Rassemblement contre la répression de la lutte à Bure

Rassemblement mercredi 27 juin à 19h, devant la préfecture, contre la vague d’interpellations et de perquisitions à Bure et ses alentours mercredi dernier.

Nous ne laisserons pas Bure devenir la nouvelle affaire Tarnac !

Communiqué commun du Réseau "Sortir du nucléaire", Bure Zone Libre, BureStop55, Cedra 52, EODRA, et appel à rassemblements de protestation et de solidarité mercredi prochain 27 juin dans toute la France à partir de 19h.

Fil d’infos :

Ce mercredi 20 juin, le mouvement d’opposition au projet Cigéo à Bure a été frappé par la vague de répression la plus massive que nous ayons jamais connue en plus de 20 ans de lutte. 11 lieux militants, lieux de vie et lieux de travail ont été perquisitionnés, des portes ont été défoncées sans sommation, des militants jetés à terre et menottés, des intimités ont été violées, du matériel et des documents personnels et militants ont été embarqués. 10 personnes de notre mouvement ont été arrêtées. À l’heure où nous écrivons, plusieurs sont encore en garde à vue et nous ne savons pas si elles vont être libérées ou placées en détention.

Militant.e.s membres des associations ou sans-étiquette, investi.e.s de longue date ou ayant fait le choix récemment de s’installer sur le territoire pour y vivre : dans leur diversité, les personnes arrêtées ont en commun une forte implication contre le projet Cigéo. Parmi elles, on compte également un avocat de la lutte, qui assistait nombre de militant.e.s. Son bureau a été perquisitionné, suite à quoi il a été arrêté : or comme l’ont rappelé 50 de ses confrères, cette arrestation porte atteinte au droit de défendre et d’être défendu. Il s’agit donc d’un acte extrêmement grave.

Les chefs d’accusation qui pèsent sur nos ami.e.s sont insensés, amalgamant pêle-mêle : association de malfaiteur, violence en réunion, accusation d’avoir "dirigé le black block" au G20 de Hambourg... Ce à quoi rime ce délire, nous le savons trop bien : en réponse aux critiques fondées formulées à l’encontre de Cigéo, à la montée d’une exaspération légitime contre ce projet imposé, les promoteurs du projet n’ont d’autre recours que de saisir n’importe quel prétexte et instrumentaliser des faits isolés pour criminaliser les opposant.e.s. Nous voyons ici se monter sous nos yeux une nouvelle "affaire Tarnac", dont l’objectif est de détourner l’attention des risques réels du projet Cigéo, de construire de toute pièce des suspects et d’affaiblir la lutte. En s’attaquant à des personnes engagées, l’état criminalise celles et ceux qui s’organisent et tente de semer la peur et la division dans les milieux militants.

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PS :

Plus d’infos sur vmc.camp.

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