Si la discipline était déjà pratiquée dans le passé, les attaques contre des permanences de parti politique ont pris une nouvelle ampleur avec le mouvement contre la Loi Travaille !
On peut trouver une bonne compilation de tout ça sur le blog PS Déco, qui fait un travail d’archivage.
On ne compte plus les vitrines brisées ou les extincteurs de peinture déversés, mais à présent, après la permanence du Parti Socialiste d’Isère, c’est désormais la deuxième représentation politique à être la cible de coups de feu de la part d’inconnus.
Sans avoir aucune idée de qui peut bien se cacher derrière ces actions, on peut quand même se douter de quelques-unes des motivations qui tendent à les expliquer (quand bien même ce ne sera sûrement pas valable pour l’ensemble des actions) : une défiance toujours plus grande vis-à-vis des représentants autoproclamés d’un système politique pourri jusqu’à la moêlle, qui prétendent gérer le désastre qu’eux-même ont créé et dont ils profitent à grands renforts de grands mots, et notamment la fameuse "démocratie" à qui on fait danser la Valls, dont on se sert pour légitimer des projets quand ça nous arrange (tel le dernier référendum à Notre-Dame-des-Landes) et qu’on piétine quand ça nous arrange (49.3). Mais à laquelle plus grand monde ne croit.
Ce que confirme le communiqué envoyé par les élus LR locaux : "En s’attaquant à un symbole du pluralisme républicain de notre pays, les auteurs de ces faits se sont attaqués aux valeurs mêmes de notre démocratie que les partis politiques font vivre au quotidien au service de nos concitoyens. Nous tenons à assurer l’ensemble des élus et des adhérents de notre mouvement à La Ciotat et au sein de la 9e circonscription de notre plein et entier soutien face à ces nouvelles tentatives d’intimidation. Cet acte d’une grande violence qui porte atteinte aux valeurs démocratiques et républicaines qui animent notre Département et notre pays n’entamera en rien notre détermination à maintenir notre famille politique dans l’action, au service de la Provence de demain."
Mais ce n’est pas une attitude schyzophrène, c’est simplement le principe de la "démocratie" contre la population, le renforcement structurel d’entités d’oppression et d’exploitation qui n’ont pour but que leur auto-perpétuation et l’accumulation de capital.
Aussi, lorsque la CFDT parle "d’atteinte à la démocratie" lorsque leur local est attaqué lors d’une manifestation, on aurait plutôt envie de leur donner raison. C’est qu’en effet, cette démocratie est à attaquer, parce qu’elle nous attaque, qu’elle nous mutile, qu’elle ne fait qu’entretenir l’horreur du monde dans lequel nous vivons en maintenant l’illusion de laisser aux gens la possibilité d’intervenir dessus (ah, les élections...).
Nous ne comprenons que trop bien l’exaspération qui se développe vis-à-vis des politicards du vieux monde, et c’est ce que nous lisons dans toutes ces attaques contre des permanences de parti, et c’est ce que nous voyons dans l’émergence de forces autonomes dans et en-dehors des cortèges syndicaux et dans une nouvelle génération qui veut se voir "ingouvernable" et tente de s’organiser pour le faire. Et cela, nous le saluons.
Le concours continue !