Des mois de lutte historique contre une réforme capitaliste l’ont montré encore une fois : Macron est bien le président des riches. Malgré l’expression déterminée de colère des exploitées dans les entreprises et dans la rue, le gouvernement n’a connu autre réponse que celle de l’ignorance, du mépris et de la répression. Derrière la cruelle opération néo-coloniale Wuambushu et la Loi sur l’Immigration, deux projets portés par Darmanin, agresseur notoire formé à l’Action Française, se cachent bien les intérêts patronaux les plus deshumanisants : stigmatiser et réprimer afin de mettre en place un marché de personnes exilées à la merci des besoins des grandes entreprises et du capitalisme.

L’annonce de la dissolution des soulèvements de la terre de la semaine passée révèle bien que dans le contexte de la colère populaire qui s’est exprimée les derniers mois, et face à la force de frappe des soulèvements de la terre, le gouvernement n’est plus confortable. Le gouvernement se doit de protéger les grands projets écocidaires portées par les grandes entreprises telles que Lafarge, Total et Monsanto, tout autant que de chouchouter la FNSEA, syndicat agricole promouvant l’agriculture intensive. La seule association de malfaiteurs effectives est celle du gouvernement avec l’agroindustire et le secteur du BTP, alliés pour détruire la Terre.

En venant à Marseille, Macron vient visiter une ville délaissée par les politiques locales et nationales pendant des decénnies qui est aujourd’hui la proie de spéculateurs et d’entreprises startup. Les politiques libérales et projets pour Marseille du gouvernement ne font qu’encourager ce processus du gentrification à grande vitesse qui expulse les pauvres du centre-ville afin que fleurissent les Air BnB à tous les coins de rue. Dans ce contexte là, le président viendra saluer toute la chaine sécuritaire, de la BAC aux Baumettes, se balader dans les écoles en voie de startupisation et trinquer avec les grands entrepreneurs du Grand Port Maritime de Marseille où pullulent data centers, bateaux de croisières, industries lourdes et, bientôt, nouveaux pipes à hydrogènes "verts".

Les dernières semaines ont été marquées par plusieurs vagues de répression violentes et injustifiées. A Sainte Soline, Serge et Michael ont failli laisser leur vie. Pendant cette mobilisation et toutes celles
du mouvement social, des centaines d’autres y ont été blessé·e·s. 49.3, des centaines de mises en garde à vue abusives (5 personnes à Marseille la semaine passée pour écoterrorisme), moyens anti-terroriste qui ont été utilisé contre des militant·e·s, dissolution d’un mouvement écologiste en s’appuyant sur des éléments de la loi séparatiste... Le gouvernement essaye par tous les moyens de nous faire taire et criminalise ce qui le dérange.

Soyons solidaires face à ces tentatives d’intimidation !

Rassemblement mardi 27 juin à 18h au Vieux Port