Pourquoi crier « Nous sommes tous des gazaouis » ? / Résistons Ensemble no 214

Bulletin no 214 – du 22 novembre 2023, du réseau Résistons Ensemble. Formé en 2002, Résistons Ensemble a pour but d’informer, de briser l’isolement des victimes des violences policières et sécuritaires et de contribuer à leur auto organisation.

Le petit journal mobile recto-verso A4 "RESISTONS ENSEMBLE" du réseau contre les violences policières et sécuritaires est sorti. Il est destiné à être photocopié et à être diffusé localement, si le journal vous plaît. Vous êtes invitEes à participer à son élaboration, à sa rédaction, à se joindre à l’équipe de rédaction. Nous attendons vos contributions, propositions, critiques...

Lire l’intégralité et télécharger ce bulletin mis en page au format pdf.

Au sommaire :

  • Pourquoi crier « Nous sommes tous des gazaouis » ?
  • Chronique de l’arbitraire : propalestiniens = criminels ?
  • Loi Darmanin : de cette société-là, on n’en veut pas !
  • Reconnu innocent, mais toujours en bas de l’échelle
  • La dissolution d’associations devenue une arme banale pour l’Etat macroniste
  • Justice pour Nahel !
  • Un mariage gazé à Gennevilliers (92)
  • Education nationale macroniste c’est l’armée
  • Un flic d’Aulnay condamné
  • « Ne nous laissons pas anti-terroriser ! »
  • Les armes de la répression

L’édito :

Pourquoi crier « Nous sommes tous des gazaouis » ?
Dans sa lettre adressée au pays Macron nous interpelle : il ne faut pas importer la guerre de Gaza en France. Désolé, c’est trop tard. Si des dizaines de milliers de manifestants ont crié avec une rage inédite, dans des rassemblements interdits ou pas, qu’ils se sentaient solidaires du sort des gazaouis, c’est aussi parce qu’ils se considéraient victimes de la même logique oppressive en France.
Bien sur, ce n’est pas Gaza chez nous, ce n’est pas un génocide ici. Les bombes ne tombent pas sur les hôpitaux, il n’y a pas plus de 12 000 civils, écrasés sous les ruines, la France n’est pas un « cimetière des enfants » (UNICEF), les prématurés ne meurent pas dans les couveuses faute d’électricité et d’eau…

Mais, suite au meurtre de Nahel des exécutions, des mutilations, des centaines de condamnations, ont répondu aux révoltes légitimes de la jeunesse.

La propagande étatique marche à coup de censure et d’atteintes aux libertés publiques, les manifestations de solidarité avec Gaza ont été interdites et criminalisées : 1 400 amendes de 135 euros, un responsable de la CGT arrêté, une miltante palestinienne de 72 ans, enlevée par la police en civil en plein Paris et expulsée vers le Caire manu militari, le pouvoir a dissout des associations antifasciste ou contre l’islamophobie (voir article dans la suite du bulletin ici).

Alors qu’à Lyon les gangs fascistes attaquent impunément à coup de barres de fer et mortiers une réunion de solidarité avec Gaza et que le maire socialiste de Saint Denis menace d’expulser de ses locaux la Compagnie Joli Môme pour avoir organisé une soirée pro-Palestine, le projet de loi Darmanin sur l’immigration a mijoté dans les caves nauséabondes du Sénat (voir article dans la suite du bulletin ici).

Alors, confrontés à ce régime raciste et autoritaire n’est-il pas naturel que les plus opprimés et exploités, le « sel de la terre », puisent des forces de résistance dans la luttes des Palestiniens ?
Comme une couche de chantilly d’un blanc aveuglant qui servirait à camoufler un gâteau faisandé, l’actuelle agitation du gouvernement a le même effet sur l’antisémitisme. C’est le pouvoir qui génère l’antisémitisme en accusant la lutte contre l’État sioniste d’être antisémite. Comme Israël, le pouvoir en France utilise l’actualité à des fins idéologiques : comment prétendre lutter contre l’antisémitisme en marchant, comme le 12 novembre, avec la droite et l’extrême droite antisémite et islamophobe ?

Si l’objectif est de faire voir la vérité, pourquoi Macron et les forces dites « démocratiques » ne demandent – ils pas l’envoi d’une commission d’enquête internationale et indépendante sur les tueries de civils perpétuées le 7 octobre par le Hamas ? Parce que le pouvoir Israélien n’en veut pas ?
Manifester, bien sûr, mais pour faire mal aux agresseurs sionistes et à leurs soutiens ultra-libéraux il y a plus : Boycott des profiteurs de la colonisation !
Infos pour l’action : https://europalestine.com/ et https://www.bdsfrance.org/

Lire l’intégralité et télécharger ce bulletin mis en page au format pdf.]

A lire aussi...