Gaudin, Vassal, tous des chacals !

Mardi 7 janvier, une vingtaine de personnes ont investies le Conseil Départemental à l’occasion des voeux de Martine Vassal. Récit d’une intervention mouvementée et rigolote.

Mardi matin, nous étions une vingtaine au rendez-vous pour aller contre-fêter les vœux de Vassal à l’Hôtel du Département. Une dizaine entrent avec un carton d’invitation. Des indications ont été données pour renforcer le contrôle car une dizaine de personnes se retrouvent bloquées à l’extérieur malgré l’invitation.

Dans le gigantesque atrium, une petite scène, avec écran géant, pupitre et micro. En face de cette scène, et de part et d’autres de la salle, de gros buffets. On se sent vite quadrillé.e.s et reluqué.e.s par les vigiles Onet et autres grosses brutes en civil. Pourtant, on ressemble à peu près à tout le monde, hormis les sapeurs forestiers en vert kaki et les employé.e.s du département qui ont mis leurs polaires bleues.

Ça y est, la grosse tête de Martine luit sur le grand écran. Un grand monsieur lui fait un discours d’introduction qui ressemble à d’infinies courbettes. C’est long. Lorsque le monsieur balance l’ânerie : « tous les habitants du département vous en sont reconnaissant », l’un d’entre nous l’interrompt. Ça lance le mouvement. On se met à chanter « Qui sème la misère récolte la colère ! ». Deux bacqueux saisissent deux d’entre nous au cou, les plaquent au sol et les traînent dans une salle à part. C’est violent. D’autres personnes se font sortir. D’autres continuent à chanter et à lancer le tract des contre-vœux dans la foule. Au final, après un contrôle et un peu de patience, les deux amis sont relâchés.

On distribue les contre-voœux aux employé.e.s qui ont survécu aux discours, nombre d’entre elleux nous glissent leur soutien.

Gaudin, Vassal, tous des chacals !

Moi, Martine Vassal, présidente du Conseil Départemental des Bouches‑du‑Rhône, reconnais avoir failli à ma mission concernant la prise en charge des mineur.e.s isolé.e.s.

C’EST POURQUOI JE M’ENGAGE À SOUTENIR EN 2020 LA LUTTE CONTRE LES FRONTIÈRES ET LE MAL LOGEMENT.

Je reconnais avoir dilapidé l’argent public en investissant 1,8 million d’euros pour les vestiaires de la piscine du Cercle Des Nageurs en décembre 2019, alors que la ville de Marseille souffre d’un déficit évident d’équipements sportifs et de piscines.

Je confesse également avoir porté atteinte à l’indépendance de la presse en versant à travers le Conseil Départemental et la Métropole dont je suis prési‑dente, la somme de 1,2 million d’euros à la Provence, en échange d’une cou‑verture favorable en vue de ma campagne électorale.

C’est pourquoi je m’engage à récupérer ces sommes détournées des fonds publics et à investir ces 3 millions d’euros dans la prise en charge de mineur.e.s étranger.e.s isolé.e.s et dans la réhabilitation des 68 immeubles en péril ache‑tés par la municipalité et non entretenus depuis le début des années 2000, pour les mettre à disposition des délogé.e.s. Et en ce qui concerne la liberté de la presse, je m’engage à faire la promotion des médias libres, tel mars‑infos.org.

Afin de respecter ma promesse de mettre en place très rapidement une zone à faible émission dans le centre-ville de Marseille, je m’engage dès le lendemain de mon élection à interdire l’accès au port pour les paquebots de luxe. Les Marseillais.e.s doivent respirer, c’est pourquoi je prévois également d’annuler l’attribution du parc de la villa Valmer au promoteur Pierre Mozziconacci. Ce parc ne deviendra pas un hôtel de luxe sous mon mandat.

Je veux que Marseille soit une ville pour tou.te.s. C’est pourquoi je propose d’étendre la gratuité des transports à tou.te.s les Marseillais.e.s, et non plus seule‑ment aux forces de l’ordre et de secours, comme je l’ai annoncé dans le cadre de ma campagne.

Par ailleurs, je propose de généraliser le concept du « bus fantôme », qui condui‑sait les habitant.e.s du 8ème arrondissement directement au centre-ville, aux habitant.e.s des quartiers nord, afin qu’ielles puissent se rendre aisément dans notre cœur de ville.

AFIN D’ASSAINIR LA VILLE DE MARSEILLE, JE M’ENGAGE ENFIN À DÉMANTELER DÉFINITIVEMENT LE RÉSEAU POLITICO‑MAFIEUX FORMÉ PAR LA MUNICIPALITÉ, LA MÉTROPOLE, MARSEILLE‑HABITAT ET CONSORTS, DONT JE FAIS MOI‑MÊME PARTIE.

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