Les employés de la SAD Marseille en lutte

Les employés de la SAD Marseille et Vénissieux en lutte : Une Entreprise à Défendre pour nos libertés !

Alors qu’elle distribue 75% de la presse en France, l’entreprise subit les mésententes entre ses actionnaires, les éditeurs de magazines, les éditeurs de quotidiens nationaux. Les premiers veulent sortir d’un système coopératif qui mutualise la distribution. Cette décision a pour conséquence de détruire toute une entreprise suite à des prises de décisions non solidaires et pour des raisons purement économiques et moralement, éthiquement répréhensibles et discutables.

Une décision injuste et incompréhensible dans un contexte de crise sanitaire :

Cette décision de justice intervient juste après le confinement, en pleine crise sanitaire et bientôt économique. Il convient de noter que même si les salariés ne se trouvaient pas en première ligne, ils sont restés au rendez-vous, à travailler dans des conditions parfois très compliquées notamment pour respecter les gestes barrières dans des entrepôts, des chaines de production et des environnements clos, avec du matériel à partager (transpalette, plastiques, journaux, encre). Leur travail a permis de conserver l’accès à la presse et l’information primordiale durant ces derniers évènements. Cependant la semaine du déconfinement la seule récompense obtenue est la suivante pour services rendus : le licenciement.

Une atteinte aux libertés de la presse et de l’information

Le redressement judiciaire du distributeur Presstalis aura notamment des conséquences dramatiques pour plusieurs médias indépendants et donc sur la liberté d’accès à la presse française en général.
Cette décision est donc une porte ouverte à la numérisation de la presse et donc à l’accentuation des fractures numériques territoriales et sociales en France. Se rajoute à ce contexte le vote de la loi Avia qui pourra supprimer les contenus « haineux » présents sur internet qu’elle juge nécessaire. Ainsi, en une semaine, nous pouvons constater la destruction de la distribution de la presse écrite et par là même de certains médias indépendants ainsi que le contrôle et l’atteinte à nos libertés sur internet.

Une catastrophe sociale pour des centaines d’employés

Non seulement cela provoque le licenciement et donc le chômage de centaines de salariés (512), certains ont passé toute leur carrière dans cette boîte ou ont des âges avancés rendant difficiles les recherches d’emplois par la suite. A cela se rajoutent les suppressions de postes de chauffeurs-livreurs ainsi que d’intérimaires présents sur les différents sites. Ainsi, même si effectivement ces dernières années les ventes de presse écrite ont diminué et que le pouvoir du numérique a fait ses preuves, cette décision reste intolérable et incompréhensible. De plus, celle-ci a été prise à l’encontre des salariés, et résulte d’une mauvaise gestion financière de l’entreprise par ses actionnaires et directeurs, les mêmes qui ont pris la décision de stopper l’activité. Cette décision révèle ainsi une nouvelle fois les failles d’un système capitaliste basé sur le rendement quitte à sacrifier nos libertés fondamentales et d’expressions et de creuser des fractures sociales impunément pour des raisons financières.

Pour toutes ces raisons : libertés fondamentales, sociales, solidarité : SOUTENONS-LES !

Si vous souhaitez aider le syndicat d’une quelconque manière vous pouvez les contacter via twitter (Syndicat Général du livre et communication écrite CGT)

A lire aussi...