Cette proposition de blocage du bac s’inscrit dans le mouvement social en cours, et notamment dans la continuité des blocages de partiels et des transports, des sabotages et autres formes de ruptures avec la normalité. Il est évident que bloquer le bac permettrait de faire passer la mobilisation à un niveau supérieur.
Il n’y a que des bonnes raisons de bloquer le bac.
- Pour notre enfance perdue sur les bancs de l’école.
- Parce que le bac est un moment clé de la normalisation forcée qu’on nous impose tout au long de nos vies.
- Parce qu’on ne veut pas du dressage actif qu’est le bac et qui, à la sortie, attribue une place à chacun. Le bac est encore une autre évaluation des compétences à laquelle on est soumis de la maternelle à « l’insertion dans le monde du travail ».
- Parce que le bac est une étape de plus dans les emmerdes.
- Pour empêcher que des morceaux de papier viennent valider notre état d’employabilité, nous trie, comme d’autres servent à nous trier aux frontières comme dans les facs et les tribunaux.
- Parce que Parcoursup, comme le bac, est une manière de laisser un algorithme gérer nos vies, chiffrer nos avenirs.
- Parce que nous ne voulons pas de cette porte d’accès à l’âge adulte et au droit de se faire gérer, parce que parvenir dans ce monde, c’est trimer pour gagner l’ennui du métro-boulot-dodo.
- Parce que si le bac a lieu, c’est la normalité qui gagne, et la plage recouvrira les pavés.
- Parce que le bac n’est qu’une des expressions du monde que l’on combat.
Bloquer le bac, c’est facile…
Malgré les délocalisations, les gaz et les matraques, les partiels ont déjà été mis en échec, par le sabotage à Montpellier ou le blocage à Arcueil par exemple. Il y a une infinité de moyens d’empêcher des examens de se tenir :
- en refusant de les passer.
- en bloquant les centres d’examens.
- en refusant de rendre sa copie.
- en sabotant les transports et les infrastructures.
- en rendant impossible le déroulement physique des examens.
- en refusant de surveiller, de corriger ou d’enregistrer les notes.
- en rendant la surveillance des examens impossible.
- en faisant fuiter les sujets dès que possible.
Un seul centre réellement bloqué met en péril l’ensemble du déroulement du bac : bloquons partout !
Chacun peut s’emparer de cette idée et la réaliser selon ses moyens et ses perspectives. Le bac est une mauvaise habitude, il est temps d’y mettre fin !