Mise à jour du 30 mai : Selon Contra Info, un certain nombre de vélos de la police auraient été expropriés lors du conflit sur le Cours Lieutaud et un agent de la BAC aurait pris un coup de poing dans l’estomac.
Le manba avait été ouvert il y a quelques jours dans la rue Bel Air, dans un bâtiment vide depuis plusieurs années. L’ouverture devait permettre de continuer les activités du mamba : accueil des migrant-e-s, ateliers collectifs, réunions politiques, fripe... Ce lieu voulait aussi être un point de rencontre des luttes en ce temps de mouvement social.
La police a débarqué le 12 avril, et est restée plusieurs heures devant le bâtiment, occupé à ce moment là par cinq camarades (dont un-e arrêté-e ce soir du 12 avril). Un "expert architecte" a débarqué pour prétendre que le bâtiment était dangereux, alors qu’il n’était sous le coup d’aucun arrêté de péril. L’expulsion après plus de 48 heures d’occupation était donc une expulsion illégale. Les personnes venues en soutien contre l’expulsion, au nombre d’une vingtaine, se sont fait violemment dégagées par les flics, dont le nombre n’a fait que grossir tout au long de la confrontation.
Après avoir repoussé les soutiens, les flics ont alors complétement bloqué la rue et l’accès au bâtiment dans lequel ils sont finalement entrés, faisant sortir ses occupant-e-s et procédant à l’arrestation de l’un-e d’entre elleux.
Les soutiens ont alors cherché à éviter l’arrestation en bloquant le fourgon de police en haut de la rue, et les flics ont très violemment répliqué par des coups de tonfas et des gazs sur le cours Lieutaud. Les soutiens persistant à résister, essayant notamment de se protéger en renversant des poubelles entre elleux et les flics, ces derniers ont alors monté d’un cran en violence, n’hésitant pas à gazer à bout portant et à tabasser des gen-te-s à terre. Profitant de leur surnombre, ils ont alors arrêté une autre personne, la foutant à terre et la tabassant violemment à coup de télésco à plusieurs.
Les flics municipaux et nationaux se sont montrés violents, et comme la semaine dernière très arrogants.
La quarantaine de personnes venues en soutien sont ensuite remonté-es en cortège sauvage jusqu’à la plaine, renversant systématiquement les poubelles sur le trajet et se sont fait une nouvelle fois gazer par les bakeux avant de se disperser.
Que revive le manba, encore ! De l’air, de l’air, ouvrez les frontières !
Solidarité et soutien avec les arrêté-e-s ! Liberté pour elleux !
ACAB