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Ils ne font que leur travail...
Certains font leurs sales tafs de flics et d’exploiteurs. Ils le savent et le font bien.
Ils prennent à cœur et assument leur rôle dégueulasse pour faire tourner ce monde de merde. Parce qu’ils en tirent des thunes, des privilèges et de la reconnaissance sociale.
Le travail est le carburant de la machine capitaliste qui défonce tout sur son passage. De ceux qui enferment, à celles qui se font leur beurre sur l’exploitation quotidienne, des frontières qu’ils bâtissent, aux contrôles et rappels à l’ordre, en allant vers la destruction de toute vie sur terre.
Ils veulent qu’on garde la tête baissée et ils s’en donnent les moyens, du sourire de l’assistant social à la matraque de la keuf. Qu’ils crèvent !
D’autres font « ce qu’on leur a dit de faire ».
Pour perfectionner et approfondir le contrôle social, ce monde a besoin de tout un tas de personnes relais. Et le système est bien rodé, à coup de bâton et de carotte, pour s’assurer que chacune reste à sa place et joue son rôle.
La hiérarchie délègue aux « petites mains » l’ordre de se les salir, et les « petites mains » peuvent se déresponsabiliser des conséquences de leurs actes.
Peu importe la raison ou les excuses qu’on se donne, les actes ont des conséquences et participent, de fait, à protéger les intérêts de certains contre d’autres.
Ça profite à qui ? quand un caissier demande d’ouvrir un sac et appelle la vigile,
Ça fait chier qui ? quand un chauffeur de bus jette quelqu’une dehors pour un ticket,
Ça sert à qui ? quand une intérimaire coupe l’eau ou l’élec’ pour factures impayées...
...Il n’y a pas de galère qui justifie d’écraser la gueule de la galérienne d’à côté.
Et toi ? Et moi ?
Ce monde nous impose des thunes pour vivre ou survivre.
Quand le taf est une des manières d’en avoir,
le faire le plus mal possible est un beau défi !
Les prises de risques sont bien réelles à refuser d’obéir. C’est pas simple et ça fait peur.
Mais là où les chefs et la pression sociale incitent au zèle et transforment en insulte menaçante
le fait de « mal travailler », c’est un joli pied de nez de s’en faire une fierté.
De ne pas chercher, dans son taf, d’autre sens qu’un moyen de subsistance. De tenter des chemins de traverses, explorer des brèches et de la solidarité, filouter. Développer des complicités dans les mauvais coups, voler son patron, faire fuiter des infos ou saboter la machine, seule ou a plusieurs…
Autant de perspectives bien plus réjouissantes à explorer que la grisaille déprimante de la guerre entre pauvres !
En grève jusqu’à la retraite !!!