Ce matin du 2 mars, énième expulsion illegale.

Arrivé.e.s pour soutenir des occupant.e.s d’un appartement face à la présence des propriétaires, nous étions un petit groupe sur ce parking. Les propriétaires étaient accompagné d’un gros bras se présentant comme agent immobilier, et d’un groupe d’adolescent.e.s dont certains vraisemblablement leurs enfants avaient apportés un pied de biche.

Ces personnes s’étaient initialement présenté.e.s à la porte en se faisant passer pour la police, en obstruant le judas. Est venu s’ajouter à ce groupe un serrurier et un premier duo de la police nationale. Notre modeste renfort était basé sur l’envie manifeste d’en découdre de ce groupe avec les occupant.e.s.

La présentation de preuves comme quoi l’occupation datait d’une semaine ainsi que le témoignage des voisin.e.s de palier n’ont pas suffit à contrattaquer ceux d’autres habitant.e.s ayant raconté à la police une arrivée des camarades dans la nuit. Le propriétaire n’hésitait pas non plus à raconter qu’il était venu la veille. Dans cette situation là ce n’est donc pas seulement un mépris des preuves qui auraient permis de valider l’occupation sans droit ni titre, en effectuant encore une fois une expulsion illégale, mais vraiment l’aisance avec laquelle il est possible d’accumuler de faux-témoignages en faveur des propriétaires.

En se rendant vers l’interphone pour demander à parler aux voisin.e.s de pallier, des camarades venu.e.s en renfort se sont fait interposer le groupe des propriétaires qui ont commencés à donner des coups de pieds. Le serrurier secouait un marteau proche de nos visages, et la police a commencé à gazer dans notre direction pour nous disperser. Le temps de se regrouper plus bas dans la rue, une nouvelle voiture de police arrivait et la présence du soutien servait de dissuasion à une escalade de la violence de la part aussi bien des propriétaires que de la police.

Après l’abandon d’une tentative d’effraction par la porte, le serrurier à procédé à découper les volets et briser la fenêtre pour permettre à la police d’expulser. Les deux occupant.e.s ont été emmené au comico de Noailles, mais sont sorti.e.s depuis.

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