Rassemblons-nous pour dénoncer le « piège » des CAO, centres dits « d’accueil et d’orientation » où sont hébergées les personnes expulsées de Calais lors de la dernière destruction de la « Jungle ».
A Calais, grand soin a été mis à l’oeuvre de convaincre les personnes cherchant à rejoindre l’Angleterre que leur demande d’asile serait traitée en France. Arrivés dans les CAO, c’est une politique de tri qui est mise en place par la préfecture des Bouches du Rhône, disqualifiant une part importante des personnes en les soumettant au « règlement Dublin » : la déportation dans le premier pays de prise d’empreintes dans l’Union Européenne (principalement l’Italie, la Hongrie et la Grèce, aux conditions d’accueil gravement défaillantes).
Une lettre rédigée par les migrants et une autre co-signée par de nombreux collectifs/associations à l’initiative du collectif Al Manba ont été adressées au préfet le rappelant à son devoir d’exercer les promesses proclamées par le gouvernement et non appliquées par la préfecture des Bouches-du-Rhône.
Lundi 23 Janvier, une réunion publique a permis aux exilés de raconter leur périple et de révéler la politique d’expulsion quotidienne et menée dans la plus grande discrétion depuis les CAO. Cette réunion a mobilisé un large public soucieux de soutenir ces personnes et a également permis à des travailleurs sociaux de témoigner et dénoncer la logique gestionnaire appliquée dans ces centres. Il a été décidé conjointement d’organiser un rassemblement devant la préfecture pour casser la loi du silence.
En Loire-Atlantique, Gironde, Alsace-Lorraine, Meurthe-et-Moselle, Midi-Pyrénées des mobilisations collectives ont obtenu la suppression du « dublinage » des exilés de Calais, permettant l’examen promis de leur demande d’asile. Ailleurs, dans le silence, les expulsions ont déjà commencé ...
Ici, ne laissons pas l’Etat pratiquer son tri en silence !
De leur politique de dispersion et d’intimidation démultiplions les foyers de résistance, de rencontre et de solidarité !
We are not going back !