Les grévistes et leurs soutiens ont été chargés violemment, le matériel syndical saisi. Les deux juristes (dont une enceinte !) de la CNT-SO qui accompagnent le mouvement, ont été arrêtées et placées en garde à vue !
Nous dénonçons le caractère arbitraire de cette attaque alors que le TGI de Marseille avait débouté le 29 avril, la demande de levée du piquet formulée par la société ELIOR. Le piquet est donc licite et ne générait pas, au moment de l’intervention, de trouble particulier. Il semblerait que cela soit l’arrivée prévue dans la journée d’un groupe important de touristes étrangers à l’hôtel qui soit à la source de ce déferlement de violence. Encore une fois, la police agit comme une force
supplétive au service des intérêts de patrons aux méthodes de voyous !
Depuis le rendu du jugement défavorable à ELIOR, les intimidations policières et tentatives de briser le mouvement n’ont pas cessé contre les grévistes et leurs soutiens : contrôles d’identité réguliers, cordon policier devant l’hôtel, procédure pour « agression sonore ».
Mercredi 22 et jeudi 23/05, Bruno militant gilet jaune et soutien de la
première heure ainsi que Camille et Lara, les juristes du syndicat ont été de nouveau auditionnés au commissariat du 2ème arrondissement concernant le bref envahissement du hall de l’hôtel le 15 mai. Rappelons que cette action pacifique n’a donné lieu qu’à quelques salissures temporaires avec des confettis essentiellement et que les juristes incriminées n’étaient pas présentes ! Il semble bien qu’il y ait une volonté délibérée de s’en prendre à elles et de briser le premier maillon de soutien syndical à la grève ! Là encore, la stratégie policière se confond avec les intérêts de l’employeur qui refuse de négocier avec nos juristes dont l’expertise a fait mouche sur de nombreux autres conflits de la sous-traitance hôtelière.
La CNT-SO 13 exige la levée immédiate de la garde à vue pour ses deux salariées et l’abandon de toutes poursuites !
La grève continue ! La CNT-SO 13 appelle au soutien le plus large contre la répression policière et pour la satisfaction des revendications des grévistes.