujourd’hui comme demain, dans la rue comme dans les luttes, soyons ingouvernables !

Des coloristes sur voie rapide."

2019 : A Rome, des engins incendiaires sont déposés sous des voitures affiliées à l’entreprise ENI, équivalente de Total en Italie, contre la pollution et en solidarité avec les anarchistes en prison.

PS :

Voir aussi l’éphéméride anarchiste du 26 février.

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