En guise d’introduction
Printemps 2024. L’ambiance est lourde, façon soupe à la grimace.
Un peu partout, le fond de l’air résonne de bruits de bottes, de drapeaux agités pour souder des rangs de soldats, de « réarmement » à toutes les sauces.
On pourrait évoquer la guerre installée en Ukraine depuis plus de deux ans, les massacres au Levant, les conflits sanglants au Soudan et au Congo, et les États qui brandissent allégrement la menace nucléaire au dessus de la poudrière.
Ou encore parler du serrage de vis autoritaire, du racisme et du nationalisme qui montent un peu partout, sur cette planète saccagée par des siècles de capitalisme industriel et extractiviste…
On pourrait aussi aborder les frontières meurtrières, les prisons qui tuent, les expulsions de squats, la chasse aux pauvres et aux indésirables dans les métropoles...
Et de fait, on va parler un peu de tout ça dans ce journal, à travers les Jeux Olympiques et Paralympiques qui se dérouleront au cœur de l’été en fRance.
Parce que ces jeux sont une occasion parmi d’autres, pour les croque-morts qui nous gouvernent, d’accélérer le rythme de leur symphonie morbide, sur un air de « Marche ou crève ».
De l’or pour les « champion.nes », des médailles et des honneurs pour les « gagnant.es », l’oubli et la défaite pour celleux qui finissent derrière : un bon résumé de la morale dégueulasse qui régit ce monde. Et en plus il faudrait s’en réjouir et être « fair-play »...
Mais parce que leurs règles du jeu nous font gerber, que la compétition nous file des boutons, on préfère se réjouir de ce qui viendra troubler cette triste « fête », et encourager ce qui entrave le rouleau compresseur qui broie nos vies.
Contre ce monde et les JO qui vont avec.