Soutien à la caisse de solidarité des avortements

Soutien à la caisse de solidarité des avortements hors délai du Planning Familial 13

P. est tombée enceinte par accident. Elle a découvert la grossesse après environ 2 mois et a pris rendez-vous dans un hôpital de Marseille. Elle s’est rendue aux deux premiers rendez-vous mais pas au suivant où l’aspiration devait être faite. Ce jour-là son "copain" l’a battue et séquestrée.

Mère d’un enfant de 5 ans, P. est en formation, vit difficilement d’un petit chômage, et n’a aucun moyen financier qui lui permette de financer son IVG en Espagne.
Victime de violences, sans parents ni soutien familial. Elle a des ami-e-s qui sont en difficultés financières autant qu’elle. Elle ne voit pas aujourd’hui comment s’en sortir.

La perspective de garder la grossesse est insupportable à P. dans la mesure où elle ne veut absolument pas qu’un enfant vienne crée un lien à vie entre elle et ce "copain" qui est maltraitant, et la menace en plus de partir avec l’enfant à l’étranger si elle s’avisait de le quitter. Il veut qu’elle garde la grossesse. Elle compte avorter en cachette et faire croire à une fausse-couche.

Elle va essayer, de son côté, de récupérer un peu d’argent par tous les moyens.

L’IVG en Espagne devrait s’élever à 1200 euros.

Quand, en France, une femme ne veut pas poursuivre sa grossesse et qu’elle dépasse le délai légal de 12 semaines de grossesse, elle a encore la possibilité de se rendre dans un autre pays d’Europe où la législation est différente et les délais plus longs, comme l’Espagne, l’Angleterre ou les Pays-Bas.

Encore faut-il pour cela qu’elle soit informée de cette possibilité et qu’elle en ait les moyens financiers et matériels.

Si l’IVG est depuis peu remboursé à 100% en France, un avortement à l’étranger coûte entre 600 et 2000 euros selon l’avancée de la grossesse ; il faut rajouter à ce montant le prix du trajet et parfois un hébergement.

Au Planning Familial 13, nous recevons certaines de ces femmes, les écoutons, les orientons et parfois les accompagnons. Trois ou quatre fois par an, nous rencontrons une femme qui ne dispose pas de la somme requise pour avorter à l’étranger. Nous l’aidons à hauteur des dons que nous recevons.

Cette caisse de solidarité pour les avortements à l’étranger a besoin d’être alimentée. Car c’est dans l’urgence que cet argent doit être récolté. Parce que tant qu’il existera des délais, des femmes se retrouveront hors de ces délais.

Parce qu’il est inacceptable que l’avortement soit une question d’argent. Parce que tant que nous ne disposerons pas de nos corps librement cette caisse de solidarité sera indispensable.

Faites un don !

Par chèque : à l’ordre du « Planning Familial 13 »
En espèces : en passant au local au 106 boulevard National, 13003 Marseille pendant les heures d’ouverture au public.
Par virement automatique : en prenant contact avec nous par mail

Qu’il vous paraisse petit ou gros, qu’il soit régulier ou non, TOUT DON EST IMPORTANT. Une attestation fiscale peut être remise sur simple demande au moment du don.

PS :

Repris de Mille Bâbords

A lire aussi...