Nous sommes un petit groupe de personnes qui réfléchit autour des conflits et des agressions intracommunautaires. On propose parfois des ateliers publics liés à la question et on tente des outils pour gérer des situations concrètes. On a déjà été quelques un.e.s à prendre en charge des médiations. On se forme et on échange sur ces sujets, notamment lors des permanences mensuelles.

L’objectif de ces permanences est de nous réunir autour de situations de conflits et/ou violences que vous pouvez traverser dont vous auriez envie de discuter avec nous et d’autres personnes présentes. Par ailleurs ces moments de permanences mensuelles se veulent aussi des moments d’échanges de connaissances, questionnements et ressources sur ces sujets. On aura toujours des supports à partir desquels discuter/réfléchir entre nous si personne ne vient avec une situation concrète.

Ce mois-ci, on vous propose une introduction aux cercles restauratifs. Si une personne qui amène une situation à discuter le souhaite, ce serait possible d’utiliser un cercle semi simulé comme méthode de réflexion collective. Le cercle restauratif est un protocole de la justice restaurative pour faciliter la prise en charge collective d’une situation de conflit par un groupe élargi de personnes impliquées.

N’hésitez pas à venir avec vos propositions et ressources et à nous les transmettre en amont si besoin. C’est ouvert à toutes les personnes intéressées par les processus de justice transformatrice et de gestion de conflits et violences.

Attention ! Ce n’est pas un moment pour venir commencer une médiation avec nous et nous ne sommes pas en capacité d’accueillir un état de crise ou de détresse, on n’est pas formé.e s pour ça. On propose plutôt un moment pour réfléchir ensemble avec des gens qui se trouvent affecté·e·s par des situations de conflit ou de violences et on cherche des stratégies et outils qui pourraient aider dans de telles situations. Comme pour beaucoup de choses, faciliter des conflits ou intervenir dans des situations d’agression demande de l’entraînement, ayez en tête qu’on est dans une phase d’expérimentations.

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Pour savoir où vous mettez les pieds, voici quelques postulats desquels on part pour que vous ayez une idée plus précise de ce qui compte pour nous :

• On pense que les conflits sont non seulement inévitables et même que certains (pas tous) sont nécessaires pour nous faire évoluer en tant qu’individu ou communautés. Mais souvent ils pourrissent nos vies, nos activités collectives et militantes. Du coup on parie sur le fait qu’apprendre à mieux les gérer, les traverser, les transformer nous rendra plus résiliant·e·s et plus fort·e·s.
• On vient d’un milieu politique anti-autoritaire et donc anti-carceral, et on cherche à éviter de reproduire des logiques qui peuvent ressembler à la punition, comme des dynamiques d’exclusion, qu’elles soient formelles ou informelles. C’est pour cela que si on n’exclue pas d’avance de genre de dynamique, on préfère y penser en dernier recours.
• On ne croit pas aux monstres, et on trouve que très souvent il y a des responsabilités partagées par les deux cotés d’un conflit, même quand un côté a + “merdé” que l’autre, même quand il y a un rapport de pouvoir asymétrique.
• Le but d’une régulation de conflit, d’une médiation par exemple n’est pas obligatoirement de s’entendre trop bien à la fin ou de tout pardonner à l’autre, mais on pense qu’essayer de comprendre les actions de l’autre et avoir une envie partagée d’avancer sont nécessaires pour démêler les choses. De la même façon, on pense qu’il est bénéfique de réfléchir à nos pratiques et nos actions passées pour pouvoir reconnaître nos torts.
• On pense que les chances de résolution d’un conflit ne sont pas juste déterminées par les parties directement impliquées, mais que le rôle de l’entourage, de la communauté et de sa culture est souvent déterminant.

Rdv au snack (1a rue esperandieu) le jeudi 11 de 17 à 20h.

Si vous avez des questions : faireautrement-ateliers arrobas riseup net

On vous dit à bientôt !