Nouvelle GAV contre une militante, contre des actes de solidarité

La répression des solidarités se poursuit dans le Briançonnais. Après les quatres nouvelles inculpations pour « aide au passage en bande organisée », une nouvelle personne est visée par une GAV. Appel à rassemblement devant la PAF de Montgenèvre mardi 31 juillet à 9h !

  • Barrage filtrant à la PAF de Montgenèvre

    Une des "7 de Briançon" à fait 4h de Garde-à-vue à la PAF de Montgenèvre pour avoir accompagnée trois mineurs au Conseil du Département.

    Une cinquantaine de personnes étaient présentes en solidarité devant la PAF, et ont saisi l’occasion pour bloquer la circulation par intermittence et tracter les voitures. Après l’arrivé de renfort de gendarmes mobiles, le rassemblement a pris la clé des champs à travers le terrain de golf transfrontalier situé en face de la PAF.

Une nouvelle fois, la solidarité en actes avec les exilé·es est la cible de la répression policière et judiciaire. Notre camarade L est convoquée, mardi 31 juillet, pour une garde-à-vue (GAV) à la Police aux frontières (PAF) de Montgenèvre.

Le motif de la garde-à-vue n’est pas précisé dans la convocation, mais il est vraisemblable qu’il s’agit de poursuites visant des actes d’aide à des mineurs étrangers. La convocation à une garde-à-vue au lieu d’une simple audition est une nouveauté dans les pratiques de répression haut-alpines face aux militant·es, qui ont depuis quelques mois systématiquement refusé de répondre à des auditions dites « libres ». Toute personne refusant de se rendre à une GAV est privée de sa liberté de circulation, puisqu’elle peut être arrêtée à tout moment.

Au-delà de cette modalité de la répression haut-alpine, l’aide à toute personne se déclarant mineure n’est pas illégale et doit être encouragée. Elle ne peut être la chasse gardée de l’État et ne peut dépendre de la police, qui constitue pourtant un filtre sévère à l’accès à leurs droits des mineur·es étranger·es, qui à Briançon sont contraint·es de se déclarer à un service de police pour pouvoir faire examiner leur minorité par les services de l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Le tri des personnes se déclarant mineur·es, opéré par la police dans l’illégalité la plus totale, et les refus de minorité par l’ASE via une procédure d’exception, créent une nouvelle catégorie de sans-droits, les mijeur·es, des mineur·es traité·es par l’État comme des majeur·es au mépris de leurs droits et des conventions internationales.

La solidarité ne doit pas avoir de frontières, avec les exilé·es comme avec les militant·es.

Rassemblement de soutien, mardi 31 juillet à 9 heures devant la PAF de Montgenèvre.

PS :

Article repris depuis Squat.net.

A lire aussi...