CE SAMEDI 1 Mars 2023 à 17H30 DEPART PORTE D’AIX
La deuxième ville de France n’a pas à être fière :
- 16 000 personnes se sont retrouvées à la rue au moins une fois dans l’année
- 4 sans-abris sont mort.es dans les rues de Marseille ces dernières semaines
- environ 100 000 personnes vivent dans un logement indigne à Marseille
- 45 000 marseillais.es attendent un logement social
- plus de 6590 demandeurs d’asiles vivaient sans toit à Marseille en 2019
- 21 500 foyers ont été expulsés en 2023, soit une augmentation de 23 % depuis la promulgation de la loi Kasbarian
Et le nombre de logements vacants à Marseille explose ! Environ 36 000 logements sont vides !
Pourtant on ne cesse de nous répéter qu’il n’y a pas de places.
Pas de place au 115. Seuls 8 % des appels au 115 dans lesbouches du Rhône débouchent sur une mise à l’abri d’urgence.
Et quand c’est le cas l’hébergement se fait dans des conditions inhumaines : punaises de lit, manque d’hygiène, impossibilité de cuisiner ou de recevoir des invité.es…
Pas de place en CADA ou en foyer. Les personnes qui en font la demande attendent des mois sans solutions et celles et ceux qui y sont peuvent parfois en être expulsé sans délai raisonnable pour pouvoir rebondir.
Pas de place en logement social. Il y a une véritable inégalité d’accès au logement selon la situation administrative : la personne a les bons papiers ou ne les a pas.
Pas de place pour les enfants non-accompagnés "déminorisés" en recours. Aucun dispositif n’est prévu pour héberger les jeunes entre leur remise à la rue par l’aide sociale à l’enfance (ASE) et la décision finale du juge des enfants, souvent en leur faveur.
Les personnes en précarité de papier sont les plus exposées aux formes les plus extrêmes de mal logement : si tu ne rentres pas dans les bonnes cases des politiques d’accueil, tu es très rapidement abandonné par les pouvoirs publics, et privé de tes moyens de subsistance puisque tu n’as pas le droit de travailler, ni le droit de louer. Et cette situation est invisibilisée du fait de la surenchère raciste dans le débat public.
De nombreuses personnes n’ont donc d’autres solutions que de faire confiance à des marchands de sommeil. D’autres occupent des bâtiments vides. On dénombrait en 2022 entre 5 000 et 9 000 personnes qui vivent en squat à Marseille, dans des squats gratuits ou payants.
Nous n’en pouvons plus de voir les portes anti-squat des immeubles vides à Marseille, parce que leurs propriétaires spéculent en toute impunité ! Nous n’en pouvons plus de constater l’inaction des pouvoirs publics malgré nos nombreuses alertes !Nous exigeons donc des réquisitions pour :
- que la puissance publique apporte une solution rapide aux personnes sans logement ou en situation de mal logement et cesse de laisser tout le travail aux habitant.es et aux solidaires pour trouver les bâtiments, négocier avec les propriétaires…
- lutter contre les investisseurs qui se fichent bien de laisser leurs bâtiments vides ou d’en faire des projets qui ne répondent en rien à la crise du logement à Marseille. Leur profit ne viendront enrichir ni Marseille, ni sa population.
- que la puissance publique remette enfin en question la primauté de la propriété privée lucrative sur la propriété d’usage, assumant ainsi que le droit d’usage des personnes dans le besoin est bien plus censé que celui de la propriété privée cultivant le vide absurde et criminel du capitalisme.
- constituer une première base vers la sortie du mode de gestion capitaliste du logement. Donc commencer à penser ce que serait la sécurité sociale du logement.
Des Occupations plutôt que de la Spéculation !
Des logements dignes pour tous.tes et mort au capitalisme !