Communiqué suite à la répression de la manifestation du 23 Janvier 2015 à Calais

Suite à un appel à rassemblement en réaction à la répression policière de la manifestation de Samedi à Calais, une centaine de personnes étaient présents à Marseille pour signaler leur solidarité avec les migrant-e-s. Nombre de personnes se sont arrêtées pour lire banderoles et tracts, des copains migrants et solidaires revenus de Calais ont témoigné des événements.

Hier à Calais presque 2000 personnes se sont retrouvées en manif pour revendiquer mêmes droits pour tous et toutes migrant-e-s et non, des titres de séjour, l’accès aux soins et au logement. Pour la première fois depuis longtemps une manif a pu sortir de la jungle pour arriver dans la ville de Calais, pour attirer l’attention sur les problèmes réel rencontrés par le migrant-e-s en France et en chemin pour l’Angleterre.

À cette manifestation pacifique la police a répondu par la violence. Lorsque plusieurs centaines de personnes ont tenté de monter dans un ferry, ils-elles ont été arrêté-e-s par les flics avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes. Une personne grièvement blessée à la tête a été hospitalisée. Certain-e-s participant-e-s à la manifestation, deux européen-e-s et six migrant-e-s ont été mis en garde-à-vue, et y restent en attente du procès pour dégradation qui aura lieu demain lundi à 14h. Trois autres européen-nes vont être transféré-e-s au CRA de Lille et de là être déporté-e-s vers l’Italie. Quatre autre personnes qui étaient en garde-à-vue ont été relâché-e-s dans la soirée.

Le Collectif de Solidarité Migrants 13 dénonce la politique fascisante de l’État français ; la répression d’une manifestation pacifique, la criminalisation croissante des mouvements de solidarité, les provocations continues des flics et des fachos.

Le Collectif de Solidarité Migrants 13 dénonce la mascarade organisée par le gouvernement, consistant à créer le plus grand bidonville d’Europe, où des milliers de personnes survivent dans des conditions inhumaines, soumis des pressions psychologiques et physiques, et tentent de passer en Angleterre régulièrement au prix de leur vie. Et, lorsque les migrant-e-s et leurs soutiens s’organisent pour dénoncer la situation qui s’empire, l’Etat les criminalise, les menace et les poursuit pour destruction de biens publics, tentatives de passage illégal, mise en danger de vie d’autrui, les menace d’expulsion dans leurs pays d’origine. Pourtant leur seule demande est de mener une vie digne en attendant de passer en Angleterre. Leur présence, d’ailleurs, n’est que le résultat des politiques capitalistes, coloniales et néo-coloniales des pays européens.

Ouverture des frontières ! We are not going back !

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