Pourquoi la grève ?
- Arrêter la machine : Voyez la société comme une immense machine. Imaginons que certaines des personnes qui font tourner cette machine, effectuent leurs heures de travail, puis s’en vont bloquer d’autres rouages sur leur temps de repos, pendant que l’équipe d’avant qui bloquait par travailler. Que pensez vous de cette tactique ? On dirait l’histoire de Pénélope qui défait toutes les nuits la tapisserie qu’elle tisse la journée en attendant le retour d’Ulysse. On le voit d’ailleurs : l’économie est ralentie, pas bloquée.
- Nous libérer du temps : Nous avons aussi besoin de nous libérer du temps. Comment avoir le temps de discuter, débattre, trancher des questions importantes, quand on travaille le jour et bloque la nuit ?
- Passer un nouveau cap : Comme en 36, comme en 68, la grève de masse, ça c’est un langage que le gouvernement comprend. Pour l’instant, il est sonné, comme un boxeur qui a pris un mauvais coup. La grève de masse, c’est un uppercut en pleine mâchoire, façon Tyson.
Comment faire grève ?
- Parlons grève avec les collègues au boulot : Pas besoin de se creuser la tête pour en trouver, des raisons de faire grève. Heures supp’ pas payées, pas de pause, conditions pourries, jamais d’augmentation, promesse de prime qui n’arrive jamais ou dont le montant est une blague : on a tous et toutes une bonne raison.
- Profitons de la force du mouvement : on le voit tous, ça pète de partout. Faire grève maintenant, c’est participer à un mouvement d’ensemble. Le risque de l’isolement n’existe pas, au contraire : c’est le moment d’agir.
- Il suffit d’être deux pour lancer une grève : et dans la situation présente, il suffit d’une étincelle pour mettre le feu. Soyez cette étincelle, le mouvement en a besoin. Au lieu de reprendre le taf après la pause, appelez vos collègues à la grève.
- Quittons le boulot, sortons voir les autres boites pour les motiver à nous rejoindre. Voilà comment a toujours commencé une grève de masse : par l’exemple, et sa propagation. Si ça ressemble un incendie, c’est normal. Ça marche pareil. De proche en proche, avec les collègues des autres boites de la zone, puis partout. Il ne tient qu’à nous de mettre le feu.
T’es convaincu.e ?
Depuis toutes ces années, on attend qu’enfin ça pète : cette fois-ci, il en va de notre responsabilité. On le sait bien, les manifs défilé ne font pas peur au pouvoir. Mais si tu est prêt à prendre des risques le samedi, à faire obstacle, parfois de ton corps, sur les barrages, alors fais un pas en avant pour la lutte.
Tous et toutes en grève !
Infos légales pour rappel. Mais n’oublions pas que cela est très relatif. Si un grand nombre de collègue débrayent, le patron devra tenir compte du rapport de force.
- Dans le secteur privé, un mouvement de grève peut être déclenché à tout moment.
- Les salariés qui veulent utiliser leur droit de grève n’ont pas à respecter de préavis.
- Une grève est licite même si elle n’a pas été précédée d’un avertissement ou d’une tentative de conciliation avec l’employeur.
- L’employeur doit cependant connaître les revendications professionnelles des salariés au moment du déclenchement de la grève.
- Les salariés ne sont pas tenus d’attendre le refus de leur employeur de satisfaire à leurs revendications pour entamer la grève.
- Le salarié gréviste n’est pas tenu d’informer son employeur de son intention d’exercer son droit de grève.
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