Le précariat social

Le précariat social, pour une méthode de travail syndicale et politique

Article issu de Supernova n.7, une revue communise

Le précariat social

Tous les mouvements de masse et les organisations révolutionnaires sont inévitablement confrontées à des défis, des revers, des défaites. Nous sommes confrontés à des périodes où la participation des masses perd de son intensité, de son énergie et laisse place à une faible activité telle une marée basse. Face à ces difficultés, qui n’ont parfois pas de solution immédiate, les personnes impliquées dans les mouvements de masse et les organisations doivent faire un choix : abandonner ou trouver le moyen de persévérer pour finalement, progresser à nouveau.

Comprendre les torts subjectifs ne suffit pas. Il est nécessaire de s’adapter à la situation objective et de s’interroger sur les modifications du processus de production, de l’organisation du travail et sur leurs interactions avec la lutte des classes. Considérer ces éléments sont les conditions indispensables pour pouvoir intervenir lucidement et scientifiquement. Les lois qui régissent le capitalisme sont les mêmes depuis sa création, mais cela ne signifie pas que le capitalisme ne subit pas des changements constants.

L’organisation du travail suit inexorablement des processus combinant la flexibilité productive avec la précarité contractuelle. Ce processus est visible par l’augmentation de la masse, toujours plus importante, des précaires. Les travailleurs oscillent entre des périodes d’emploi, de semi-emploi et de chômage. Ce mouvement se concentre et se manifeste particulièrement dans les zones urbaines métropolitaines.

Des formes sociales nouvelles et anciennes s’intègrent et coexistent : le serf moderne, le travailleur indépendant déguisé, pensons aussi à la demande massive des « paiements à crédit », puis à ces châteaux modernes : les quartiers des « riches » construits comme des forteresses à l’intérieur de la ville.

Une pénurie artificielle

Nous vivons dans un monde où, au-delà de certaines limites, l’augmentation de la production de biens ne conduit pas à une augmentation mais à une diminution de la masse des profits. Aucun capitaliste n’embauche plus de travailleurs pour moins de profit. La concurrence et la course à la compétitivité déplacent la crise d’un pays à l’autre, mais n’y mettent pas fin.

Aujourd’hui, la production de marchandises est un appendice du capital financier et spéculatif, de sorte que la richesse de la société bourgeoise se présente de moins en moins comme « une énorme collection de marchandises » (valeurs d’usage, biens ou services dont chacun satisfait un besoin mais est produit en tant que porteur de valeur d’échange, en pratique comme un produit vendable). Cette richesse se présente de plus en plus comme « une énorme collection d’argent ».

Par nature, l’argent peut augmenter en quantité au-delà de toute limite, alors que la quantité de marchandises ne le peut pas. La nature des marchandises s’en trouve également modifiée. Elles sont en effet de moins en moins destinées à satisfaire les besoins créés par le développement général de la société humaine (le développement de la civilisation a fait que les besoins ont été satisfaits par la production d’outils, d’armes, de papier, de construction, etc.).

Ces marchandises sont de plus en plus destinées à créer de nouveaux besoins dans la population ayant un pouvoir d’achat, afin d’augmenter la masse d’argent que leur vente accumule dans les mains de chaque capitaliste. La bourgeoisie ne se contente pas de satisfaire les besoins créés par le développement général de l’humanité, mais dans les limites permises par la division de la société en classes d’opprimés et d’oppresseurs, elle façonne le système des relations sociales et la conduite individuelle à la mesure des marchandises dont chaque capitaliste parvient à imposer l’usage.

Tout cela aggrave la crise morale et intellectuelle des masses populaires. En effet, pour vendre, la bourgeoisie ne se contente pas de satisfaire des besoins, elle en crée toujours de nouveaux, déconnectés des activités nécessaires pour vivre et progresser, tandis que le nombre de personnes qui ne peut pas accéder aux soins médicaux augmente. Elle est comme un producteur de nourriture qui, pour vendre plus, incite les gens à dépenser de l’argent de mille façons, ce sont les moyens qu’ils ont pour se gaver, au mépris de la santé et de la vie. Nous vivons dans un marché de plus en plus anarchique et une production volcanique. Ce phénomène s’accompagne d’une prolétarisation progressive du travail, d’une augmentation des prolétaires sans réserve, de la misère. La logique même du capitalisme produit ainsi une pénurie artificielle.

La précarité dans la métropole impérialiste

La précarité entraîne non seulement un échange accru entre travail et non travail (oscillation de plus en plus rapide entre la condition de l’armée industrielle de réserve et celle de l’armée active de travail) mais aussi une perception différente du travail lui-même, de plus en plus perçu par les prolétaires comme une « condamnation ». Dans le contexte impérialiste métropolitain, ces contradictions sont amplifiées et imposent une réflexion sur la manière d’intervenir aujourd’hui : Comment s’attaquer à ce sujet de la précarité sociale ? Comment utiliser la « crise » ? (1)

Intervenir dans le contexte démocratique impérialiste est difficile et complexe. Pensons au poids du réformisme, du conformisme (aristocratie ouvrière et classes moyennes), et à la puissance écrasante de la bourgeoisie monopoliste et de son État. L’intégration sociale (2) , même si elle est affectée par les processus de crise, reste hégémonique dans les démocraties impérialistes. Si les processus de crise ne voient pas l’émergence d’un point de vue indépendant du prolétariat, ils voient l’émergence de nouveaux mouvements de masse réactionnaires.

Les fractions sociales dé-intégrées, le prolétariat sans réserve, représentent une minorité par rapport à l’ensemble de la population en France. La crise qui a touché la classe moyenne et les aristocraties ouvrières n’a pas créé de lien avec cette partie, au contraire elle a donné naissance à des formes de néo-populisme et de conservatisme (protectionnisme économique). La peur et la guerre entre les pauvres dominent dans le scénario politique actuel. Il y a des facteurs objectifs qui peuvent justifier ce processus, mais nous ne pouvons pas cacher les retards et les erreurs subjectives.

Rompre avec ces processus signifie avoir la capacité d’« utiliser » la crise, de donner de la force et de l’organisation à la nouvelle composition de la classe. S’attaquer et intervenir sur la précarité et le chômage, c’est d’abord mettre au centre le prolétariat dé-intégré, un prolétariat sans réserve, un prolétariat multinational concentré dans les ceintures urbaines. Intervenir, c’est identifier ses besoins, ses nécessités. Il ne sert à rien d’insister sur la criticité de la précarité, il faut au contraire identifier les points faibles de l’organisation du travail et de l’État impérialiste.

Solidarité de classe contre mendicité morale

Nous devons nous débarrasser de la fausse contraposition entre les garanties sociales et les libertés politiques. Derrière les deux peuvent être cachées des mécanismes réactionnaires. Dans le premier cas, il est prôné la défense des privilèges de l’aristocratie ouvrière et des classes moyennes, dans le second cas il s’agit d’agiter le suprémacisme culturel occidental contre les peuples opprimés. Considérer et tenir ces deux moments ensemble est la seule façon d’éviter les erreurs.

Un autre aspect à prendre en compte est la relation entre les luttes locales et le niveau international. Comment lier une lutte ouvrière à une bataille plus générale anti-impérialiste ? Il ne s’agit pas tant d’un choix moral, mais d’un contenu nécessaire dans la lutte des classes elle-même. L’oublier nous rend sans défense face à l’hégémonie des mouvements de masse réactionnaires, qui fondent précisément leur succès sur la guerre entre les pauvres, sur le localisme et le particularisme. Soutenir, par exemple, la lutte palestinienne ou le peuple kanak, est un acte politique fondamental pour une organisation qui veut agir directement au sein de la composition de classe actuelle en France.

De même qu’il est important de soutenir les luttes contre les violences policières quotidiennes à l’encontre des jeunes prolétaires. S’y atteler, c’est reconnaître le poids de la question raciale au sein des masses prolétariennes urbaines : « C’est dur d’être Noir. Vous n’avez jamais été Noir ? Je l’étais autrefois quand j’étais pauvre » (3)

Il faut lutter contre les « qualifications » et les « catégories » au travail, dénoncer le mythe des « formations » et des « revalorisations », refuser la logique du « sacrifice » (qui justifie les conditions féodales de travail…). Les prolétaires ne « refusent pas le travail », le travail leur est refusé, enlevé ou sous-payé selon la même logique capitaliste. La lutte pour leurs propres garanties est l’un des éléments qui permet aux prolétaires de vivre et de comprendre le sens de la solidarité, de l’organisation et de la dimension archaïque de la société de classe. Les prolétaires sans réserve souffrent du racisme ethnique, social et culturel, souvent encouragé par les « assistants sociaux » où la mendicité et l’aide aux « pauvres » sont le pain « politique » quotidien qu’ils essaient de donner aux prolétaires.

Les luttes de résistance comportent des éléments politiques qu’il convient de mettre en évidence. C’est là un travail primordial, car il nous permet de surmonter les barrières des catégories ou de la « spécificité » sectorielle d’une lutte ou d’un mouvement.

Catégories et territoire

La flexibilité de la production avec sa précarité contractuelle réduit certainement les marges de l’ancienne syndicalisation, basée sur des structures liées uniquement à des catégories. Aujourd’hui, le territoire devient un espace important pour intervenir sur la précarité sociale et du travail. Le travail syndical-politique dans une entreprise, dans une catégorie, doit nécessairement se combiner avec un travail sur le territoire.

Prenons par exemple la vie d’un travailleur précaire au cours d’une année, qui change d’emploi et de condition au moins 2 à 3 fois par an. Il ne lui sera pas possible de s’inscrire dans des structures « fixes » liées aux catégories, il trouvera une organisation sur le territoire. Une organisation territoriale qui doit développer des formes de défense politique et syndicale au niveau juridique, et être capable de promouvoir des plateformes de lutte spécifiques aux territoires où elle opère (luttes contre le travail illégal, contre les bas salaires, sur les conditions de santé, de logement, etc.). Plus nous intégrerons les structures catégorielles aux structures territoriales, plus la masse des travailleurs et des chômeurs concernés disposera d’une force organisationnelle.

Dans de nombreuses catégories, il existe une véritable fracture verticale entre les travailleurs des CDI et les travailleurs précaires. D’ailleurs, dans certains cas, les militants syndicaux et politiques sont étonnés de constater que la revendication même d’un CDI ne représente plus une bataille pour l’implication des travailleurs. La complexité de la société de classe moderne (dans la démocratie impérialiste) avec ses différentes implications : sociales, salariales, fiscales, logement, etc.. a en effet modifié le rapport social au travail. Il est fondamental de lutter pour la réduction du temps de travail (et des rythmes), pour l’augmentation des salaires, mais en même temps il est fondamental de lutter pour le salaire des chômeurs, ainsi que pour la « dignité », contre l’arrogance des patrons.

Nous devons favoriser et participer à toutes les formes où un point de vue prolétarien autonome se manifeste, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur des syndicats, avec une concomitance invitante de formes de lutte « légales » et « illégales ».

Par conséquent, il ne faut pas opposer le travail syndical à un collectif territorial de chômeurs précaires, mais saisir les différentes formes comme des manifestations de différentes portions et besoins de la classe.

Choisir d’élaborer une forme organisationnelle à la nouvelle composition de classe signifie entamer un travail syndical et politique minutieux, où les résultats « ne tombent pas du ciel » mais s’inscrivent dans des formes d’expérimentation.

Il faut lutter contre le patronat et l’État impérialiste, mais aussi contre l’hégémonie des classes moyennes et des cultures communautaires archaïques. Ces dernières sont très présentes au sein de la classe des prolétaires sans réserve.

La recherche de la communauté est un « besoin » de résistance (défense) contre un présent qui détruit tout et tous, mais produit aussi un localisme communautarisme myope qui relègue les rêves et les aspirations de cette classe dans le passé et non dans l’avenir.

Lutter pour un modèle d’intervention syndical-politique adapté au présent, c’est d’abord lutter contre la même approche que celle qui règne au sein des centrales syndicales fondées sur les seules catégories et portions de l’aristocratie ouvrière et du travail intellectuel salarié. Aujourd’hui, les centrales syndicales ne font que « du remplissage », la bourse du travail apparaît comme un sigle du passé plutôt que comme un moteur de l’action. Les comités de travailleurs précaires et de chômeurs (en France liés principalement à la CGT, et dans une bien moindre mesure à SUD solidaires) sont utilisés comme un « bac à sable » pour les jeunes militants et non comme de véritables espaces d’actions et d’expérimentations. L’horizon de ces comités est la vieille figure du chômeur (le travailleur qui perd son emploi, avec sa qualification et sa catégorie spécifique) et non la masse liée au précariat social qui traverse aujourd’hui les métropoles impérialistes.

Pour prouver ce que nous écrivons, nous disposons d’un critère sans équivoque : l’argent. L’argent dans une organisation syndicale, c’est du temps et de l’organisation, des éléments fondamentaux pour intervenir et soutenir les luttes. Toutes les centrales syndicales (quelle que soit leurs positions politique et leur sensibilité sociale) laissent des miettes au plan territorial et au travail sur la précarité.

Nous ne nions pas qu’il y ait une réflexion dans la sphère politique et syndicale (qui traverse à la fois la gauche prolétarienne et la gauche bourgeoise) mais nous sommes encore très en retard dans le domaine de la praxis.

Lénine contre le “syndicalisme”

Traiter du travail syndical-politique, c’est remettre au centre le lien entre la lutte revendicative et la lutte politique anticapitaliste.

Lénine, dans son article « Sur les grèves », (écrit en 1899 pour le journal ouvrier Rabotchaïa Gazéta), s’attaque à la déviation, encore très présente aujourd’hui, qui conduit à considérer la grève comme une fin et non comme un moyen. La grève est considérée comme une bataille rangée dont on fait tout dépendre, en se livrant désormais à des enthousiasmes faciles (en cas de succès) ou à des dégringolades ruineuses (en cas d’échec).

Un article qui s’adresse aux nombreux camarades qui, dans leur militantisme, errent éternellement à la recherche du « syndicat révolutionnaire » comme moyen de changer l’état actuel des choses, ou dans le « mouvement de protestation », négligeant ainsi la nécessité d’une organisation politique et d’une rupture politico-militaire.

Lénine explique pourquoi la classe ouvrière a développé l’outil de combat qu’est la grève, en tirant précisément parti de son rôle de « moteur » de la société en tant que producteur des biens et services que les capitalistes réduisent à l’état de marchandises. Il explique comment cette pratique s’est répandue parmi tous les prolétaires. Dans cette optique, il souligne que la grève enseigne la valeur et la force de l’unité, qu’elle apprend à reconnaître les amis et les ennemis et qu’elle démasque le rôle de l’État qui, au nom des capitalistes, administre la répression.

Les termes utilisés par Lénine pour définir la grève sont « l’école de la guerre », tout en soulignant qu’elle ne doit pas être considérée comme la guerre elle-même. Cet instrument n’est pas suffisant pour émanciper les travailleurs et les masses populaires de l’oppression capitaliste. Lénine insiste sur la nécessité du lien avec le mouvement communiste et sur le développement de la lutte pour le pouvoir qui en découle, sur le fait que les éléments conscients de la classe ouvrière et le reste des masses populaires doivent prendre la responsabilité de transformer l’ensemble de la société pour parvenir à une émancipation totale.

Des leçons précieuses aujourd’hui encore, à une époque où nous devons faire face à la dégradation continue des conditions de vie alors que, dans le même temps, les instruments légaux de lutte qui étaient perçus comme acquis (dont celui de la grève) sont supprimés ou remis en question. Un processus lié à la crise qui souligne la nécessité de la lutte pour le pouvoir, donc d’un lien de plus en plus étroit entre la lutte pour les revendications et la lutte politique.

Quand on parle de lutte politique, on ne parle pas nécessairement de la lutte parlementaire (aujourd’hui à bien des égards vidée de son sens), mais de la prise en charge par la classe prolétarienne et plus généralement par les masses populaires elles-mêmes, d’un point de vue autonome et antagoniste par rapport aux classes dirigeantes. Le même critère d’évaluation d’une victoire ou d’une défaite ne doit pas être envisagé dans une perspective capitaliste. Pour nous, une défaite peut être préférable à une victoire, si elle produit de l’organisation, de l’unité et de la force, à condition qu’elle donne une plus grande expérience aux travailleurs et aux prolétaires. Cependant, cela ne peut pas devenir un alibi pour le mythe de la défaite et de l’isolement, de la pureté, jusqu’à la haine et le mépris des masses ouvrières elles-mêmes.

Se salir les mains

Deux attitudes erronées traversent souvent la gauche prolétarienne en matière d’intervention : entre ceux qui réduisent toute action à vouloir recréer le syndicalisme révolutionnaire (avec des mots et des gradations différentes), ou entre ceux qui rejettent les syndicats.

Il n’y a pas de luttes et d’organisations pures, tout peut être récupéré et absorbé dans la dynamique des compatibilités capitalistes, c’est la force de la démocratie impérialiste. Il est évident que plus le niveau d’affrontement avec les classes est élevé, plus le poids de l’autonomie prolétarienne est important et moins la lutte est récupérable (4.) Un affrontement qui doit être perçu dans toutes ses articulations : à partir des formes de lutte que prennent les mouvements et les organisations, mais aussi à partir des réponses répressives que donne l’État impérialiste.

La gauche libérale et sociale-démocrate affirme les cycles de lutte (la syndicalisation elle-même) ne sont possibles que dans les phases de prospérité économique, parce qu’ils permettent aux travailleurs de gagner une plus grande marge de pouvoir sur les classes dirigeantes, mais elle oublie que c’est précisément la prospérité économique et la solidité de l’État qui intègrent les prolétaires dans l’impérialisme.

La crise dans la métropole impérialiste, même si elle produit des mécanismes contradictoires (mouvements réactionnaires de masse), libère des énergies par la dé-intégration d’une partie de prolétaires (sans réserves) de plus en plus large, qui devient « l’eau dans laquelle nous pouvons nager ».

Comment pourrions-nous peser la moindre agilité subjective s’il n’y a pas de conditions objectives qui permettent à nos « pratiques » d’être vécues en premier lieu, quoique de façon confuse, par les prolétaires eux-mêmes.

Notre bataille serait vaine si le mur contre lequel nous nous jetons ne présentait pas déjà des fissures.
Livrer bataille, c’est dépasser “l’esprit de clocher” au sein même de la gauche prolétarienne. Cela signifie s’affronter sur des objectifs précis, sur un terrain où les camarades de la gauche prolétarienne peuvent et doivent trouver une convergence, où le plan des identités respectives est confronté non pas sur le plan symbolique et déclamatoire, mais dans l’expérience directe.

« Qui n’a pas fait d’enquête n’a pas droit à la parole », à cette phrase célèbre de Mao, nous ajoutons que celui qui n’intervient pas, celui qui n’affronte pas les contradictions du présent, n’a pas de point de vue politique. Il ne faut pas avoir peur des erreurs et des difficultés.

Intervenir dans une composition de classe particulière, le prolétariat sans réserve, c’est prendre position et agir en conséquence.

notes
(1)
Pour cela, il faut une méthode scientifique et une bonne dose d’imagination. Pensez à la capacité dialectique de Lénine lorsqu’il transforme la guerre impérialiste en guerre civile. Plus modestement, il s’agit d’affronter l’ennemi (même s’il est doté d’outils et d’une force plus importants) non pas de façons passive, mais de façons lucide, en ayant toujours la capacité de déceler les contradictions dans le camp adverse et la force (même si elle est spontanée) dans son propre camp.

(2)
Le capitalisme entraîne inévitablement le « mythe » d’une société de classe « harmonieuse », par le fait que la société telle qu’elle est, a la capacité d’absorber toutes les contradictions sociales.

(3)
Larry Holmes, ex boxeur afro-américain, champion du monde des poids lourds de 1978 à 1985.

(4)
Ce qui n’empêche pas de commettre des erreurs... cependant les erreurs « de gauche » (l’action pour l’action, le fusil qui commande la politique...) sont mille fois moins graves que les erreurs « de droite » basées sur l’attentisme fidéiste, le conformisme et le pacifisme (faible avec les forts et fort avec les faibles).

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