La presse revue #8 : « Y la culpa no era mía, ni donde estaba, ni como vestìa »

Revue de presse de la semaine dernière (3-9 décembre) à Marseille et ses alentours. Au programme, la grève bien sûr (mais en lien), et surtout la mobilisation féministe contre les violences sexistes.

« La coupable ce n’est pas moi, ni mes fringues ni l’endroit. »

A l’initiative d’un groupe de chiliennes présentes à Marseille, nous nous sommes réunies à environ 200 personnes vendredi 6 décembre pour scander un hymne féministe venu du Chili après les multiples horreurs survenues ces dernirers temps. L’hymne a d’abord été scandé en espagnol puis en français.

Le patriarcat est un juge
Qui nous fait taire pour mieux régner
Et notre punition
C’est la violence réitérée
Le patriarcat est un juge
Qui nous fait taire pour mieux régner
Et notre punition
C’est la violence réitérée
Le féminicide
Impunité des assassins
C’est le viol
C’est les coups de mon conjoint
La coupable ce n’est pas moi, ni mes fringues, ni l’endroit
La coupable ce n’est pas moi, ni mes fringues, ni l’endroit
La coupable ce n’est pas moi, ni mes fringues, ni l’endroit
La coupable ce n’est pas moi, ni mes fringues, ni l’endroit
Le violeur c’était toi
Le violeur c’est toi
C’est la Police,
C’est la Justice,
C’est l’État, la société
Et l’État oppresseur est un macho violeur
Et l’État oppresseur est un macho violeur
Le violeur c’était toi
Le violeur c’est toi
(Sur le même rythme que "La coupable ce n’est pas moi, ni les fringues ni l’endroit")
À nos adelphes assassiné-es,
De leur sang vous êtes tâchés
À nos adelphes assassiné-es,
On n’vous oubliera jamais
Le violeur c’est toi
Le violeur c’est toi
Le violeur c’est toi
Le violeur c’est toi [1]

Et les collages dénonçant les féminicides se poursuivent. On peut voir les photos mises en ligne par Marseille féministe sur ce Flickr.

Urbanisme

Punaises de lit ! Samedi 7, « une vaste opération de désinsectisation [a été] menée [...] dans plusieurs étages de la tour La Marseillaise » par précaution. Ça prend des précaution pour les cadre sup’ par contre les habitant.es d’Air Bel peuvent encore et toujours se gratter...

Dans la catégorie indécence, la Mairie réclame plus de 4,000 euros à Emmaus pour « affichage sauvage » de 273 affiches annonçant les états généraux de Marseille au printemps dernier. Elle facture l’arrachage 15 euros par affiche ! Dire qu’on faisait ça gratuitement pour toutes leurs affiches électorales.

Indécence toujours, ça ne surprendra personne que la Ville spécule sur la rue d’Aubagne. La Marseillaise rapporte le cas des 75 et 77 rue d’Aubagne, qui ont été classés au 1er mars dans la catégorie des « bâtiments présentant des pathologies mineures dans lesquels les personnes évacuées peuvent réintégrer leurs logements » par le Centre scientifique et technique du bâtiment. Le jour de publication de ce rapport Gaudin « annonçait vouloir exproprier les 7 immeubles « compris entre le n° 71 et le n° 83 afin de les rénover si possible, ou de les déconstruire », ajoutant que « ces bâtiments présentent des pathologies trop importantes pour être laissés à la responsabilité de propriétaires privés » ! » Déclaration suivi quelques jours après par la mise en péril de ces deux bâtiments par les experts de la ville. Depuis, impossible de faire des travaux. « C’est parce que la Ville veut nous racheter », déclare un propriétaire. « Et depuis, ils font tout pour nous mettre des bâtons dans les roues. Comme par exemple de ne pas rétablir l’électricité. »

On termine sur les usager.es de la bibliothèque du Panier qui se mobilisent pour son maintient, malgré les coupes répétées dans son personnel par la mairie, et donc des horaires d’ouverture.

Notes :

[1El patriarcado es un juez
Que nos juzga por nacer
Y nuestro castigo
Es la violencia que no ves
El patriarcado es un juez
Que nos juzga por nacer
Y nuestro castigo
Es la violencia que ya ves
Es femicidio
Impunidad para mi asesino
Es la desaparición
Es la violación
Y la culpa no era mía, ni donde estaba, ni como vestía
Y la culpa no era mía, ni donde estaba, ni como vestía
Y la culpa no era mía, ni donde estaba, ni como vestía
Y la culpa no era mía, ni donde estaba, ni como vestía
El violador eras tú
El violador eres tú
Son los pacos
Los jueces
El Estado
El Presidente
El estado opresor es un macho violador
El estado opresor es un macho violador
El violador eras tú
El violador eres tú
Duerme tranquila, niña inocente
Sin preocuparte del bandolero
Que por tu sueños dulce y sonriente
Vela tu amante carabinero
El violador eres tú
El violador eres tú
El violador eres tú
El violador eres tú

PS :

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