Les autorités grecques empêchent Médecins sans frontières de travailler à Moria

Au Camp Moria de Lesbos, plus de 17 000 personnes sont toujours emprisonnées.
Le couvre-feu a été prolongé une sixième fois, initialement jusqu’au 2 août. En raison des conditions de vie catastrophiques dans un espace aussi restreint, des conflits et des tensions ne cessent de surgir. La semaine dernière, un homme de 21 ans a été poignardé à mort. En 2020, sept personnes sont déjà mortes à Moria suite à des attaques à l’arme blanche, dont un mineur. Douze autres ont été blessées. Les autorités locales ne cherchent pas à changer la situation ; au contraire, elles compliquent encore le travail de, par exemple, Médecins Sans Frontières (MSF), dont le poste Covid 19 au camp de Moria est en train d’être fermée. Sous peine d’amendes et de poursuites judiciaires, MSF a été contraint de renoncer à la seule possibilité d’isoler les personnes dont le test était positif. La raison invoquée par les autorités est que certains normes en matière d’aménagement du territoire n’ont pas été respectées. Un autre exemple de la façon dont une bureaucratie défaillante est utilisée à mauvais escient pour pourrit la vie des gens.

PS :

Extrait de la revue de presse antiraciste du 3 août 2020, disponible sur antira.org.

Antira.org est une revue de presse hebdomadaire suisse-allémanique dont l’objectif est de constituer une ressource pour les luttes antiracistes grâce à une analyse de l’actualité et des transformations du racisme systémique

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