Le jeune homme raconte avoir ensuite subi un véritable passage à tabac. Coups de pied et de poing sur le corps et au visage. « Je leur disais : qu’est-ce que j’ai fait ? En retour, ils m’insultaient de “tapette”, en me disant de la fermer. Ils m’ont aussi dit “sale Arabe”, “bougnoule” ». Emmené aux urgences par les pompiers, Ishaq souffrait de multiples lésions, dont une fracture du plancher de l’orbite.
Tabassé au fond d’une rue par deux flics le 20 février 2018
Dans le rapport de l’IGPN, remis en avril 2019, les policiers en question ne parlent plus de "braquage", mais assurent avoir "poursuivi un jeune qui s’enfuyait". Ils devaient être jugés le jeudi 17 octobre dernier. (...)
Condamnés le 14 mai, les deux flics ont fait appel. Malgré le fait qu’ils aient été condamnés en première instance, ce n’est qu’un mois plus tard qu’ils ont été suspendu, pour seulement une durée d’un mois.
L’avocate d’Ishaq déclare que « c’est le coup de fil de la journaliste de 20 minutes qui a précipité la suspension". » [1] Sans cette pression médiatique, on peut facilement imaginer qu’ils continueraient d’agir avec impunité.