Il y a bientôt un an, les indépendantistes de Kanaky-Nouvelle-Calédonie, et tout particulièrement la jeunesse autochtone, se soulevaient contre le projet de loi constitutionnelle adoptée à l’Assemblée nationale pour "dégeler" le corps électoral local. Une mesure imposée par l’exécutif macroniste pour faire perdurer, encore et toujours, la domination française sur cet archipel du sud du Pacifique. Et ce en noyant plus que jamais dans la masse les Kanak, peuple premier de l’archipel, déjà mis en minorité par plus de 170 ans de colonisation de peuplement.
Cette énième passage en force de l’État français et la révolte qu’il a provoquée venaient alors rappeler à la "Métropole" que le peuple kanak n’a jamais cessé, depuis quatre décennies au moins, de lutter pour son émancipation et l’indépendance de son territoire, seule voie acceptable pour lui pour une véritable décolonisation. Cette révolte soulignait également les fractures sociales, économiques, raciales de ce territoire océanien que l’on n’évoque quasiment jamais dans le champ politique et médiatique français.
Malgré la justesse de leur combat, reconnu par le droit international, les indépendantistes kanak ont subi une répression brutale qu’il faut continuer à dénoncer. Répression symbolisée notamment par le sort de sept responsables indépendantistes arrêtés en juin 2024, inculpés pour des charges délirantes sans rapport avec la réalité de leur activité politique et transférés de force dans des prisons hexagonales. Cinq d’entre eux restent aujourd’hui détenus, deux sous contrôle judiciaire, toutes et tous maintenu-e-s en "Métropole" dans une trop grande indifférence. Ils et elles sont pourtant bien des prisonnier-ère-s politiques, dont le seul tort a été de combattre pour la libération de leur peuple.
En Kanaky-Nouvelle-Calédonie, comme ailleurs, il doit finir le temps des colonies !
Libération des prisonnier·e·s politiques !
Venez en nombre soutenir la lutte d’indépendance du peuple kanak !
Meeting le vendredi 18 avril, à partir de 19h, à Solidaires 13
(29 bvd Longchamp, Marseille)
En présence de d’une délégation de militant·e·s du FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste)
Table de presse, atelier d’écriture aux prisonniers et +
Pour aller plus loin
➞ Le site web du collectif national Solidarité Kanaky : https://solidaritekanaky.fr/
➞ Le site de l’association anticoloniale Survie : https://survie.org/pays/kanaky-nouvelle-caledonie/
Et notamment le dossier spécial consacré aux prisonniers kanak déportés en France :
https://survie.org/billets-d-afrique/2025/346-avril-2025/article/soutien-aux-deportes-kanak
➞ La cagnotte du Comité justice et liberté pour Kanaky : https://www.helloasso.com/associations/comite-justice-et-liberte-pour-kanaky/collectes/justice-et-liberte-pour-kanaky
