Groupe de lutte autour de l’avortement

Collectif pour réfléchir à comment politiser les enjeux autour de l’avortement aujourd’hui, lutter contre ce qui opprime lorsqu’on avorte, et pour que nos imaginaires deviennent réalité !
Prochaine réunion lundi 10 décembre, 18h30, à Manifesten

Nous sommes une trentaine à s’être réunies le 26 novembre 2018, à Manifesten, autour de l’appel ci-dessous.

Lors de cette réunion, nous avons travaillé en petits groupes autour de 4 axes : solidarité internationale, démédicalisation, veille pour l’application de la loi, et avorter au-delà des trois mois de grossesse…

Pour la prochaine réunion, le lundi 10 décembre, à 18h30 à Manifesten nous vous proposons, dans un premier temps, de réfléchir au financement de la caisse de solidarité pour les avortements hors des délais légaux en France, et autour de quelles revendications se mobiliser à ce sujet.

Dans un deuxième temps, nous continuerons la réflexion autour des trois autres axes afin de faire émerger des priorités pour la réunion du 10 janvier 2019.

Rejoignez-nous, nombreux-ses, pour ensemble s’informer, réfléchir, imaginer, lutter !

Ouvert à tou·tes, n’hésitez pas à manger boire ou à manger !

///

Appel :

Nous, quelques de féministes, hétérosexuelles et lesbiennes, proches du Planning Familial 13, trouvons que lutter pour l’avortement n’est pas has been…

En effet, si de nombreux droits ont été acquis, beaucoup de personnes se trouvent sans aucune solution pour avorter en France. Passés trois mois, l’IVG n’est plus accessible sur le territoire, alors qu’il l’est en Espagne, aux Pays-Bas ou au Royaume-Uni jusqu’à 6 mois. Certaines situations administratives de femmes nouvellement arrivées en France rendent impossible l’accès à un avortement gratuit. Toutes ces personnes doivent payer 200 à 1200 euros pour réaliser leur choix. Sans solidarité féministe, c’est une mission impossible !

Trop souvent, les femmes qui avortent sont encore isolées, jugées, culpabilisées, maltraitées : obligation d’écouter le cœur de l’embryon, non prise en charge de la douleur pour « retenir la leçon », impossibilité d’en parler à ses proches par peur de leur réaction, tabou social, etc.
Les conditions de travail dans les hôpitaux se dégradent à cause des coupes budgétaires, ce qui a nécessairement une incidence sur la qualité de prise en charge des patientes et ce sont les centres IVG qui sont les premiers touchés : fermeture de service, avortement dans les couloirs, choix restreints sur la méthode et le type d’anesthésie, délais très longs pour obtenir un rendez-vous, obligation de changer de département l’été ou quand on s’approche des délais légaux, etc.

Nous voulons que toutes les femmes trouvent une solution pour avorter en France dans des services publics de qualité. Nous voulons un accès gratuit et respectueux dans un environnement sans jugement. Dans trop de pays encore l’avortement est illégal, nous voudrions donc aussi renforcer une solidarité internationale.

Si la légalisation de l’avortement constitue un progrès majeur pour la santé et les droits des femmes, nous regrettons la dimension politique, féministe et collective telle qu’elle a pu être portée par le MLAC (Mouvement pour la Libération de l’Avortement et de la Contraception) dans les luttes des années 70. Nous voulons nous émanciper du pouvoir médical et créer les conditions d’avortements qui permettent une réelle autonomie.

Création d’un groupe politique autour de l’avortement

A lire aussi...