Nouveaux blocages à Fos et aux Pennes-Mirabeau

Peu avant et après la mise à jour de la version 49.3 de la démocratie parlementaire, la déchetterie des Pennes-Mirabeau et le site Ascometal de Fos ont tous deux été bloqués par les salariés.

Sur le site d’Ascometal de Fos, le blocage s’est déroulé entre le 4 et le 5 juillet suite au licenciement abusif d’un salarié de la boîte. Explication de texte, qu’on peut retrouver sur la page FB consacrée :

Barrage filtrant sur le site ASCOMETAL Fos-sur-Mer les 4 et 5 juillet 2016 contre le licenciement abusif d’un camarade.

Explications : un chef d’atelier avait surpris un opérateur en train (soi-disant car aucunes preuves matérielles, médicales ni aveux et en opposition aux témoignages de 3 salariés présents sur la scène attestant qu’il se préparait une cigarette roulée) de se préparer un joint.
A cela ils ont ajouté le fait qu’il aurait ensuite été pris en train de fumer une cigarette dans une cabine, refusant de serrer la main au chef d’atelier et le fixant du regard avec défiance.

Le blocage a permis d’obtenir de la direction 3 mois de dédommagement PLUS une réembauche sur un autre site avec salaire égal.

CEPENDANT, le salarié concerné a décidé de tout de même mener l’affaire aux prud’hommes car ils n’ont aucunes preuves contre lui et sont en tort à 200%.

Blocage levé ce mardi 5 juillet au soir après un dernier barbeuc !

Affaire à suivre donc !

Le 6 juillet aux Pennes-Mirabeau

Aux Pennes-Mirabeau, c’est ce matin du 6 juillet, au lendemain de l’usage du 49.3 que la déchetterie a été bloquée, et ce toujours afin de protester contre la Loi Travail, qui ne passe décidemment pas et à laquelle une énorme partie de la population continue d’être opposée, quand bien même on trouve moins de gens en manifestation. En effet, entre les stratégies répressives en cours, notamment à Paris, l’impossibilité de fait de participer aux grèves ou aux manifestations pour de nombreuses personnes dont la précarité de l’emploi ne permet pas de rater un seul jour de travail et l’arrivée d’un été qui s’annonce d’ores et déjà très chaud, beaucoup de facteurs peuvent expliquer la réduction du nombre de personnes dans la rue.

Mais celle-ci devrait avant tout s’envisager comme un changement de stratégie, pas comme une fin de mouvement. Les formes changent, la colère demeure. A nous de saisir les opportunités et les espaces politiques pour qu’à l’instar des universités d’été du Parti Socialiste, cette loi, ce gouvernement et l’ensemble du système d’exploitation qu’ils structurent soient annulés ou détruits.

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