Solidarité avec Daniela Klette !

Daniela Klette a été arrêtée en Allemagne en 2024, après 30 ans de cavale et est accusée d’avoir fait partie de la RAF, groupe de lutte armé allemand dans les années 80. Dans ses conditions d’emprisonnement comme dans la criminalisation de ses soutiens, on voit une volonté de l’état allemand de détruire une histoire de lutte et de marquer une rupture entre les nouvelles générations de militant.es et celles qui les ont précédés. Par la traduction et la mise en page de ces textes, on a voulu exprimer notre soutien à Daniela et diffuser son histoire, montrer la répression que mène l’état allemand et recréer du lien entre différentes générations et différents pays.

On publie donc ici une brochure mise en page rassemblant un texte du comité de soutien à Daniela ainsi qu’un communiqué qu’elle a écrit depuis la prison de Vechta et qu’elle a fait parvenir pour qu’il soit lu à la conférence Rosa Luxembourg.

Qui est Daniela Klette ?

Daniela s‘est politisée dans l‘adolescence. Dans les années 70, elle s‘est engagée pour défendre de meilleures conditions de détention et contre l‘isolement des prisonniers politiques dans la RFA. Elle a participé en 1980 à une action de contestation contre le colloquim international sur les conventions européenne des droits de l‘homme. La cérémonie d‘ouverture dans l‘église de Paulus à Francfort, en présence du président de la république Carstens, a été massivement perturbée par les protestation pour le regroupement des prisoniers politiques et contre l‘isolement. Le tout s‘est terminé avec des arrestations. Ce n‘est que plus tard que l‘isolement fut reconnu comme de la torture blanche par Amnesty International, et c‘est aujourd hui reconnu mondialement.

Daniela rendait à l‘époque visite aux prisonniers de la fraction de l‘armée rouge (RAF) et entretenait des correspondances avec eux. La volonté de se confronter à la lutte anti-imperialiste, à la guerrilla urbaine, et la recherche d‘une trajectoire pour pouvoir vaincre l‘injustice, a accompagner Daniela pendant toutes ces années. Les assasinats d‘Ulrike Meinhof, Holger Meins, Andreas Baader, Gudrung Enslin, Jan-Carl Raspe, Sigurd Debus et les fusillades mortelles contre Willy Peter Stoll, Michael Knoll, Elisabeth van Dyck, Wolfgang Grams, et le tir non-letal contre Günter Sonnenberg, n‘étaient pas seulement dans la vie de Daniela des moments marquants qui montraient le vrai visage de l etat Post-Nazi allemand.

Daniela menait une lutte internationaliste pour le soutien des mouvement de libération anticoloniale. Elle prenait également part à des actions contre des produits israëliens dans les supermarchés allemands durant les années 80. Elle manifestait pour la Palestine, le El Salvador et participait a beaucoup de manifestations contre l‘impérialisme américain. A cette époque, elle luttait également contre l’extension de l’aéroport de Francfort. Dans cette lutte, elle s‘engage entre autre contre le double usage à des fins militaires de l‘aéroport de Francfort par le Quartier general americain, contre les guerres en Afrique et dans le proche orient.

Elle a essayé beaucoup de chemins, participé à des occupations, était active dans le mouvement antimilitariste et pour la paix, contre la double décision de l’OTAN, qui devait rendre possible une guerre atomique en europe de l‘ouest contre l‘union soviétique par l’installaion de missile nucléaires sur le sol européen et par l’évolution des limites des systèmes nucléaires à longue distance étatsuniens. En cette période les gens encouraient deux ans de prison pour avoir soutenu la grève de la faim des prisoniers ou pour avoir simplement tagué ZL (Zuammenlegung) regroupement. Néanmoins, Daniela ne s‘est pas laissée intimider et a toujours prouver avec courage et détermination, que les prisonier.es ne resteront pas seul.es.

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