En pleine construction des Baumettes 3, une parmi les nombreuses nouvelles prisons que compte le "Plan 15000" qui vise à construire autant de nouvelles places d’enfermement, la situation dans les autres bâtiments des Baumettes est électrique.
L’hiver dernier a été etayé de mouvements de protestation contre les brouilleurs installés aux abords de la prison qui empêchent les prisonnier·e·s d’utiliser des téléphones portables. De plus, d’autres révoltes contre les nouvelles fenêtres, réclamées par les voisin·e·s se plaignant du bruit et qui empêchent l’air de rentrer et rendent insupportable la saison chaude, sont à prévoir à l’approche de cette dernière.
A cela s’ajoutent les vexations quotidiennes de l’administration pénitentiaire, et la torture que représentent les quartiers d’isolement. Nous savons que dans celui des Baumettes, 7 prisonniers ont entrepris une grève de la faim ces dernières semaines. L’un d’eux, en grève de la faim et de la soif contre sa mise à l’isolement, a été transféré lundi à la maison d’arrêt de Grasse. Mais il n’y a pas que dans les quartiers d’isolement que l’horreur de l’enfermement sévit : il y a quelques jours encore, un prisonnier des Baumettes a été retrouvé mort, pendu dans sa cellule.
Parce que la prison n’est jamais justifiable pour personne,
Parce que les nouvelles prisons ne sont pas acceptables et que nous voulons détruire les anciennes,
Parce que personne ne peut être libre à l’ombre d’une prison,
Retrouvons-nous au Snack (1A rue Espérandieu) mardi 20 juin à 18h pour nous organiser contre la construction de nouvelles prisons et en solidarité avec les prisonnier·e·s en lutte.