Dans les soirées des 13 et 14 décembre, l’union de plusieurs groupes féministes a entrepris une action féministe visant à dénoncer les pratiques sexistes des concours de beauté en général et du concours de Miss France en particulier. L’événement étant organisé cette année à Marseille, nous avons saisi l’occasion pour venir coller, autour de la salle de spectacle du Dôme, nos messages féministes.
Nous dénonçons notamment l’octroi d’une subvention de 150 000€ de la part de la mairie de Marseille pour ce concours alors que les associations œuvrant pour les droits des femmes se partagent des miettes. (48 000 € à se partager).
Parce qu’il suffit de comparer les corps et les femmes.
Parce que ces concours participent à véhiculer toujours plus d’injonctions sur le corps des femmes.
Parce que les femmes de couleurs sont encore trop peu représentées.
Parce que le culte de la maigreur a des effets nocifs sur les jeunes filles et les femmes de toute la société.
Parce que les femmes sont encore trop peu représentées dans toutes les autres sphères de la société.
Parce que les beautés et les femmes sont multiples. Parce que les critères de beauté ne donnent de la femme qu’une image stéréotypée et fausse.
Parce que les femmes transgenre ne trouvent pas leur place dans ce genre de concours.
Parce qu’il n’y a pas de "plus belle femme de France".
Parce que nous en avons marre des critères de beauté définis par les hommes et pour les hommes qui contribuent à créer une compétition entre les femmes.
Nous dénonçons cette élection qui oblige les miss à se conformer au modèle que le patriarcat attend d’elles : douces, dociles, compréhensives.
Ce concours participe à renforcer les stéréotypes de genre et à asseoir le patriarcat.
Nous pensons que le corps des femmes ne doit plus être disséqué et commenté. Nous pensons que chaque corps a le droit d’exister sans être constamment jugé.
Chaque femme doit être libre de penser et d’agir comme bon lui semble : pourtant, quelques heures seulement après nos collages, des employés de la mairie de Marseille se pressent déjà pour effacer les traces de notre passage. Notre collage alertant sur le budget alloué à Miss France par la ville de Marseille en a été la première victime, sans surprise.
Nous étions présent.e.s ce soir pour montrer notre mécontentement et nous seront présent.e.s encore.
Nous continuerons de nommer les actes sexistes et patriarcaux. Féministes, tant qu’il le faudra !