Nous souhaitons faire porter la voix des étudiants du comité de mobilisation de la faculté St Charles, concernant les événements de la manifestation du 17/03.
La désinformation circule déjà dans les médias et via les sources policières.
Cette manifestation s’est effectuée sous le mot d’ordre de retrait pur et simple de la loi El Khomri, qui, nous tenons à le rappeler, est une loi antisociale qui voue la jeunesse à un avenir entre chômage et précarité extrême, et arrivera à une exploitation telle que l’on annonce un retour au XIXè siècle.
Concernant la journée du 17, sur Marseille de nombreux lycées ont été bloqués et débrayés. Plusieurs facultés ont mis en place des barrages filtrants, lâchés de banderole, et autres… Les chants ont résonné à la préfecture, dans la rue de Rome, sur la Cannebière, à Noailles, dans la faculté St Charles, etc…
Ces forces ont convergé devant la préfecture à 11h, avec des syndicats de professionnels.
Quand le cortège est arrivé à Noailles, les provocations policières se sont faites plus intenses, menaçant d’écraser des manifestants avec leur véhicules, les forces de l’ordre ont retourné contre le peuple les armes qu’elles avaient reçu pour le défendre. Malgré cela, aucun débordement n’a eu lieu de la part des manifestants.
C’est donc la police, exécutant avec zèle la basse besogne du gouvernement, qui a commencé à frapper à tout va. Suite à cela, cherchant d’autres cibles parmi les manifestants, les CRS ont envoyé des gaz lacrymogènes pour disperser le cortège.
Les manifestants se sont regroupés pour faire une assemblée générale. Puis nous avons décidé d’aller protester devant le commissariat de Noailles, pour exiger la libération d’un lycéen de 15 ans, s’étant fait arrêter arbitrairement.
Entre temps, des fascistes de l’action française ont agressé deux de nos camarades en bordure du rassemblement.
Devant le commissariat, les forces de polices, en plus de leurs habituelles provocations, ont bombardé gratuitement les manifestants de gaz lacrymogènes, avant de tenter de les encercler.
Finalement, devant les canons à eau et les matraques, les manifestants sont allés en cortège jusqu’à la faculté St Charles pour décider des suites.
Nous réaffirmons que notre volonté de lutter contre la loi El Khomri est inébranlable. Peu importe les violences, la répression, les provocations et les intimidations, notre détermination et la puissance de notre mouvement ne fera que grandir.
La répression généralisée de la journée nationale du 17 est un aveu de faiblesse du gouvernement. Les mesures de l’Etat d’urgence affirme une volonté de réprimer toute contestation : NOUS EXIGEONS LEURS RETRAIT.
Enfin, nous exprimons notre solidarité, pleine et entière, à notre camarade lycéen arrêté arbitrairement, ceci peu importe les motifs avancés par la police et le gouvernement.