De confinement en reconfinement, les conditions de vie de milliers de marseillais.es se sont profondément dégradées : licenciements, fin des petits boulots, fermetures de centres sociaux et d’administrations, coupures abusives de droits, etc.
Pour tenter de réagir là où les pouvoirs publics ont globalement laissé tomber les pauvres à une débrouille de plus en plus violente, des brigades de maraudeur.euses, cuisinant et distribuant des repas dans la rue, des distributions alimentaires dans des espaces autogérés ou des cantines gratuites/à prix libre se sont multipliés.
Dimanche 6 juin, nous proposons un grand repas-rencontres, ouvert à toustes, chaque groupe qui participe ou a participé à l’auto-défense alimentaire préparera des repas froids ou chauds à emporter. Pour mieux se connaître, pour se donner de la force collective. Passer un bon moment dans la sinistrose ambiante.
Ce sera aussi le moment de questionner les limites de l’autodéfense populaire, qu’elle soit alimentaire ou sur le droit au logement, avec l’ouverture de squats par exemple.
Les autorités se lavent les mains de la détresse sociale et nous nous retrouvons à auto-gérer des réponses très partielles à des inégalités sur lesquelles se nourrit la classe dominante. Comment articuler nos pratiques avec des mobilisations pour la défense ou la conquête de droits ? La bataille lancée contre la réforme de l’assurance-chômage avec les occupations de lieux culturels montre des possibilités d’élargissement au-delà de l’autodéfense.