Marche de nuit féministe non-mixte FEMMES – MEUFS – GOUINES – TRANS
Mercredi 25 novembre 2015 17h30 (départ 18h) – Ombrière Vieux-Port – Marseille
Le 25 novembre 1960, les trois sœurs Mirabal, militantes politiques, sont assassinées en République dominicaine. Trente-neuf ans plus tard, les Nations Unies en font "la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes".
Les institutions se servent de cette date pour stéréotyper l’image de la femme victime.
Nous ne sommes pas des victimes, nous sommes pluriel-le-s, nous sommes en lutte !
On appelle à marcher cette nuit parce-que les violences machistes, sexistes et transphobes continuent. On dénonce plus largement le système hétéro-patriarcal qui les produit.
TU EN AS MARRE...
qu’on te demande de sourire, d’ouvrir ta gueule en risquant de prendre des claques, que ta parole soit occultée dans une société patriarcale, qu’on te fasse des remarques sur ton poids, de te justifier si tu ne veux pas avoir d’enfant, d’être astreinte aux corvées ménagères, que le mot lesbienne soit une insulte, d’être mégenréE, d’être assignéE à un genre, de devoir te faire psychiatriser et stériliser pour changer d’état civil, d’être exotiséE, que ta tenue justifie les violences subies dans la rue, que la nuit soit réservée aux hommes, qu’on trouve normal que tu te fasses battre, d’être considéréE responsable des violences conjugales que tu subis, d’être pénaliséE quand tu es travailleusE du sexe, d’être
instrumentaliséE pour alimenter les campagnes sécuritaires et les débats racistes, de subir des agressions sexuelles partout et même dans les commissariats, les centres de rétention,
aux frontières...
TU AS ENVIE...
de reprendre la rue, de savoir te défendre seulE, de porter une jupe très longue ou très courte, de gérer toi-même la longueur de tes poils, d’être une gouine épilée, de brûler les manuels de savoir-vivre, de faire du stop, de vivre en camion, d’être une féministe enragée, d’être dans tes pensées sans te faire brancher, de rester sur le même trottoir sans avoir peur
de te faire insulter, de porter un voile partout et librement, d’être boulangère et pas « la femme du boulanger », d’exercer tous les métiers du monde et toucher le salaire décent qui va avec, d’être une personne : ni fille ni garçon, d’être autre chose qu’un fantasme hétéro, de dénoncer tout ce qui t’oppresse chaque jour, d’avorter librement, d’être prisE au sérieux
quand tu vas porter plainte pour violence, que les magistrats jugent tes agresseurs sans te culpabiliser, que le consentement devienne une évidence...
L’Etat et les autorités policières rendent possibles ces violences. Le viol, les meurtres et les agressions sont le produit de ce sexisme ordinaire, considéré comme normal et vécu au quotidien par toutEs les meufs, les gouines et les personnes trans.
VIENS !
Marcher, crier, chanter, rire, faire du bruit, t’exprimer.
En jupe, en jean, en hijab : ton corps n’est qu’à toi !
Des individues, collectifs, organisations féministes qui marcheront
sans étiquette.