Neuf personnes ont été arrêtées par les Mossos d’Esquadra (la police catalane) le matin du 28 octobre dans les villes de Barcelone et de Manresa, une autre ville de Catalogne.
A Barcelone, 8 locaux et habitations ont été perquisitionnés dans les quartiers de Gràcia et de Sant Andreu, ainsi que l’Ateneu Llibertari du quartier de Sants. Un rassemblement de 30 personnes s’est organisé sur les lieux en protestation.
A Manresa, ce sont deux logements qui ont été visités.
Toutes ces personnes sont accusées, comme au cours des opérations précédentes, d’appartenir ou d’entretenir des relations avec les Grupos Anarquistas Coordinados (GAC, Groupes Anarchistes Coordonnés), à qui les autorités espagnoles, et l’Audiencia Nacional [1] en particulier, attribuent toute une série d’attaques à l’explosif contre des succursales de banques italiennes en Espagne, l’explosion d’une bombe dans la Basilique de la Virgen del Pilar [2] à Saragosse en 2013.
Il avait alors aussi notamment été reproché à ce "groupe" d’avoir écrit le petit livre Contra la Democracia, qui revient historiquement et politiquement sur cette grande farce qu’est la démocratie [3]
Tou-te-s les camarades sont en transfert vers Madrid pour leur audience devant le tribunal.
La veille, Mónica Caballero et Francisco Solar, qui avaient été arrêté-e-s en novembre 2013 pour l’action contre la Basilique du Pilar, toujours en prison depuis et inclus-es dans le nombre des personnes concernées par ces opérations, étaient entendu-e-s dans ce même tribunal, l’Audiencia Nacional, qui devait se prononcer sur leur maintien ou non en détention préventive.
Une manifestation de solidarité a lieu ce mercredi 28 novembre à 20h, Plaça del Diamant à 20h :
Cas "Mateo Morral", "Operació Pandora", "Operación Piñata" et "Operació Pandora II".
Deux ans, quatre coups répressifs perfectement espacés dans le temps et qui répondent aux mêmes standards (intoxication médiatique qui reprend les informations policières au pied de la lettre, création d’un nouveau "dangereux" ennemi intérieur, opérations policières complètement disproportionnées et spectaculaires).
Deux ans, quatre coups répressifs qui répondent aux mêmes objectifs de punition de la dissidence et de légitimation du contrôle social. L’antiterrorisme et ses multiples engrenages ne peuvent continuer à exister sans "terrorisme". Et s’il n’y en a pas, ils l’inventent.
Le message qu’ils veulent nous faire passer est clair : "si tu luttes contre la misère de ce système, tu seras poursuivi-e et puni-e".
Il dépend de nous d’apporter une réponse à cela. Et nous le ferons ensemble et sans peur, parce que nous savons que la répression n’a jamais réussi et ne pourra jamais arrêter les désirs de liberté.
Liberté pour les anarchistes arrêté-e-s !
Communiqué traduit par nos soins du catalan d’Indymedia Barcelone