Dans le contexte politique actuel, il est important de constater et rendre visibles les effets scandaleux de la mise en application de la loi Kasbarian, dite "loi anti-squat". En moins de 2 ans celle-ci a augmenté la précarité des locataires et tous les occupants par nécessité, en niant le droit fondamental à un toit.
Le bâtiment 1 place Sadi Carnot, n’a pas été choisi au hasard non plus. Il s’inscrit dans un programme de spéculation immobilière qui a depuis toujours touché la ville de Marseille et la rue de la République en particulier .
Cet immeuble a été occupé entre 2020 et 2021 pendant la pandémie de COVID par plusieurs familles avec des enfants en bas âge et des jeunes exilés.
Leur expulsion indécente (certains ont perdu tous leurs documents administratifs et leurs biens) a été justifiée par l’urgence de travaux pour rendre le bâtiment habitable, bien que d’autres voix évoquaient l’idée d’un hôtel de luxe .
En juin 2022, alors que le 1 place Sadi Carnot était toujours vide, et même avec l’accès principale condamné, une deuxième tentative d’occupation par des familles a été fortement réprimée. Pour autant aucun chantier d’envergure n’est en cours, 4 ans après la première occupation.