Nantes, ville socialiste. La mairie organisait ce mardi 15 novembre une conférence de presse sur ses « nouvelles dispositions pour renforcer la sécurité des agents de la police municipale ». La campagne du PS lors des dernières élections municipales avait porté, essentiellement, sur des promesses sécuritaires.
Une « maison de la tranquillité » devrait ouvrir en février 2017, son rôle sera essentiellement de recueillir les plaintes et autres délations de braves citoyenn-e-s nantais-e-s.
Mais ce n’est pas tout. Sur demande des agents, Johanna Rolland, maire de la ville, a décidé d’augmenter drastiquement les moyens de sa police personnelle, en leur offrant des gilets pare-balles dernier cri, des caméras, et surtout des Lanceurs de Balles de Défense – généralement appelés, à tort, « Flash-Balls ». Une arme extrêmement dangereuse – classée Catégorie A, c’est à dire « arme à feu à usage militaire –, expérimentée sous le règne de Nicolas Sarkozy et massivement utilisée aujourd’hui par la police nationale. Depuis 2007, les LBD ont provoqué plus de 40 mutilations au visage et un mort.
Ce choix politique est d’autant plus obscène que Nantes est la capitale française des blessures aux yeux provoquée par ces armes. Depuis 2007, 6 personnes ont été gravement touchées à la tête par des tirs de LBD. 4 ont définitivement perdu l’usage d’un œil.
C’est donc à des policiers encore moins formés et expérimentés que les policiers nationaux que la majorité socialiste va confier ces armes, sur fond d’impunité généralisée.