De Paris à Marseille le 30 mai : par milliers les sans-papiers imposent le droit de manifester !

A Paris, des milliers de sans-papiers ont bravé l’interdiction de la Préfecture de police et ont réussi à manifester. A Marseille, ce sont quelques centaines de concerné.e.s qui se sont mobilisé.e.s, répondant pour certains à l’appel de l’association des usagers de la PADA, pour d’autres aux appels de la marche des solidarités. Deux arrestations sont à déplorer.

Dès 14h à Marseille, les membres de l’association des usagers de la PADA se sont réunis devant les portes du local du Manba, pour une conférence de Presse. A même moment, une centaine de manifestants et de manifestantes sans-papiers envahissaient le parvis du vieux-port, répondant à l’appel international pour une régularisation sans condition de tou.te.s les sans-papiers.

L’esplanade du vieux port était pleine de badauds et de touristes non masqué.e.s. Dans le Centre Bourse et la rue St Ferreol également, les distances sanitaire de sécurité étaient loin d’être respectées pour ceux et celles qui faisaient leurs amplettes. Malgré ces clusters beaucoup plus alarmants, c’est la centaine de manifestants masqué.e.s et respectant les distances de sécurité, que la police a décidé de disperser, à coup d’amendes et de contrôles d’identités. Trois personnes ont été embarqué.e.s à l’occasion. Nous sommes toujours sans nouvelles de deux d’entre elles.

Après leur conférence de presse, les usager.e.s de la PADA et le collectif Manba ont rejoint les manifestant.e.s du Vieux-Port, grossisant les rangs d’une mobilisation qui s’est ensuite déplacé vers la porte d’Aix sans menaces de la police.

Rappelons que cette semaine, de nombreux Etats du pourtour de la méditérannée ont de nouveau confiné la population. Alors que le mouvement social reprenait de plus bel au Liban et en Algérie, la population est de nouveau enfermée et de nombreux acteurs et actrices du mouvement social ont été arrêté cette semaine.

En France, comme ailleurs, l’état d’urgence sanitaire sert à faire taire et réprimer la gronde sociale. Mais nombre d’entre nous sont désormais prêts à braver des mesures incohérentes autant que repressives pour lutter contre l’iniquité de leur système. Toutes leurs menaces et leurs amendes ne nous rendront pas muet.e.s et nous continuerons de descendre dans la rue tant qu’il le faudra !

Ce n’est qu’un début, l’urgence sanitaire, économique, sociale a fait sortir les sans-papiers dans la rue. Ils et elles demandent justice, égalité, dignité, ils et elles n’en resteront pas là. Ils et elles ont aussi montré que la liberté de manifester est un droit qui se gagne.

Le monde d’après c’est maintenant et il passe par la régularisation de touTEs les Sans-Papiers.

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