Au Manifesten, le 30 mars à partir de 18h

Actualité sur la situtation de Abdurrahman Kaykan et présentation de la campagne pour sa libération * Court-métrage de sa vie au sein de la communauté du squat Prosfygika d’Athènes dont il est membre et militant * Repas végé Çig Kofte *
19h Live Rebetiko Tassos et Evelise

Communiqué de la campagne de libération d’Abdurrahman :

"Le 26/2/2025, notre camarade Abdurrahman Kaykan - « Apo », membre de la communauté du squat de Prosfygika d’Athènes, a été arrêté par l’état grec, suite à un ordre de l’état turc à Interpol pour son extradition vers la Turquie. Il a été arrêté à l’office de l’immigration, alors qu’il donnait ses empreintes digitales afin de compléter la procédure d’obtention de son permis de séjour, qui avait déjà été délivré il y a quelques jours avec un renouvellement de son statut de réfugié politique et de bénéficiaire d’une protection internationale.

Le camarade Apo, militant internationaliste, vit en Grèce depuis 10 ans. Depuis 7 ans en tant que réfugié politique reconnu par la Grèce et l’Union européenne, en raison des persécutions dont il fait l’objet de la part de l’état fasciste turc. Il est bien connu dans le mouvement pour sa participation aux luttes sociales et de classe, mais aussi pour sa présence et son travail de vendeur de cig kofte à Exarchia. Un homme particulièrement apprécié dans les milieux anarchiste/anti-autoritaire et de la gauche radicale, de Astera Exarchia (club de foot autogéré) et des communautés de réfugiés en Europe. Il a toujours été présent dans la vie sociale du centre d’Athènes, dans les luttes contre la gentrification du quartiers squatté de Prosfygika et d’Exarchia et avec une solidarité non négociable pour ceux et celles dans le besoin.

Le lendemain de son arrestation, il a été présenté au procureur, qui a décidé de le placer en détention provisoire « en raison de sa dangerosité ». Il a été transféré en tant que prisonnier temporaire à la prison de Korydallos, où il est toujours détenu aujourd’hui. Il restera en prison jusqu’à ce que le conseil judiciaire décide de l’extrader ou non vers la Turquie, une procédure dont le délai est d’au moins deux mois. La persécution du camarade Apo est directement liée à la persécution des réfugiés turcs et kurdes par le fascisme turc en collaboration avec l’état grec et ses services de répression. En même temps, elle fait partie de l’intensification de la répression du quartier squatté de Prosfygika et de la pression et persécution constante contre ses membres et résidents.

Il est particulièrement significatif que sa détention temporaire « pour cause de danger » selon le raisonnement du procureur, se base sur l’activité sociale de notre camarade. L’accent a été mis sur son activité politique au sein de la communauté de Prosfygika et sur les opérations de répression menées contre la communauté le 22/11/22 qui ont conduit à l’arrestation de 79 camarades, dont Apo. Dans ce cas, le lourd acte d’accusation fut abandonné, ne laissant subsister que le chef d’accusation de simple trouble à l’ordre public, contre lequel un appel a déjà été déposé. D’autre part, la décision de détention provisoire est basée sur sa participation aux luttes internationalistes et plus particulièrement pour la solidarité avec le peuple de Palestine. Cela a mené à son arrestation pour délit mineur, avec un autre camarade lors de la marche de solidarité du 7/10/2024. Ce qui est encore plus surprenant, c’est que parmi les « raisons de danger », il y a aussi des rapports de la police sur ses voyages en Europe et ses rencontres avec des amis et camarades (réfugiés politiques de Turquie et du Kurdistan). Mais aussi avec sa famille qu’il ne peut de facto pas voir à l’intérieur de la Turquie. Tout cela, alors que sa liberté de circulation est un droit inaliénable, non seulement en vertu du droit international, mais aussi formellement par l’état grec lui-même.

Il est absurde et paradoxal que le camarade Apo qui a été reconnu pendant tant d’années par l’état grec et l’Union européenne comme un réfugié politique et qui bénéficie du statut de demandeur d’asile car sa vie est en danger, soit soumis au risque d’extradition précisément pour les raisons pour lesquelles l’asile politique lui a été accordé. Néanmoins, cette situation apparemment absurde, ne cesse de s’aggraver tant en Grèce que dans les autres pays de l’UE, et démontre précisément et clairement la politique d’élimination des militants qui exercent leur opposition au fascisme, ainsi que le mépris total de tout concept de droit international et de la prétendue protection des droits de l’homme.

Il apparaît clair que non seulement les services grecs et turcs collaborent à la persécution des réfugiés, mais aussi qu’ils concluent des accords et des transactions secrètes contre leurs sociétés et leurs mouvements. Le régime d’asile s’accompagne d’un régime parallèle de punition, de chantage constant et de persécution répétée pour les réfugiés politiques qui ne sont pas désarmés et qui s’impliquent politiquement dans le mouvement militant des sociétés et des pays qui leur ont accordé l’asile. C’est un tel régime punitif qu’ils veulent imposer au camarade Apo, puisque même si son extradition n’est pas acceptée, il a déjà été condamné à la prison, ce qui annule formellement tout ce qui lui a été accordé dans le cadre du régime d’asile.

En tant que Communauté du squat de Prosfygika, nous appelons à une solidarité sans réserve avec notre camarade et militant internationaliste Apo, persécuté par le régime grec et turc mais aussi à la rupture de la campagne de répression en cours contre la Communauté de Prosfygika, dont il est membre. Nous sommes absolument convaincus du lien direct entre ces deux volets de l’affaire qui vise à frapper et à terroriser non seulement au niveau collectif, mais aussi au niveau individuel. Tous et chacun d’entre nous séparément."

Manifesten
59 rue thiers - 13001 Marseille

Soirée de soutien pour Abdurrahman Kaykan (Apo), militant internationaliste menacé d’extradition vers la Turquie.

Au Manifesten, le 30 mars à partir de 18h - Actualité sur la situtation de Abdurrahman Kaykan et présentation de la campagne pour sa libération. Court-métrage de sa vie au sein de la communauté du squat Prosfygika d’Athènes dont il est membre et militant. Repas végé Çig Kofte suivi d’un live de rebetiko avec Tassos et Evelise.

Au Manifesten, le 30 mars à partir de 18h

Actualité sur la situtation de Abdurrahman Kaykan et présentation de la campagne pour sa libération * Court-métrage de sa vie au sein de la communauté du squat Prosfygika d’Athènes dont il est membre et militant * Repas végé Çig Kofte *
19h Live Rebetiko Tassos et Evelise

Communiqué de la campagne de libération d’Abdurrahman :

"Le 26/2/2025, notre camarade Abdurrahman Kaykan - « Apo », membre de la communauté du squat de Prosfygika d’Athènes, a été arrêté par l’état grec, suite à un ordre de l’état turc à Interpol pour son extradition vers la Turquie. Il a été arrêté à l’office de l’immigration, alors qu’il donnait ses empreintes digitales afin de compléter la procédure d’obtention de son permis de séjour, qui avait déjà été délivré il y a quelques jours avec un renouvellement de son statut de réfugié politique et de bénéficiaire d’une protection internationale.

Le camarade Apo, militant internationaliste, vit en Grèce depuis 10 ans. Depuis 7 ans en tant que réfugié politique reconnu par la Grèce et l’Union européenne, en raison des persécutions dont il fait l’objet de la part de l’état fasciste turc. Il est bien connu dans le mouvement pour sa participation aux luttes sociales et de classe, mais aussi pour sa présence et son travail de vendeur de cig kofte à Exarchia. Un homme particulièrement apprécié dans les milieux anarchiste/anti-autoritaire et de la gauche radicale, de Astera Exarchia (club de foot autogéré) et des communautés de réfugiés en Europe. Il a toujours été présent dans la vie sociale du centre d’Athènes, dans les luttes contre la gentrification du quartiers squatté de Prosfygika et d’Exarchia et avec une solidarité non négociable pour ceux et celles dans le besoin.

Le lendemain de son arrestation, il a été présenté au procureur, qui a décidé de le placer en détention provisoire « en raison de sa dangerosité ». Il a été transféré en tant que prisonnier temporaire à la prison de Korydallos, où il est toujours détenu aujourd’hui. Il restera en prison jusqu’à ce que le conseil judiciaire décide de l’extrader ou non vers la Turquie, une procédure dont le délai est d’au moins deux mois. La persécution du camarade Apo est directement liée à la persécution des réfugiés turcs et kurdes par le fascisme turc en collaboration avec l’état grec et ses services de répression. En même temps, elle fait partie de l’intensification de la répression du quartier squatté de Prosfygika et de la pression et persécution constante contre ses membres et résidents.

Il est particulièrement significatif que sa détention temporaire « pour cause de danger » selon le raisonnement du procureur, se base sur l’activité sociale de notre camarade. L’accent a été mis sur son activité politique au sein de la communauté de Prosfygika et sur les opérations de répression menées contre la communauté le 22/11/22 qui ont conduit à l’arrestation de 79 camarades, dont Apo. Dans ce cas, le lourd acte d’accusation fut abandonné, ne laissant subsister que le chef d’accusation de simple trouble à l’ordre public, contre lequel un appel a déjà été déposé. D’autre part, la décision de détention provisoire est basée sur sa participation aux luttes internationalistes et plus particulièrement pour la solidarité avec le peuple de Palestine. Cela a mené à son arrestation pour délit mineur, avec un autre camarade lors de la marche de solidarité du 7/10/2024. Ce qui est encore plus surprenant, c’est que parmi les « raisons de danger », il y a aussi des rapports de la police sur ses voyages en Europe et ses rencontres avec des amis et camarades (réfugiés politiques de Turquie et du Kurdistan). Mais aussi avec sa famille qu’il ne peut de facto pas voir à l’intérieur de la Turquie. Tout cela, alors que sa liberté de circulation est un droit inaliénable, non seulement en vertu du droit international, mais aussi formellement par l’état grec lui-même.

Il est absurde et paradoxal que le camarade Apo qui a été reconnu pendant tant d’années par l’état grec et l’Union européenne comme un réfugié politique et qui bénéficie du statut de demandeur d’asile car sa vie est en danger, soit soumis au risque d’extradition précisément pour les raisons pour lesquelles l’asile politique lui a été accordé. Néanmoins, cette situation apparemment absurde, ne cesse de s’aggraver tant en Grèce que dans les autres pays de l’UE, et démontre précisément et clairement la politique d’élimination des militants qui exercent leur opposition au fascisme, ainsi que le mépris total de tout concept de droit international et de la prétendue protection des droits de l’homme.

Il apparaît clair que non seulement les services grecs et turcs collaborent à la persécution des réfugiés, mais aussi qu’ils concluent des accords et des transactions secrètes contre leurs sociétés et leurs mouvements. Le régime d’asile s’accompagne d’un régime parallèle de punition, de chantage constant et de persécution répétée pour les réfugiés politiques qui ne sont pas désarmés et qui s’impliquent politiquement dans le mouvement militant des sociétés et des pays qui leur ont accordé l’asile. C’est un tel régime punitif qu’ils veulent imposer au camarade Apo, puisque même si son extradition n’est pas acceptée, il a déjà été condamné à la prison, ce qui annule formellement tout ce qui lui a été accordé dans le cadre du régime d’asile.

En tant que Communauté du squat de Prosfygika, nous appelons à une solidarité sans réserve avec notre camarade et militant internationaliste Apo, persécuté par le régime grec et turc mais aussi à la rupture de la campagne de répression en cours contre la Communauté de Prosfygika, dont il est membre. Nous sommes absolument convaincus du lien direct entre ces deux volets de l’affaire qui vise à frapper et à terroriser non seulement au niveau collectif, mais aussi au niveau individuel. Tous et chacun d’entre nous séparément."

PS :

L’argent récolté durant la soirée servira à payer ses frais de justices

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