La solidarité traverse les Alpes
Ces dernières années, de nombreuses opérations répressives ont conduit en prison ou réduit les libertés de plusieurs camarades.
En Italie, le durcissement répressif concerne toute personne qui s’oppose à l’ordre imposé par l’État, par choix ou par condition sociale : des lois plus restrictives sur l’immigration, la répression du droit de grève, des enquêtes judiciaires contre les mouvements sociaux, etc.
Plus particulièrement, ces dernières années, les procureurs se sont coordonnés pour l’application de délits d’association de malfaiteurs à caractère terroriste afin de cibler, au-delà des actions spécifiques, les idées qui les animent et ceux et celles qui les affirment.
C’est dans ce contexte que les juges ont utilisé des accusations telles que « massacre et association de malfaiteurs à caractère terroriste » pour des actions qui n’ont fait ni morts ni blessés, et que la détention la plus dure existante en Italie, le régime 41bis (initialement prévue pour la mafia), est appliquée pour la première fois à un anarchiste.
La solidarité pour tous ceux concernés par la répression ne s’est jamais arrêtée et, surtout à l’occasion de la grève de la faim d’Alfredo Cospito contre le régime 41bis, a réussi à exprimer détermination et unité face à l’avancée oppressive de l’État.
Bien que la solidarité soit réprimée, il est important de n’oublier personne.
La répression agit, même des années après les actions contestées, mais la capacité de construire des réseaux solidaires nous permet de réaffirmer la force des liens qui dépassent le temps et l’éloignement.
Nous sommes complices et solidaires
avec tous ceux qui sont touchés par la répression et nous exprimons notre solidarité avec Greg, arrêté en France avec un mandat d’arrêt européen émis par l’Italie, qui risque l’extradition vers ce pays.