Nous étions une soixantaine à nous retrouver hier, 2 septembre, autour de la fontaine du palais de justice de Marseille, surtout des femmes et quelques hommes. Pas de drapeaux, ni de bannières politiques ou syndicales, juste la couleur du deuil. On pouvait lire sur des pancartes : On ne tue jamais par amour, Le machisme tue ou encore simplement 101.
A 18 heures une dizaine d’entre nous ont plongé du colorant rouge dans la fontaine, symbole du sang versé. Alors que les taches s’étendaient à la surface de l’eau d’autres commencèrent à déclamer le nom des femmes assassinées. Les 101 noms, âges, dates et circonstances dans lesquelles ces femmes ont trouvé la mort, c’est long, trop long.

Après cette douloureuse liste celles qui le souhaitaient se sont allongées au sol pour une minute de silence. Nous nous sommes relevées au son de l’hymne des femmes entonnée par quelques unes et c’est aux cris « So So So solidarité avec les femmes du monde entier. » que nous nous sommes séparées.
