Ephéméride des luttes : 4 janvier

L’éphéméride des luttes du 4 janvier est plutôt du soir, parce qu’on ne peut pas se lever tôt tous les jours. On en est que plus remonté-e-s et déterminé-e-s dans la lutte pour la liberté.

1832 : En Jamaïque, fin de la grande révolte des esclaves, qui a mobilisé jusqu’à 300.000 d’entre eux depuis le 25 décembre. Autour de 500 ont perdu la vie.

1945 : A Raguse en Sicile, Maria Occhipinti, "enceinte de 5 mois, se couche devant les camions militaires qui viennent chercher les jeunes conscrits pour les incorporer dans la nouvelle armée italienne. En quelques minutes, une manifestation se forme et entoure les militaires qui sont contraints de relâcher leurs recrues mais ripostent en tirant dans la foule, tuant un manifestant.
C’est le début de la révolte, La ville tombe aux mains des insurgés qui, trois jours durant, résisteront aux troupes gouvernementales. L’insurrection sera finalement écrasée dans le sang par l’armée et les meneurs arrêtés. Le Parti Communiste qualifia cette révolte de "soulèvement fasciste",alors que les insurgés ne réclamaient que du pain et la liberté. Les communistes, eux, s’empressèrent de rétablir l’Etat capitaliste et son armée nationale
."

1959 : A Kinshasa, le meeting de l’Alliance des Bakongo est interdit par le pouvoir colonial belge, ce qui provoque quatre jours d’insurrection et une répression féroce. L’indépendance est obtenue un an et demi plus tard.

1960 : A Sarriá de Ter en Catalogne, "Francisco ’Quico’ Sabaté et son groupe d’action composé d’Antonio Miracle Guitart, de Rogelio Madrigal Torres, de Francisco Conesa Alcaráz et de Martin Ruiz Montoya, assiégés par l’armée et la garde civile dans un mas isolé, meurent criblés de balles après avoir tenté de briser le siège. Seul Quico Sabaté, pourtant grièvement blessé, parviendra à s’échapper, mais il tombera sous les balles le 5 janvier à San Celoni, alors qu’il cherchait à se faire soigner."

1973 : A Straidarran près de Derry en Irlande du Nord, l’IRA abat un soldat du Ulster Defence Regiment (UDR) devant chez lui.

1974 : A Barcelone, explosion au commissariat de police franquiste de San Andreu.

1977 : A Athènes, les GRAPO (Groupes de résistance antifasciste du premier octobre), un groupe de lutte armée d’Espagne, incendient un théâtre.

1982 : A Charleville dans les Ardennes, le siège du PS est attaqué au cocktail molotov pour protester contre la centrale nucléaire de Chooz.

1983 : A Agen, le siège du Parti Socialiste est dynamité dans le cadre de la lutte antinucléaire.

1992 : A Belfast, une énorme bombe est déposée par l’IRA, faisant de gros dégâts matériels lors de son explosion.

1997 : Au Nigéria, plus de 80.000 personnes manifestent contre la dictature et l’emprise de l’entreprise Shell Oil.

2012 : A Santiago du Chili, 4 ans après la mort du jeune Mapuche Matías Catrilero, de grandes manifestations de commémoration ont lieu dans la capitale et tournent à l’affrontement, lors desquels un bus et une moto de carabineros seront incendiés.

2013 : A Vilcun dans le sud du Chili, en terre Mapuche, le domaine de grands propriétaires terriens, qui avait été acquis sous la dictature de Pinochet, est incendié par une manifestation pour la défense des terres Mapuche. Le couple de vieux pinochetistes qui y résidaient refusent de sortir de la maison en flammes et y meurent brûlés. Suite à cela, le gouvernement ressort du placard les lois antiterroristes qui avaient justement été élaborés sous Pinochet.

2016 : A Athènes, incendie d’une voiture de Samsung, qui développe des technologies de contrôle.

2017 : A Tultitlán au Mexique, la ’Cellule d’Action Informelle Punky Mauri de la Fédération Anarchiste Informelle - Front Révolutionnaire International (FAI-FRI)’ attaque une station d’essence à coups de cocktails molotov en protestation contre l’industrie pétrolière qui exploite les ressources aux dépends de la population, et en soutien aux prisonnier-e-s anarchistes.

PS :

Voir également l’éphéméride anarchiste du 4 janvier, dont nous reprenons ici les occurences de 1945 et 1960.

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