Coup de pied légitime. Le policier était au-delà de son droit.
Le juge ne condamne pas un militant No Tav.
Réaction considérée justifiée."
Depuis ce matin [16/05] se diffuse sur divers journaux la nouvelle de 4 militants No Tav (3 sur 4 septuagénaires), impliqués dans une procédure concernant la journée du 3 octobre 2015. Trois ont été relaxés, tandis qu’un quatrième, le plus jeune, qui, même s’il avait frappé avec un coup de pied un flic en tenue anti-emeute, n’est pas condamnable car sa réaction a été un acte légitime face à une action violente et arbitraire de la police [1].
Parmi les faits abordés pendant le procès, nous voulons rappeler que, pendant cette journée, il y a 3 ans et demi, une cinquantaine de No Tav avaient accompagné quelques europarlementaires en visite au chantier. Faire une inspection, devrait être un devoir et non pas un droit des parlementaires (et donc des europarlementaires aussi), mais tout ceci fut empeché par les forces de l’ordre qui, pas satisfaites, bousculèrent, frappèrent et poussèrent par terre les personnes présentes, europarlementaires inclus. (voir ce lien pour le récit de la journée [2]).
Le diligent parquet de Turin n’a pas hésité à essayer de pursuivre les No Tav, bien que l’évidence des vidéos et des preuves produites par la défense l’ont contraint à changer son fusil d’épaule, conscient de son faible nombre de munitions.
La nouvelle de la relaxe et de la non "condamnabilité" a été accueillie avec une grande joie par la Mouvement No Tav, en premier lieu pour les 4 déférés, et puis parce que, pour une fois, la violence perpétuée depuis des decennies (dans l’impunité totale) par les forces de l’ordre en Valsusa a été reconnue. Nous en avons parlé à plusieures réprises dans diverses situations, mais afin de rafraîchir la mémoire, nous suggérons de revoir Archiviato [3], un documentaire qui enregistre les nombreuses violences subies par les No Tav et, évidemment, jamais pursuivies en justice (avec ce lien vous pouvez voir en ligne le film complet).
Pour rappeler les faits de la journée, [voici] quelques photos où on voit des flics en anti-émeute qui frappent des septuagénaires.