Marche de toutes les galères et de toutes les colères du mal-logement

5 ans après les effondrements ! Du taudis au Airbnb. On n’en peut plus ! On n’en veut plus !
Dimanche 5 novembre – 16h – Cours Julien
Retrouvons des logements décents et accessibles aux revenus des Marseillais .e.s,
détruisons Airbnb à Marseille.

5 ans ont passé depuis les effondrements meurtriers de la rue d’Aubagne, le 5 novembre 2018. Ses 8 morts dans le 63 et 65 rue d’Aubagne effondrés. Et Zineb Redouane, le 1er décembre tuée par la police, dans nos manifestations pour honorer les morts, contre des années de politiques d’insalubrité, pour chasser Gaudin et son équipe d’assassins.

Et depuis ? 5 ans, ses 6 000 délogés, 800 bâtiments fermés par arrêtés de péril. Certains rouvrent, entièrement rénovés, mais seulement pour les touristes. Les promesses de relogement ? Rangées aux oubliettes.

5 ans déjà et, pendant que beaucoup d’entre nous continuent de croupir dans l’insalubrité, les loyers flambent, les conditions imposées par les agences sont de plus en plus délirantes. Tout le monde trinque, se loger est un enfer.

A Noailles, Belsunce ou à la Belle de mai, on remarque aussi les boîtes à clé Airbnb qui côtoient désormais les cadenas des périls et des squats expulsés. On comprend alors que les promesses de rénovation, d’encadrement des loyers, de quotas de logements sociaux ne sont pas plus respectées que celles de régulation des locations touristiques : aucun programme de construction d’ampleur, aucun contrôle effectif des plateformes Airbnb non plus. La mairie actuelle est épinglée parce qu’elle n’a pas atteint la moitié de ses objectifs de construction de logements sociaux.

Comme les logements sont de plus en plus rares, les prix explosent. On vit un véritable parcours du combattant pour trouver un logement. Certain.e.s n’osent plus changer d’appartement, d’autres encore se font jeter pour des rénovations factices -et voient ensuite leur loyer doubler ou leur logement finir sur Airbnb. Pour cell.eux qui continuent de vivre l’insalubrité et les mauvais traitements des propriétaires, on préfère se taire : silence, sinon menaces, expulsion, disparition.

On en a marre. Airbnb porte une responsabilité énorme dans cette crise du mal-logement. Les institutions aussi ! En septembre, même la ville de New York a décidé d’interdire la plateforme et les locations de moins de trente jours, pour lutter contre le mal-logement et l’impossibilité de se loger pour ses habitant.es. En un mois, la ville a récupérer les ¾ des logements saisonniers pour les réaffecter à la longue durée.

5 ans après les effondrements, à Marseille, on attend toujours de récupérer des logements. Les élus du Printemps Marseillais ont déjà annoncé à maintes reprises de nouvelles mesures, sans jamais les réaliser vraiment, ni contrôler leur application. L’aggravation du mal-logement à Marseille n’est pas une fatalité, c’est donc un choix politique : ne pas construire assez, laisser les plateformes et les spéculateurs immobiliers proliférer sur notre dos.

Acculé.e.s ? certainement. Impuissant.e.s ? Wallou !
5 ans, de trop ! L’indécence et l’indignité ont des limites. On veut un Marseille accueillant pour toutes et tous !
Pour nos morts, contre vos profits !
Interdisons Airbnb !
Et récupérons nos logements !

A lire aussi...