Urgent SôS ! Suite de l’incendie du Mesnil-Amelot et refus des tests PCR !
Alors que les policiers tentaient d’imposer les tests PCR aux retenus, une émeute a éclaté et trois bâtiments du secteur 3 du CRA du Mesnil-Amelot, ont été incendiés mercredi matin.
En pleine pandémie, le gouvernement continue sa politique du chiffre et la chasse aux migrants.
L’exigence d’un test PCR négatif est obligatoire pour l’exécution des mesures d’éloignement vers un grand nombre de pays.
Les juges considèrent que le refus de se soumettre à ce test constitue " une obstruction à l’exécution d’une mesure d’éloignement".
Alors même que nul ne peut être contraint à se soumettre à un test PCR (CA Paris, 14 nov. 2020, n° 20/02727), cette "obstruction à l’exécution de la mesure d’éloignement" constitue une infraction pénale. En clair : refuser de se faire tester est un crime.
Or, les intéressés n’en sont informés qu’après avoir refusé le test.
Ils sont alors passibles d’une peine de prison ferme de 3 mois à 10 ans ! - associée à une interdiction de retour sur le territoire. Bien souvent avec ajout " d’outrage".
Ces retenus peuvent passer presque un an en prison avant toute nouvelle mesure d’expulsion, en toute violation avec les droits humains élémentaires, notamment le droit à un procès équitable et le droit à une défense digne de ce nom.
Humiliés, maltraités, les retenus finissent par se révolter. De justes émeutes éclatent. Les prisons pour étrangers sont incendiées. Le seul coupable : les ordres de ces préfets qui osent tout, jusqu’à l’indicible.
Aucun retenu arrêté lors de l’incendie du Mesnil-Amelot ne doit être emprisonné ! Solidarité !
L’exécutif est tout puissant. Les juges sont " aux ordres". Certains policiers des CRA continuent leur harcèlement sans être inquiétés. Les plaintes déposées pour actes de violence ayant entraînés des ITT, ne sont jamais instruites dans ce gouvernement
Le racisme d’État décomplexé va jusqu’à fixer à 90 jours la rétention pour expulser à tout prix ces personnes, dont beaucoup vivent ici depuis longtemps, travaillent ou ont une famille.
De plus en plus de retenus sont pris dans ce cercle infernal depuis près d’un an (rétention-prison-rétention-prison-rétention...). Aucune perspective de sortie ne s’offre à eux.
La situation est la même sur tout le territoire. La tension monte dans tous les centres de rétention. Ils sont au bord de l’implosion.
Les sans-papiers emprisonnés dans ces prisons pour étrangers se préparent à lancer un appel au secours national. Afin de soutenir leur démarche, SôS Soutien ô Sans-papiers appelle à contacter et visiter les retenus et à se mobiliser jeudi à 14h devant tous les centres de rétention pour leur montrer notre soutien pour une mobilisation générale à venir forte.
SôS Soutien ô sans-papiers entend être un outil au service des sans-papiers enfermés afin d’être un relais entre l’intérieur et l’extérieur
Fermeture des centres de rétention
Libre circulation, libre installation
Des papiers pour toutes et tous