Dans le sillage de la tempête médiatique qui s’est abattu sur le Carnaval, on a assisté à un festival encore plus grotesque de politicard·es qui sûrement vexé·es d’avoir brûlé avec Caramentran voulaient se venger sur les carnavalier·es qui avaient eu le malheur de se faire arrêter.
Et ça n’a pas manqué ! Alors que les chefs d’accusations retenu étaient tous mineurs (incendie de poubelle, refus de signalétique, jet de projectile sans blessé...), toute cette pression médiatique et politique a fait que sur les cinq personnes arrêtées qui étaient déferrées en comparution immédiate, quatre ont passé une nuit aux Baumettes à l’issue de leur garde à vue ! En effet elles n’avaient pas pu être présentées en CI mardi, car il semblerait que les flics font du zèle en ce moment et le rôle d’audience était déjà plein.
Fidèle à cette ligne, la procureure a demandé le maintient en détention pour 3 à 6 mois pour trois des personnes inculpées, et 3 ans d’interdiction de paraître à Marseille pour 4 d’entre elles. Heureusement, personne n’a finalement été condamné à de la prison ferme.
Les jugements sont :
- Relaxe pour violence sur flic sans ITT - (réquisition : 3 mois ferme avec maintient en détention + 3 ans d’interdiction de paraître à Marseille)
- 3 mois de sursis pour dégradation (feu de poubelle) - (réquisition : 6 mois de sursis + 3 ans d’interdiction de paraître à Marseille)
- 90h de TIG pour dégradation (feu de poubelle) - (réquisition : 3 mois ferme avec bracelet électronique + révocation d’un sursis en cours + 3 ans d’interdiction de paraître à Marseille)
- 4 mois de sursis pour rébellion et 2 mois de sursis refus de signalétique (relaxe sur violences) + 800e de dommages et intérêt et frais de justice au keuf - (réquisition : 4 mois ferme avec maintient en détention + 3 ans d’interdiction de paraître à Marseille)
- 6 mois de sursis probatoire renforcé pendant 2 ans pour violence sur flic + obligation de soin + obligation de travail + 800 de dommages et intérêt et frais de justice au keuf - (réquisition : 6 mois ferme avec maintient en détention)
Ne seront bien entendu pas retenu contre les flics les coups donnés, les insultes homophobes et les menaces de viol.
Une personne placée en garde à vue avait été relâchée sans charge lundi.